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développement personnel

Bien-être

Communication non violente ? It’s cool to be kind !

8 July 2019

 

Malgré le respect strict de ma routine « pas de téléphone au réveil, et pendant au moins une heure » j’ai l’impression qu’il est bien compliqué de couper aux échanges houleux et aux conflits sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne.

Ces derniers temps, j’observe un climat de communication extrêmement sensible, où chaque mot doit être pesé, où le climat social devient si violent où tout peut être prétexte pour attaquer, souvent en meute, et où la personne la plus virulente est souvent la plus respectée.

A l’heure de la communication positive, communiquer par la peur reste malheureusement la forme de communication la plus mise en avant dans les médias, où nos échanges au quotidien.

 Et même si le mot bienveillance commence à nous sortir des yeux en ce moment, il est pourtant important de le replacer dans un juste contexte.

 

A 7 ans, j’ai quitté mon sud natal (Marseille-Toulouse-Lyon) pour Paris. Et j’ai découvert que la mentalité parisienne n’était pas un mythe, avec des enfants plus durs et agressifs qu’ailleurs en France.

J’ai aussi toujours vu mes parents comme deux personnes respectées car capables de s’imposer dans n’importe quelle situation. Si il faut taper du poing sur la table, ils savent tous les deux le faire très naturellement.

Depuis toujours, j’ai identifié qu’une personne avec un fort caractère était une personne capable de crier plus fort, de se faire respecter, d’imposer son idée, une personne qui fait peur. A la maternelle déjà, on valorise ceux et celles qui imposent leur personnalité tranchée, on félicite les enfants qui font la loi « ils-elles ne font pas marcher sur les pieds, c’est positif pour la suite ». Vraiment ?

Dans mon cas, je suis passée d’une petite fille douce, à une adolescente d’abord torturée, puis une jeune adulte très agressive. Tout le monde savait qu’il ne fallait pas me marcher sur les pieds, et que mes colères étaient noires. Aujourd’hui, je me rends compte qu’il n’existe pas une personne qui n’a pas subi mes colères, mes coups de gueule.

J’ai évolué dans un monde assez misogyne, où les femmes étaient assez peu respectées et où faire peur plutôt que de se faire attaquer était la stratégique à adopter. J’ai donc fonctionné comme ça pendant des années, tu oses m’attaquer, je sais crier, tu cries, je crierais plus fort.

Je peux dire aujourd’hui, que je suis tristement capable de tenir tête à n’importe qui sans vraiment flancher, et que mes colères ont réussi à régler des situations tendues, on impose beaucoup de choses par la peur.

A 25 ans, j’ai découvert le yoga, et j’entend encore ma prof nous répéter « It’s cool to be kind! Kindness, though typically considered to be a weakness, is actually a strength».

J’ai appris avec le yoga, la notion de bienveillance, de ne pas vouloir faire de mal aux autres. De ne plus m’imposer en hurlant, d’essayer de changer l’image que les gens ont de moi, de ne plus imposer de climat de peur, et tout simplement en communiquant. Faire des feedbacks réguliers plutôt que d’attendre qu’une situation dégénère par exemple, et comprendre que mon niveau d’exigence était parfois trop élevé. En quittant Paris pour les Etats-Unis, j’ai tout simplement appris à sourire, à être plus avenante, et ne plus me protéger derrière une carapace froide.

La communication de ses besoins est extrêmement importante dans la relation aux autres : personne ne peut deviner ce dont vous avez besoin, trop subjectif, à vous de communiquer ce qui vous tient à cœur, ce que vous voulez, ce que vous ne voulez pas. Et à l’autre d’écouter et agir ensuite, c’est encore un autre sujet.

Le manque de communication amène la frustration, la frustration amène la colère, la colère brise des relations amicales et amoureuses.

Avant, on me considérait comme une personne froide et distante, aujourd’hui dans mon travail je développe la communication du feedback dans une équipe interculturelle (communiquer dans une langue qui n’est pas votre langue native, avec des personnes de cultures très différentes), le cocktail parfait pour amener des incompréhensions.

Et j’entends souvent les autres me dire que je suis une personne empathique, humaine et à l’écoute. Je sais toujours être ferme pour initier un climat de respect, mais j’ai décidé de ne plus imposer le respect par l’agressivité, et je me sens aujourd’hui fière de cet accomplissement.

