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billet d’humeur

Lifestyle

Cher syndrome de l’imposteur

2 December 2019

 

Le syndrome de l’imposteur et moi c’est une grande histoire d’amour. Je l’ai rencontré assez jeune, à l’adolescence, et depuis lui et moi, on ne se quitte plus.

Il est cette petite voix qui m’empêche d’apprécier une réussite, de croire en moi, ou de toujours penser que tout est dû à un coup de chance.

Prenons quelques exemples concrets, j’ai eu mon BAC du premier coup, par correspondance sans aller en terminale, ce n’était pas une question de capacité, non, mais de chance. Je fais du yoga depuis des années, je mais je me sens mal à l’aise quand on me demande de faire une démonstration. J’adore écrire mais je me sens toujours illégitime quand il s’agit d’écrire pour un*e client*e.

Quand je décroche une opportunité avec un gros enjeu à la clef, impossible de m’auto-féliciter, c’est encore un coup de chance. Je suis peut-être bonne à passer des entretiens, ou des examens qui sait ?

Le syndrome de l’imposteur est vicieux, car il ne m’empêche pas d’avancer, non, je me lance dans de nouveaux challenges, continue ma carrière sans mâcher mon ambition, mais pense systématiquement au début d’une expérience que je ne suis pas à la hauteur, que je suis une arnaque et que tout le monde va s’en rendre compte.

Pourtant, j’ai appris assez rapidement que personne ne maitrise sur le bout des doigts un job avant de le démarrer, et que tout arrive à ceux et celles qui savent se vendre.

Fait amusant, je n’ai jamais ressenti de sentiment d’imposture dans mon rôle de parent. Bien au contraire, c’est là où je me sens le plus solide. Allez comprendre.

Le syndrome de l’imposteur me semble pourtant plus répandu chez les femmes, la société aime répèter depuis des décennies que notre place n’est pas acquise, que l’on ne peut pas prétendre à « bien » ou « beaucoup ». Je ne compte plus le nombre de copines à qui j’ai dû expliquer que oui, elles pouvaient demander un salaire en conséquence de leur expérience, et qu’un homme ne se poserait surement jamais la question.

Parce que je cohabite avec mon syndrome de l’imposteur depuis des années maintenant, j’ai appris à ne plus l’écouter, surtout pas quand il s’agit de postuler, négocier, faire une nouvelle expérience. Il est là, présent, et je lui dit tout simplement de la boucler.

En attendant de trouver la formule magique, j’ai trouvé quelques solutions pour botter les fesses de ce syndrome de l’imposteur

  • Partager, car si on pense souvent que parler de ses faiblesses c’est donner à l’autre une arme pour nous attaquer, c’est aussi un bon moyen de se rendre compte que beaucoup de gens ressentent la même chose. J’ai demandé à mes parents, ou des amis qui ont des carrières impressionnantes, et tout le monde ou presque le vit au quotidien.
  • Se répéter que l’on a les capacités, que l’on est capable, apprendre, maitriser les choses, pour se sentir prêt à embrasser un nouveau défi.
  • Demander régulièrement du feedback à des gens bienveillants et honnêtes. Il est essentiel de se confronter à l’opinion d’autrui et surtout casser l’image dépréciée que l’on peut avoir de son travail.

 

Et sur une note plus personnelle, je me rend compte aussi du privilège que j’ai, en tapant aux portes, ou dans le monde du travail, de ne pas vivre ce qu’on vécu les générations précédentes de ma famille, discrimination, racisme, manque de représentativité, le cocktail idéal pour un syndrome de l’imposteur réussi.

 

Alors soutenons nous, dites à vos amies qu’elles ont du talent, qu’elles sont fortes, qu’elles sont capables, aidez les à faire taire ce satané syndrome de l’imposteur, et poussez les à avancer. Je radote en boucle sur la sororité, mais elle est essentielle pour casser les barrières qui conditionnent les femmes et leur confiance en elles. Bienveillance, entraide, écoute, protection.

 

Ensemble, on est puissantes.

 

Racontez votre relation avec le syndrome de l’imposteur, et partagez  vos méthodes pour s’en débarrasser ! 

Lifestyle

“L’automne est le printemps de l’hiver.” 