Evidemment, il m’arrive de perdre de mon calme, quand je suis à bout et me sens attaquée, ou plus en confiance : une évolution ne se fait jamais de manière linéaire. L’important est de revenir sur une situation d’échec de communication avec du recul, et comprendre pourquoi notre réaction. Cela m’est arrivé récemment, je n’aurais pas du m’emporter si violemment, mais j’ai compris la cause et les enseignements pour le futur. Encore et encore, nous sommes tous(toutes) des work-in-progress.

 

Quelques conseils pour apprendre à communiquer de manière apaisée en cas de conflit 

 

  • Ne pas attendre plus de 24h pour régler un conflit, prendre le temps de décompresser, parler à une personne de confiance avant d’initier une conversation pour désamorcer une situation difficile. Beaucoup de situations sensibles sont en réalité des soucis de communication.
  • Parler d’adulte à adulte (dans l’analyse transactionnelle, on à tendance à adopter une position parent-enfant, à tort)
  • Avant d’entamer une discussion pour désamorcer un conflit, demander si c’est le bon moment, et remercier ensuite pour le temps accordé
  • Ecouter, vraiment, sans penser à ce que l’on va répondre ensuite
  • Préférer une discussion seul(e) à seul(e) plutôt qu’en public
  • Venir avec des faits concrets, et si possible des solutions

 

Quelles sont vos astuces pour communiquer de manière apaisée ? Comment maitrisez vous l’envie de communiquer de manière aggressive ? 

Bien-être, Maternité

Comment faire face à une tempête émotionnelle ? La résilience.

24 June 2019

 

Ce matin dans le métro, j’ai eu envie d’écrire sans but, reprendre du service sur le blog. Ces derniers mois, j’ai décidé de me retirer un peu, et me focaliser sur l’essentiel, ma famille, mon enfant, mon job.

Et si Instagram est une plateforme pratique pour communiquer dans l’instant, faire du micro blogging, raconter des histoires avec des images, ouvrir Notes pour rédiger un article et vous partager un billet d’humeur me manquait.

 

Que s’est il passé ces dernières semaines ?

 

1 an et demi que nous avons posé nos valises à Bruxelles. J’ai l’impression de vivre ici depuis toujours, j’ai trouvé mon cercle, mes habitudes très vite, le boulanger me connait, mes voisins aussi. Cette impression de vivre dans un immense village international. J’aime le fait que l’on puisse respirer dans les parcs, les forêts, à la mer, et que la France, l’Angleterre, la Hollande et l’Allemagne soit si facilement accessible. J’aime cette culture authentique et chaleureuse, Bruxelles n’est pas snob, elle vous ouvre les bras.

 

Et pourtant, l’ascenseur émotionnel ne s’est pas arrêté pour autant, j’en viens à me demander si c’est la vie, ou du moins la mienne, qui se doit d’être si intense, tout le temps ?

En ce moment, je nage dans un océan de doutes. J’ai la chance d’avoir démarré un nouveau boulot il y a 6 mois qui me plait, et qui m’épanouit, de me sentir au bon endroit, avec les bonnes personnes. Et ce que j’ai compris ces dernières années, est que pour affronter une tornade en pleine face, il faut avoir les deux pieds bien ancrés dans le sol, et pouvoir s’appuyer sur une quelque chose de solide. Mon couple, mon activité, famille, les choses que j’ai pu sécuriser avec le temps et des efforts quotidiens.

Il y a quelques mois, en reliant les points, j’ai remarqué que mon enfant se comportait de manière singulière. Rien de flagrant au départ, une situation, une remarque. Assez pour vous donner envie de pousser des portes, et agir avec ses tripes pour comprendre, croiser les sources, et mettre un nom moins vague sur ce trouble.

Je reviendrais sur ce sujet avec plus de recul, de billes, et moins de pudeur, comme je l’ai fait sur l’endométriose, l’infertilité  quelques années en arrière. Parce que je pense plus que jamais qu’en brisant des tabous on fait avancer les choses. La peur vient de la méconnaissance, et la meilleure arme face à la plupart des choses est la pédagogie et l’information. Vous avez deux heures.

Mais aujourd’hui j’aimerais vous partager ma méthode « Ciré de pluie » pour survivre à une situation complexe.

Pour affronter une tempête, j’ai développé une liste d’actions à mettre en place. Ce n’est pas la première, et je fini par gérer les choses avec pragmatisme, ou presque.

 

  1. Communiquez, avec vos proches, votre partenaire. Choisissez une oreille bienveillante pour écoutez vos doutes.
  2. Faites le ménage dans vos contacts, se concentrer sur les amitiés sincères et solides. Une tempête est d’ailleurs un excellent moyen de tester une amitié.
  3. Demandez de l’aide, n’attendez pas le burn out pour dire « j’ai besoin de vous »
  4. Trouvez une activité pour vous libérer les tensions, la fête n’en est pas une, l’alcool encore moins. Le yoga, le sport, la méditation, l’écriture, la cuisine, le corps et l’esprit.
  5. Evitez les comptes moralisateurs sur les réseaux sociaux, mais ce conseil est valable toute l’année.
  6. Apprenez à dire merde, parfois cela fait un bien fou de ne pas développer une tirade thèse antithèse, synthèse et juste dire merde.
  7. Osez dire que vous avez peur, que vous avez mal, affronter une tempête ne veut pas dire bloquer ses émotions, bien au contraire.
  8. Reposez-vous. Dormir est important, essentiel. Personne ne gagne une bataille dans l’épuisement.
  9. Lancez 6 nouveaux projets en même temps n’est pas une bonne idée. Pour tenir debout il faut une ou des fondations solides. Focus, une chose à la fois, moins est mieux. J’ai donc un podcast tout prêt en suspens.
  10. Se répéter ”It is what is is”, oui je me parle en anglais, quand une vague de questions sans réponses arrivent sans prévenir.
  11. Laissez de côté les émissions, livres et podcasts anxiogiènes, les chaînes d’info en continu au réveil (ma résolution depuis 2015) : du beau, du positif, du bon.
  12. Continuez d’être un-e bonne amie pour vos proches, laisser sa valise à la porte pour partager ou juste écouter est essentiel
  13. Déculpabilisez, à défaut de faire parfait, vous faites au mieux.
  14. Essayez de compenser une pensée négative par une pensée gratitude, le “oui mais”. Idéalement, notez sur un carnet vos 3 pensées gratitude du jour, à lire et relire.
  15. Ne vous oubliez pas, je pense aux parents qui jonglent avec quelques minutes de temps libre par jour, quelques minutes par jour, un masque, une série, une ballade, une glace, bref : reprenez votre souffle.

 

Et le dernière conseil, et des moindres : faites vous confiance et écoutez votre intuition. La terre entière se transforme en docteur ès spécialité quand il s’agit de donner des conseils, mais ces gens là n’en porteront pas les conséquences. Si une petite voix vous souffle d’agir dans un sens, faites le.

Il faut apprendre à détacher l’émotionnel des situations, ne pas tomber dans le déni, même quand elles touchent votre famille, votre enfant, pour savoir réagir vite. Aucune bonne décision n’est prise dans la panique. J’ai tendance à agir en mode pilote automatique, et avaler le contre coup ensuite. Cette réaction n’est surement pas la meilleure, mais humaine.

Pour conclure, faites de votre mieux, enfermez vous dans une bulle de personnes positives, continuez à donner et sourire sans attendre, et le karma finira par vous récompensera un jour. Je signe ici ma phrase la plus cliché, mais sincère.

 

 

Prenez soin de vous,

 

Anouchka

Lifestyle

To All The Boys I’ve Loved Before, vu sous le prisme d’une trentenaire

30 August 2018

 

A moins d’avoir vécu dans une cave ces dernières semaines, impossible de passer à côté du phénomène “To All The Boys I’ve Loved Before”, la romcom adolescente qui agite Netflix. Une romcom pour ados, mais pas que, car elle dépoussière les classiques du genre : tous les personnages ne sont pas hétéros, ni blancs, ni stars du lycée, on y parle de premiers amours, de famille monoparentale, de découvertes, de déconvenues, et surtout les garçons et filles n’ont pas les rôles attendus : des jeunes mecs bienveillants et des jeunes femmes qui prennent le pouvoir.