21 November 2019

 

L’automne est le printemps de l’hiver. Henri de Toulouse-Lautrec

Ce matin, en allant au bureau j’ai vu les premiers sols gelés à Bruxelles. Comme une pluie de petites étoiles argentées qui décorait les pelouses et trottoirs. J’ai pris une grande bouffée d’air bien froid, de quoi réveiller mon corps encore tout endormi, et profité des rayons doré du soleil d’automne

J’ai toujours guetté le mois de novembre avec beaucoup d’inquiétude et fini par comprendre récemment que l’hiver à Londres ou Paris me rendait triste : la pluie-crachin, le manque de soleil, l’humidité : le ticket gagnant pour de belles dépressions saisonnières. En Virginie, l’automne était synonyme d’été indien, de feuilles rouges, de lumière dorée, de Thanksgiving et Halloween, une douce introduction à 4 mois d’hiver blanc-blanc.

Cette année, après un été intense, je n’ai jamais été aussi heureuse de l’arrivée de l’automne et bientôt l’hiver. J’ai décidé d’embrasser ce changement de saison, comme un changement de paradigme : tout doit être doux et cozy. J’aime me cacher sous un plaid le soir, déguster du thé brulant, allumer des bougies et rattraper mon retard de films sur Netflix. L’arrivée des saisons froides rend les choses poétiques : faire du yoga en fin de journée devient un « candelight yoga », les feuilles d’automne couvrent les imperfections de la ville, et couvrent le bruit de nos pas.

Je suis heureuse de ressortir mes manteaux et pulls, et me cacher sous mon écharpe géante… J’ai toujours trouvé élégant de porter un beau chapeau, et arborer des joues rosées par le froid.

Cette année, j’ai prévu de décorer ma maison, et revenir à Londres pour m’extasier devant les décorations de fin d’année sur Oxford & Carnaby Street, et même profiter de ces Smartbox offertes et jamais utilisées pour faire des week-ends près de Bruxelles et visiter les plus beaux marchés de Noël.

L’hiver est le moment idéal pour cuisiner de beaux plats et parfumer sa maison naturellement avec une tarte pommes-cannelle non ?

Et si le soleil se cache alors je ferais venir la lumière à moi, et compte bien profiter de cette saison pour prendre le temps de faire des choses doucement. S.L.O.W

Je refuse de retomber dans une morosité prévue, et tente de regarder le verre à moitié plein. Comme beaucoup de situation, la clef est la réaction. Si tous les matins, je me lève en marmonant “il fait nuit”, arrive au bureau en me plaignant “qu’il fait froid”, je risque de me conditionner à déprimer. Négatif non ?

Finalement, il y a des avantages à l’automne et l’hiver : aller en forêt, faire plus de yin yoga, cuisiner des gâteaux, faire des masques devant un film avec un vin chaud. Plus de temps chez soi, à guetter la première neige recouvrir les arbres du jardin.

Je suis toujours reconnaissante de ce privilège de pouvoir passer du temps dans un endroit chaleureux que je peux appeler maison. Et rien que pour ça, je me dois de célébrer l’hiver qui arrive.

 

*Cet article comporte un lien sponsorisé

Bien-être, Lifestyle

Je t’entends. Mais qu’est-ce qu’écouter vraiment ?

14 November 2019

« Parler est un besoin, écouter est un art », cette citation de Goethe résume mon questionnement du moment. J’ai l’impression qu’il faut de plus en plus occuper l’espace avec beaucoup de photos, de vidéos, quelques mots, parler, partager, même si c’est creux, vide, il ne faut surtout pas se faire oublier.

On vlogue, on capture, on blablate, on s’écoute parler, mais écoute-t-on réellement? Le manque d’écoute de l’autre est en passe de devenir un nouveau standard.

Quand avez-vous pris le temps de demander à quelqu’un « Et toi, comment vas-tu ? »

Ecouter, l’autre, sans penser à ce que l’on va répondre, sans couper la parole, sans penser à quoi cela fait référence en nous, sans penser à ce que l’on va manger le soir, ou regarder son téléphone qui vibre ?

Je note de plus en plus de conversations électriques, car on perd la notion d’écoute active, voir bienveillante. Quand quelqu’un tente de s’exprimer ou de se confier, l’idée n’est pas de donner son avis, ou d’apporter son expérience, mais tout simplement d’écouter la personne en face, la questionner, et surtout la laisser partager son histoire.