Alors oui, il y a des lenteurs, tout n’est pas parfaitement joué, on manque un peu de sororité, mais le film a fait écho à de nombreux*euses trentenaires, moi la première, qui ont partagé leurs souvenirs d’ados, avec le recul des années.

A bientôt 32 ans, en couple depuis plus de 10 ans, j’ai pourtant été la pire personne en dating et relations amoureuses dans le passé. Je ne savais pas quoi faire de moi même, je détestais les conversations gênantes du début, je me demandais toujours si la personne en face de moi allait me ghoster ensuite. Aujourd’hui, même en amitié je suis nulle en small talk, j’aime parler de choses intimes, vraies, fortes, et bafouille sur la pluie et le beau temps.

Bref, je porte un toast à “To All The Boys I’ve Loved Before”, et dieu merci que ces dates n’aient pas fonctionné, elles auront eu le mérite de m’apprendre quelque chose.

 

 

Dater une personne pour son physique ou son style ne suffit jamais

J’évolue depuis plus de 15 ans dans une scène musicale métal, rock, voir goth, où l’apparence était extrêmement importante pour l’ado ou la jeune adulte que j’étais (est-on adulte à 20 ans ? La question est ouverte, même si mes parents vous répondrons que non).

Je sortais beaucoup dans des concerts et soirées parisiennes, qui s’apparentaient plus à des concours de poses et chasse au profil Myspace en temps réel. Il fallait s’afficher avec une personne cool, et soyons honnête le physique prenait souvent le dessus sur le reste. J’ai encore un souvenir ému de cette personne très chouette (en apparence), très tatouée, très cultivée musicalement, mais malheureusement nos atomes crochus se sont stoppés là. Après quelques pots dehors (où je réglais, le punk était fauché) , il a décidé de venir habiter chez moi dans le sud (le soleil, la mer) sans m’en informer à l’avance. CV et petite valise à la main, j’ai donc compris l’entourloupe en le voyant débarquer, avec 20 centimes en poche. Il se plaignait (beaucoup) de tout, et nos échanges étaient assez maigres, voir inexistants. Passé le jeu du blind test et la parade en ville, j’en ai eu assez de me faire taxer mes cigarettes, et partager mes pâtes, je l’ai don renvoyé manu-militari chez lui 4 jours plus tard.

J’ai appris à ce moment là, que ce que je voulais partager avec une personne, n’était pas centré autour du physique. Encore aujourd’hui, je veux apprendre de son univers, avoir en face de moi un caractère, des convictions et pouvoir débattre à batons rompus de politique comme d’art, et pourquoi pas faire des concerts et du shopping, ce n’est pas antinomique au final.

 

 

Le kebab, ce détail rédhibitoire  

Il y a des choses qui ont été toujours rédhibitoires chez l’autre : quelqu’un qui manque d’éducation (peu importe le milieu social),  ou me demande de changer d’apparence/opinions, et étrangement : que la personne n’aime pas manger.

J’aime manger, cuisiner, aller au restaurant, les épices, le piment, je voyage parfois presque pour découvrir de nouvelles cuisines. Bref, c’est important. Une personne qui se nourri de pâtes au ketchup me rendrait bien triste.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours détesté manger devant un/e inconnu/e : il faut manger, parler en même temps, faire attention à tout, bref, un malaise sans fin.

Et quand un garçon, encore une fois très joli et cool en apparence m’a proposé de diner ensemble, je ne m’attendait à rien. Parce que premièrement, inviter une fille à diner à 20 ans, c’est déjà sympa, on est souvent étudiants et fauchés, donc une bière et l’addition partagée c’est déjà pas mal.

Je me suis donc retrouvée à St Michel, face à ce jeune homme qui m’attendait pour aller diner, enfin c’est ce que je croyais car en réalité, je suis arrivée devant un kébab, sandwich immonde qu’il mangeait déjà, seul, sans m’en proposer (heureusement).

Diner avorté, détail rédhibitoire du kebab en tête, j’ai cherché à fuir rapidement. 2h de platitudes sous fond d’haleine aillée, j’ai compris encore une fois que je devais revoir mes ambitions à la hausse. Et ce jour là, j’ai ajouté : personne cultivée, engagée, gouts musicaux similaires (oui, oh), bienveillante, qui aime manger, mais pas de kébab.