J’ai l’impression que nos cerveaux sont désormais conditionnés par les 3 secondes d’attention, la norme de publicité créée par Facebook : si une personne ne sait pas vous captiver dans les 3 secondes, l’attention se détourne instantanément vers autre chose. Le silence est pourtant clef dans une conversation, il faut apprendre à l’apprivoiser.

La vérité est qu’écouter activement demande un effort soutenu.

Les réseaux sociaux sont un excellent exemple du manque d’écoute, on y partage énormément d’informations, mais quel est l’indicateur important ? Le like ? Ou les échanges ? Qui prend le temps de répondre à chaque commentaire (quand cela est encore possible) ?

Les longues conversations téléphoniques doivent être planifiées, alors on passe par messenger, les mots peuvent être mal interprétés. Suis-je la seule à trouver tout cela frustrant ?

Je réfléchis beaucoup au concept de « slow life », excusez l’anglicisme, qui est en soi une réaction à la productivité permanente que l’on s’impose. J’aime prendre le temps de cuisiner, de manger, de lire des articles de 3 pages, de regarder des films et non des séries… et prendre le temps d’écouter les autres.

J’ai décidé de revenir aux bonnes vieilles méthodes : les conversations téléphoniques et les rencontres autour d’un café, le téléphone retourné sur la table pour être 100% disponible pour l’autre. Ces derniers temps, j’ai appris à ne pas être une machine à solutions ou phrases positives, juste à écouter la personne en face de moi, sans agir, tout en quittant mon filtre d’expérience personnel. En écoutant sans interrompre, on permet aussi à l’autre de faire son cheminement personnel, et souvent trouver les réponses.

Parfois, il est plus humble et sincère d’écouter quelqu’un et de lui répondre, je t’entends, j’essaie de me mettre à ta place, ce que tu vis est compliqué, je suis (sincèrement) là pour toi. Et tant pis si l’on a pas les mots, où que la situation ne fait appel à aucune de nos expériences de vies. Apprenons à bannir les « c’est un mal pour un bien », « il n’y a pas mort d’homme » ou « ça finira par passer ».

Je n’ai pas de bucket list à rallonge pour l’année qui arrive, si ce n’est que de développer ma capacité d’écoute, et de continuer le maximum à voir les gens en face à face, on se parle via une multitude de supports, mais de rien à la fois. Prendre le temps d’entendre, avec de l’empathie, de l’humilité et sans ego.

Sans égo.

Bien-être, Lifestyle

Sortir de sa zone de confort, la belle arnaque!

4 November 2019

 

J’ai longtemps pensé que pour grandir, on devait constamment repousser sa zone de confort. La fameuse.

Déménager, changer de travail, faire des expériences diverses, expérimenter, ressentir l’adrénaline, selon moi les règles d’une vie épanouie.

J’ai déménagé plus de 30 fois, et vécu dans 4 pays déjà. J’ai trouvé drôle d’apprendre à la dernière minute que j’allais sauter en parachute. Encore plus d’accepter de déménager dans une vie à l’autre bout du monde, sur base de Google Earth.

J’aime le changement, et recréer des routines, les chambouler, et les recréer encore.

Sur le blog, et autour de moi, j’ai encouragé les autres à tester aussi le changement, ne pas avoir peur, se lancer dans le vide, c’est ce que disent les livres de développement personnel, et les gourous en néo-spiritualité non ?

J’ai compris en devenant parent, que cette zone de confort était une arnaque géante. Si personnellement, j’apprécie de vivre une vie rythmée de nouveautés et changements, ce modèle est loin d’être unique mais surtout peut être négatif pour d’autres.

Mon frère par exemple est mon parfait opposé, après une vie de cartons & camions de déménagement, il a choisi de vivre dans la même ville, pratiquement dans la même rue, et chérit chacune de ses habitudes. Nos souvenirs sont très différents de cette période de déménagements, j’ai aimé avoir un nouveau papier-peint tous les 6 mois, alors que lui perdait ses repères.

J’ai souvent plaisanté étant enceinte, sur le fait que mon enfant me montrerait une vision de la vie différente. Les enfants sont d’excellents professeurs en matière de zone de confort, surement les meilleurs.

J’ai depuis appris que la routine était rassurante, voir vitale et permettait d’avancer sereinement. Que sans routine, sans planning fixe, sans endroits familiers, il pouvait être difficile pour certaines personnes de se construire, de se repérer, et que ce n’était pas une faiblesse, loin de là, juste une manière différente de fonctionner.

A force de dire que le changement fait grandir, on en oublie que notre seul objectif de vie devrait être l’épanouissement, et cela implique une certaine connaissance de soi. Les concepts de vie changent à l’allure d’une saison de fast-fashion, alors que votre personalité, votre manière de fonctionner, restera surement la même à vie (ou presque).

Si vous n’aimez pas sortir de votre bulle de confort, n’en sortez pas. Si changer de restaurant le samedi midi est déjà un grand pas, alors c’est un grand pas.

Si partir en vacances tous les étés dans le même coin vous rassure, alors rassurez-vous.

Vivre dans le stress pour se forcer au changement ne vous fera pas évoluer au contraire, vous n’apprécierez peut-être jamais l’expérience.

Quant-à-moi, je commence à apprécier toutes ces nouvelles habitudes, comme cuisiner un gâteau le dimanche soir pour le lundi matin, aller dans le même restaurant chaque samedi midi et ne jamais changer de menu, respecter mon planning de yoga (dans le même studio), porter le même parfum, boire le même thé le matin, acheter mon magazine toutes les 2 semaines au même endroit, faire des pâtes tous les jeudis midi à mon enfant, avoir des ami•es que l’on peut appeler pour un café.

J’aime m’enrouler dans ces habitudes comme dans un vieux plaid à l’odeur rassurante, et tant pis si ce n’est pas vendeur, si cela ne porte pas le nom d’un concept comme le nesting, hygge, ou autre “laissez moi dans ma routine finalement”.

La vie adore me faire sortir de ma zone de confort, et on ne l’emmerderait pas un peu celle là finalement ?

Lifestyle

It’s been a while, but I didn’t leave (or give up).

15 October 2019

 

Silence radio.

Déjà 2 mois que j’ai décidé de faire une pause des réseaux sociaux et du blog. Ce week-end, je discutais avec mon mari des « nombreux » messages de lectrices demandant des nouvelles, et étonné de ma réaction, il a fini par me dire « Tu tiens un site depuis plus de 7 ans, et ne donne plus de nouvelles du jour au lendemain, c’est dommage ».

Biobeaubon est né en 2013, et j’ai très vite connu une belle communauté, positive, bienveillante, des rencontres que j’ai pu concrétiser dans la vie, de belles amitiés même.

Le blog, a été une plateforme d’expression incroyable qui a suivi mon évolution, une première expatriation, une deuxième, de la cuisine vegan au yoga, des voyages, des réflexions, la maternité, la famille, une troisième expatriation… Une tranche de vie intense entre 26 et 33 ans.

Le digital et les médias de manière générale sont mon gagne-pain depuis plus de 10 ans, et j’ai pu observer un changement de tendance sur les réseaux. Les images doivent être ultra léchées, le discours très polissé aussi.  Ces derniers mois, je ne me suis plus retrouvée dans cette course à l’engagement et tous ces profils qui se ressemblent.

Tout doit être tristement conforme, les profs de yoga aux photos parfaites qui vous expliquent que leur vie n’est pas parfaite, le body positive bien marketé, les parents qui ne galèrent jamais, les enfants qui cochent toutes les cases du livre « le développement de l’enfant pour les nuls », être super écolo, super zéro déchet, super vegan, et ne jamais montrer un écart, et sinon en faire un story telling. Et bis repetita.

J’ai rejoint Twitter il y a 10 ans, et je n’ai pas reconnu le flot de violence, et de négativité que je lis depuis quelques mois. J’ai eu l’impression d’entendre des milliers de gens hurler en même temps, très fort, en boucle. On attaque, on raconte, on se plaint beaucoup, on cherche l’approbation.

Tout ça peut paraître très critique et négatif, c’est peut-être le cas, mais j’ai senti petit à petit que les réseaux sociaux devenaient très anxiogène pour moi. Que je commençais à être de plus en plus lisse moi aussi.

 

 


Choisir ses combats.