Et pour clore en beauté, après ce rdv nul, la personne m’a larguée (oui), alors que nous n’étions pas ensemble (jamais).

Alors sachez que quand mon mari m’a invité à diner pour la première fois, et à cherché l’endroit parfait, décontracté où les plats étaient délicieux, son italien de quartier, il avait déjà marqué des points au bingo de la personne chouette. Et quand il m’a déclamé ne jamais manger de kébab, j’ai pensé bague et passage à la mairie. Je plaisante, (si peu).

 

L’amour, cette personne qui vous veut du bien

Passé les amourettes superficielles, j’ai compris à mes dépends qu’une personne qui vous aime, c’est quelqu’un qui vous veut du bien. Je me souviens de cette phrase de mon cher et tendre à nos débuts: “je ne cherchais jamais à te faire du mal, même en colère, je ne peux pas”.

Phrase anodine en apparence, mais finalement qui résume bien l’idée d’aimer quelqu’un : on veut le meilleur pour lui*elle, l’amour, le bonheur, la réussite, la bonne santé. On ne cherche pas à éteindre mais porter l’autre vers le haut, on se réjouit de chaque bonne nouvelle pour deux, on s’encourage, on s’épaule aussi.

Mais pourquoi faut il avoir croisé un*e pervers narcissique pour s’en rendre compte ? On apprend des mauvaises experiences, soit, l’éducation ne devrait pas toujours se faire à la dure.

En anglais, le gut feeling, que je traduirais par “instinct viscéral”, cette sensation que l’on ressent dans le ventre, doit toujours vous guider. Si la personne en face de vous ne vous semble pas saine, ni bienveillante, violente ou abusive de quelconque manière : écoutez cette petite voix et fuyez. N’allez jamais (jamais) à l’encontre de votre instinct, car avec les années ont apprend souvent que ce sentiment étrange était en réalité un signe annonciateur d’une relation toxique.

Et ceci est valable pour toutes les situations de la vie de manière générale : écoutez vous bon sang!

 

Aimer n’est pas un sacerdoce

Avez vous été un St Bernard dans une relation précédente ? Ici,  j’ai voulu sauver toutes mes relations passées de quelque chose. Aujourd’hui,  je sais que cela me permettait de ne pas affronter mes problèmes en me focalisant sur quelqu’un d’autre.

Et même si on peut aider l’autre, cela ne doit pas être le principal focus de la relation, au risque de tomber avec. J’ai développé une théorie qui tend à penser que l’on doit essayer de se sentir bien dans ses baskets en premier lieu, et que ce sentiment à généralement un effet ricochet sur les autres. Une personne épanouie est souvent solaire avec son entourage, capable de bienveillance mais d’ondes positives par tonnes.

Il ne faut pas confondre aimer une personne et s’inquiéter en permanence pour elle. En revanche, il faut aussi se poser de bonnes questions quand toutes les relations sont toujours tournées vers ce syndrome St Bernard, n’essayez vous pas d’éteindre une petite voix qui demande à être écoutée aussi ? Et cela ne veut pas dire qu’il faut repousser toutes les personnes qui traversent des situations difficiles et passer à côté d’une histoire, loin de là, mais s’écouter et surtout se protéger quand la situation devient trop négative. Grossièrement : aller de l’avant ensemble malgré les épreuves oui, entrainer son partner à flancher également non.

 

Et même si j’ai parfois du mal à comprendre les relations entre deux êtres, j’ai appris à répondre aux gens qui osent dire “tu devrais revoir tes ambitions à la baisse”, jamais car notre image de nous n’est pas au rabais, et écouter quand mon corps ou ma tête m’envoyait un signal. Immense merci à toutes ces personnes qui ont réussi croisé mon chemin, et m’ont permis de savoir apprécier la réalité d’une relation saine. Pour le reste, cela fait au moins rire les copines autour d’un verre en fin de journée, où sur ce blog!

 

On se donne rendez vous à 40 ans pour affirmer, compléter, ou rire (pleurer) de ces leçons de vies ? En attendant, je vous invite à partager vos experiences en commentaires : pires ou meilleures anecdotes !

 

 

Maternité

Ce qui a changé dans ma vie depuis la naissance de mon enfant

27 June 2017

 

Je me suis toujours demandé ce qu’un enfant allait changer dans ma vie. Enceinte je n’arrivais pas à me projeter avec un enfant, j’ai vécu une très belle grossesse, en connexion avec cette petite personne, mais il m’était impossible d’imaginer l’après. Aujourd’hui, je commence à avoir du recul sur tous ces changements qui se sont opérés dans ma quotidien depuis 7 mois. C’est simple, tout a changé.

Avoir un enfant n’est pas qu’un bouleversement d’organisation, d’agenda, ou de finances, c’est aussi une manière de renaitre, et se redécouvrir, faire surgir des questions et parfois des bouleversements.

 

J’ai découvert une nouvelle personne 

Et je ne parle pas de mon enfant, je parle de moi. J’ai toujours été plutôt sanguine, impatiente, et sauvage, mais depuis la naissance de mon fils, je me découvre différente. J’ai appris à me caler sur sur son rythme, et accepter que parfois, nos envies ou besoins sont différents. Je ne panique plus quand il pleure, je sais qu’il faut parfois l’entourer de douceur pour apaiser ses petites colères. Et quand un objet tombe, une fois, deux fois, dix fois, j’accepte qu’un petit humain de 7 mois ne comprenne pas le non, et qu’il ai une manière bien spécifique de découvrir le monde.

J’ai l’impression de découvrir une nouvelle personne, de développer des capacités qui me semblaient jusqu’ici inconnues. Tout ce qui me semblait immuable a changé, cette douceur dont je peux faire preuve, le fait d’apprécier un contact physique permanent avec une autre personne, partager tout mon temps libre avec lui, alors que je suis si solitaire. C’est très déstabilisant de se voir évoluer si vite, sans rien maitriser, mais j’ai décidé de vivre et lâcher prise.

 

Je dis stop, avant que la situation dégénère

Devenir plus calme ne m’empêche pas de saturer parfois, bien au contraire. Avant, j’avais tendance à avaler des couleuvres jusqu’à exploser de colère ou d’incompréhension. J’ai appris depuis sa naissance à ne plus attendre que les situation dégénèrent mais opter pour un échange au quotidien. Le débat peut être calme, ou plus animé selon le niveau de fatigue, mais l’essentiel est d’exprimer une émotion ou un dysfonctionnement, et surtout trouver des solutions.

Travailler à temps plein avec un bébé, nos 2 emplois du temps, et le besoin d’aller pratiquer au studio ou au tennis pour lui, demande beaucoup d’organisation et de souplesse, et souvent des réajustements. Il faut écouter l’autre, exprimer son point de vue, et oser dire “Ca ne va pas, j’ai besoin d’aide”.  En tant que parent, il est difficile de lâcher prise, et l’essentiel est d’accepter que l’autre fait de son mieux, parfois en utilisant des méthodes différentes, qui ne sont pas mieux ou moins bien.

 

J’ai appris à sourire, pour de vrai

Je me rend compte à quel point il m’était difficile de sourire naturellement à quelqu’un avant.  Ce n’est pas dans ma culture de parisienne qui se méfie de tout et tout le monde, mais depuis mon départ, j’ai appris à vivre à l’anglo-saxonne, dire bonjour et sourire quand une personne vous parle, et être plus ouverte et souple.

Mais, le sourire de mon fils provoque chez moi un sourire instantané, un vrai sourire. Même quand je suis épuisée, et qu’il continue à gigoter partout, je finis par rire. Les gens dans la rue nous arrêtent aussi à longueur de temps, et cela me force à communiquer plus facilement, sourire, échanger quelques mots. La lumière attire la lumière, les sourires attirent les sourires, et je reçois beaucoup de bienveillance ces derniers temps.

 

Je n’arrive plus à m’intéresser à ce qui ne me passionne pas

J’ai souvent vu que beaucoup de parents vivaient un changement de vie ou carrière après l’arrivée d’un enfant. De mon côté, j’ai vécu une expérience si forte pendant ma grossesse, l’accouchement, et cette nouvelle vie ensuite, que j’ai ressenti le besoin de m’investir dans ce qui faisait sens pour moi. Le yoga, ce blog, mes lectures, écrire, m’investir dans certains engagement politiques ou sociétaux, et être à l’écoute des autres. Je n’arrive plus à m’intéresser à des choses sans importance. Ca changera surement, et c’est peut être une passade mais je trouve cette période passionnante. Mais pour le moment, j’ai besoin de me reconnecter à moi même et aux autres, sans perdre du temps sur des débats stériles, et des histoires d’apparence.