Un blog n’est pas un magazine. J’ai toujours lié mes expériences de vie aux thématiques des articles, même sur des sujets comme l’endométriose, ou le post partum.

Je n’ai jamais voulu exposer mon enfant, son visage, ou donner trop de détail sur lui. Il est une personne à part entière qui choisira de s’exposer, de construire son identité numérique, et je ne peux pas lui voler sa voix, interpréter des mots qu’il ne dit pas.

Le peu que j’ai partagé, j’ai essayé de le faire à titre informatif, ou quelques moments de vie, comme le dernier article sur le sommeil, mais chaque mot a été pesé, avec un questionnement constant sur le curseur à avoir en matière d’intimité et de protection de mon enfant.

Vous l’avez surement compris dans mon dernier article, à demi-mots, pudiquement, mon enfant est un petit être singulier.

J’ai refusé d’en parler en détails, et je le refuse encore, pour le protéger d’abord, pour protéger son identité, pour ne pas brusquer son cheminement, notre parcours en tant que famille, éviter aussi de partager du trop intime. Mais voilà, tout ceci est devenu l’essentiel de notre vie depuis plusieurs mois, et écrire sur les bonnes adresses à Bruxelles, ou être une famille green m’a semblé très désuet. Je n’ai pas eu envie que cette expérience deviennent une leçon de vie pour qui que se soit, ni d’être inspirante, ni d’avoir l’impression de vous vendre une méthode de développement personnel. Simplement, la vie, ma vie.

Une personne m’a dit récemment « il faut choisir vos combats » et c’est ce que j’ai décidé de faire depuis quelques mois. Me consacrer à mon travail, à ma famille, et garder le peu de temps libre loin des réseaux sociaux mais au yoga, plongée dans un livre ou en vadrouille le nez en l’air. J’ai perdu l’habitude de partager ce que je fais, où je vais, même si je continue de tout photographier. On ne perd pas les vieilles habitudes.

Même si la vie s’amuse encore et toujours à me déstabiliser : je n’ai jamais senti mes épaules aussi solides. Mes pieds ancrés dans le sol. Ma vie dans le moment.

Je réfléchis à une nouvelle formule de Biobeaubon, en écrit, j’aime l’écrit, ou en audio, mais surtout des billets d’humeur. Simples, honnêtes.

 

Merci mille fois pour vos messages et votre bienveillance, et surtout à bientôt.

 

Anouchka

 

Bien-être, Maternité

Comment faire face à une tempête émotionnelle ? La résilience.

24 June 2019

 

Ce matin dans le métro, j’ai eu envie d’écrire sans but, reprendre du service sur le blog. Ces derniers mois, j’ai décidé de me retirer un peu, et me focaliser sur l’essentiel, ma famille, mon enfant, mon job.

Et si Instagram est une plateforme pratique pour communiquer dans l’instant, faire du micro blogging, raconter des histoires avec des images, ouvrir Notes pour rédiger un article et vous partager un billet d’humeur me manquait.

 

Que s’est il passé ces dernières semaines ?

 

1 an et demi que nous avons posé nos valises à Bruxelles. J’ai l’impression de vivre ici depuis toujours, j’ai trouvé mon cercle, mes habitudes très vite, le boulanger me connait, mes voisins aussi. Cette impression de vivre dans un immense village international. J’aime le fait que l’on puisse respirer dans les parcs, les forêts, à la mer, et que la France, l’Angleterre, la Hollande et l’Allemagne soit si facilement accessible. J’aime cette culture authentique et chaleureuse, Bruxelles n’est pas snob, elle vous ouvre les bras.

 

Et pourtant, l’ascenseur émotionnel ne s’est pas arrêté pour autant, j’en viens à me demander si c’est la vie, ou du moins la mienne, qui se doit d’être si intense, tout le temps ?

En ce moment, je nage dans un océan de doutes. J’ai la chance d’avoir démarré un nouveau boulot il y a 6 mois qui me plait, et qui m’épanouit, de me sentir au bon endroit, avec les bonnes personnes. Et ce que j’ai compris ces dernières années, est que pour affronter une tornade en pleine face, il faut avoir les deux pieds bien ancrés dans le sol, et pouvoir s’appuyer sur une quelque chose de solide. Mon couple, mon activité, famille, les choses que j’ai pu sécuriser avec le temps et des efforts quotidiens.