Ca c’est pour le côté positif, pour le coté négatif, c’est que je ressent un besoin urgent de réorganiser ma vie, comme un besoin viscéral d’air frais. J’espère pouvoir vous en parler plus longuement dans un article, avec plus de recul.

 

La négativité des autres a peu d’emprise sur moi 

C’était déjà le cas avant, j’ai grandi dans une famille qui pense qu’il faut s’éloigner des gens qui envoient des ondes négatives. Rien de rationnel, du ressenti, mais j’ai toujours évolué avec cet instinct. Quand j’étais enfant, ou adolescente, voir même jusqu’à 25 ans, je me souciais terriblement du regard de l’autre et j’avais très peur d’être rejetée. Et puis, j’ai quitté la France, Paris et son environnement particulier, et appris grâce au yoga et à la méditation à me débarrasser de ces poids. Pardonner, avancer, se concentrer sur les personnes positives et s’écouter. Depuis, le jugement de l’autre m’importe peu, je sais reconnaitre les conseils bienveillants, mais j’ai une base solide d’amis et de famille proche, je découvre de belles personnes, et le reste ne mérite pas beaucoup d’intérêt.

Quand votre enfant pleure dans un avion, la réaction n’est jamais parfaite : soit on reste bienveillante et tout le monde s’impatiente, soit on est plus ferme et les gens s’indignent. Et je n’imagine pas les parents qui donnent un téléphone avec un dessiné animé à leurs enfants : un écran ? Alors il faut apprendre à se détacher et faire comme on peut.  Pareil pour le fait d’exposer ou non son enfant sur les réseaux sociaux, faites comme bon vous semble et détachez vous du reste.

Depuis la naissance de mon fils, ce sentiment de détachement a été décuplé, j’ai lu tellement de bons et mauvais conseils et essuyé le jugement sur l’éducation que je souhaitais lui donner, que j’ai appris très vite à me débarrasser de toute emprise que les autres peuvent avoir sur moi. Et on vit mieux, plus sereinement quand on donne de l’importance uniquement aux gens positifs.

 

Je ne veux pas lisser la réalité

Je n’ai pas eu l’accouchement rêvé, mais c’était une expérience forte, malgré les couacs médicaux. Au début, je lisais des témoignages sur les réseaux sociaux, et j’ai commencé à culpabiliser. Le post partum, la fatigue, tout ça n’aidait pas à prendre du recul facilement. Et j’ai compris que je n’étais pas le problème, que mon corps avait suivi son rythme, que le corps médical avait fait de son mieux, je l’espère, mais que j’avais expérimenté une conséquence du manque de moyens financiers que subit ce pays en matière de santé.

Alors non mon fils ne mange pas toujours des petits pots bio et maison, il dort parfois sans prendre son bain, porte des couches jetables, mange dans mon assiette, tripote mon téléphone, parfois je lit même un article en donnant le biberon. Je n’ai aucune honte à dire que je suis parfois heureuse de le laisser à sa nounou et savoure mon verre de vin devant Netflix quand il est enfin couché.

C’est dur d’être parent, oui on l’a voulu, très fort, mais la course à la perfection est stupide. Un enfant est bruyant, toujours plein de taches, fait des bulles de bave, lance de la nourriture, vous tire les cheveux, et cette spontanéité dérange. Je ne chercherais jamais à la lisser, au contraire, à l’encourager le plus longtemps possible (sauf pour les cheveux, c’est douloureux).

 

Je me rend compte en écrivant cet article à quel point cette période est positive et fascinante, mais aussi pourquoi beaucoup de gens ne souhaitent pas avoir d’enfants. J’ai accepté avec plaisir ce changement, et le fait de manquer de contrôle sur les choses, mais j’imagine aisément que l’on ne souhaite expérimenter pas ce grand chamboulement.

 

Je suis très intéressée par vos retours, si vous avez peur ou ne souhaitez pas avoir d’enfants pour ne pas bousculer votre vie actuelle, ou si au contraire l’arrivée d’un enfant a changé votre personnalité. 