Il y a quelques mois, en reliant les points, j’ai remarqué que mon enfant se comportait de manière singulière. Rien de flagrant au départ, une situation, une remarque. Assez pour vous donner envie de pousser des portes, et agir avec ses tripes pour comprendre, croiser les sources, et mettre un nom moins vague sur ce trouble.

Je reviendrais sur ce sujet avec plus de recul, de billes, et moins de pudeur, comme je l’ai fait sur l’endométriose, l’infertilité  quelques années en arrière. Parce que je pense plus que jamais qu’en brisant des tabous on fait avancer les choses. La peur vient de la méconnaissance, et la meilleure arme face à la plupart des choses est la pédagogie et l’information. Vous avez deux heures.

Mais aujourd’hui j’aimerais vous partager ma méthode « Ciré de pluie » pour survivre à une situation complexe.

Pour affronter une tempête, j’ai développé une liste d’actions à mettre en place. Ce n’est pas la première, et je fini par gérer les choses avec pragmatisme, ou presque.

 

  1. Communiquez, avec vos proches, votre partenaire. Choisissez une oreille bienveillante pour écoutez vos doutes.
  2. Faites le ménage dans vos contacts, se concentrer sur les amitiés sincères et solides. Une tempête est d’ailleurs un excellent moyen de tester une amitié.
  3. Demandez de l’aide, n’attendez pas le burn out pour dire « j’ai besoin de vous »
  4. Trouvez une activité pour vous libérer les tensions, la fête n’en est pas une, l’alcool encore moins. Le yoga, le sport, la méditation, l’écriture, la cuisine, le corps et l’esprit.
  5. Evitez les comptes moralisateurs sur les réseaux sociaux, mais ce conseil est valable toute l’année.
  6. Apprenez à dire merde, parfois cela fait un bien fou de ne pas développer une tirade thèse antithèse, synthèse et juste dire merde.
  7. Osez dire que vous avez peur, que vous avez mal, affronter une tempête ne veut pas dire bloquer ses émotions, bien au contraire.
  8. Reposez-vous. Dormir est important, essentiel. Personne ne gagne une bataille dans l’épuisement.
  9. Lancez 6 nouveaux projets en même temps n’est pas une bonne idée. Pour tenir debout il faut une ou des fondations solides. Focus, une chose à la fois, moins est mieux. J’ai donc un podcast tout prêt en suspens.
  10. Se répéter ”It is what is is”, oui je me parle en anglais, quand une vague de questions sans réponses arrivent sans prévenir.
  11. Laissez de côté les émissions, livres et podcasts anxiogiènes, les chaînes d’info en continu au réveil (ma résolution depuis 2015) : du beau, du positif, du bon.
  12. Continuez d’être un-e bonne amie pour vos proches, laisser sa valise à la porte pour partager ou juste écouter est essentiel
  13. Déculpabilisez, à défaut de faire parfait, vous faites au mieux.
  14. Essayez de compenser une pensée négative par une pensée gratitude, le “oui mais”. Idéalement, notez sur un carnet vos 3 pensées gratitude du jour, à lire et relire.
  15. Ne vous oubliez pas, je pense aux parents qui jonglent avec quelques minutes de temps libre par jour, quelques minutes par jour, un masque, une série, une ballade, une glace, bref : reprenez votre souffle.

 

Et le dernière conseil, et des moindres : faites vous confiance et écoutez votre intuition. La terre entière se transforme en docteur ès spécialité quand il s’agit de donner des conseils, mais ces gens là n’en porteront pas les conséquences. Si une petite voix vous souffle d’agir dans un sens, faites le.

Il faut apprendre à détacher l’émotionnel des situations, ne pas tomber dans le déni, même quand elles touchent votre famille, votre enfant, pour savoir réagir vite. Aucune bonne décision n’est prise dans la panique. J’ai tendance à agir en mode pilote automatique, et avaler le contre coup ensuite. Cette réaction n’est surement pas la meilleure, mais humaine.

Pour conclure, faites de votre mieux, enfermez vous dans une bulle de personnes positives, continuez à donner et sourire sans attendre, et le karma finira par vous récompensera un jour. Je signe ici ma phrase la plus cliché, mais sincère.

 

 

Prenez soin de vous,

 

Anouchka