 

Bien-être, Lifestyle

Et si chercher le bonheur était finalement cultiver l’équilibre de vie ?

2 November 2016

 

J’aime parler de bonheur ou de gratitude à travers mes articles. Pour autant, je ne pense pas que le bonheur soit un état stable et pérenne, mais plutôt une chose fragile que l’on doit constamment entretenir.

En échangeant sur les réseaux ou par email, je me suis rendue compte que l’idée d’atteindre un sentiment de plénitude “je sens que je suis au bon endroit, entouré(e) des bonnes personnes”, semblait intouchable pour beaucoup d’entre nous.

Trouver l’équilibre n’est pas une chose facile, car quand on pense l’atteindre, il est souvent mis en danger par des sentiments inexpliqués ou des éléments extérieurs.

Si vous cherchez à atteindre une vie parfaite, soyez sur que cette quête vous rendra malheureux(euse). En réalité, chercher l’équilibre est plus important que chercher le bonheur. Chercher l’équilibre c’est accepter la fragilité des choses, leur état temporaire, et surtout comprendre que l’on doit rester en permanence à l’écoute de nos ressentis, et de l’environnement extérieur pour agir en conséquence.

Prenez un exercice d’équilibre en apparence très simple au yoga, la position de l’arbre. Pour la majorité d’entre nous, elle n’est pas évidente à tenir du premier coup et demande de la patience. Il faut être constamment concentré(e) sur un point à fixer, avant de se sentir suffisamment à l’aise pour se détendre et lever les bras. Mais quand on pense la maitriser on se rend compte que chaque jour est différent, la stabilité n’étant pas une vertu linéaire, et que notre équilibre peut être différent d’un pied à un autre.

La recherche du bonheur, ou plutôt de l’équilibre en est la parfaite métaphore : il n’existe pas de situation idéale, il faut constamment travailler et se remettre en question, et tout peut être chamboulé en un instant.

Cette idée peut être alors appliquée au couple, au travail, aux projets personnels, et à la famille. Il est impossible de se dire parfaitement heureux(euse) en toute situation, mais accepter que les choses sont fragiles, ne pas chasser les pensées négatives, mais les équilibrer avec des pensées positives représente la notion d’équilibre.

Vivre dans une quête d’équilibre est bien plus réaliste et surtout plus épanouissant qu’une recherche utopique du bonheur. Il faut certes y travailler au quotidien, mais c’est finalement accepter que l’on acteur(ice) de sa vie, et surtout que les situations parfaites n’existent pas en théorie.

Pour se sentir heureux(euse), il est important d’identifier les piliers fondamentaux ( la famille, le lieu de vie, une passion, la vie spirituelle…), et comprendre que le reste est soumis à des compromis. Par exemple, ma famille est le pilier indispensable dans ma vie, comme cultiver certains idéaux philosophiques. Pour certains, la poursuite d’une passion artistique passera avant tout, et le reste ne sera que compromis (lieu de vie ou conditions économiques).

Prenons le temps d’identifier ce qui est essentiel à notre équilibre et surtout à le faire régulièrement. Tout change selon l’âge, l’expérience de vie, et les événements que l’on rencontre. Il faut aussi accepter de ne pas être radicaux dans nos choix, vivre dans une recherche d’équilibre étant avant tout de comprendre que les choses peuvent changer à tout moment.

Finalement, être heureux est peut être d’accepter le caractère inexpliqué de la vie : être une personne bonne et généreuse n’empêchera pas les épreuves douloureuses, mais l’exercice est d’apprivoiser cette part de fatalité, et surtout de mieux la vivre en l’opposant à des éléments plus positifs.

Alors avant de se lancer dans une quête utopique du bonheur, n’est il pas plus réaliste d’apprivoiser la notion d’équilibre, si fragile, mais plus réaliste et épanouissante dans la durée ?

 

Photo libre de droit Pixabay

 

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Croire en ses rêves et changer de vie

21 July 2016

 

Si j’avais du écouter toutes les personnes qui ont tenté de me décourager ces dernières années, je pense que je serais encore sur le canapé de mon appartement parisien à rêver la vie des autres.

Combien de fois avez vous pensé : “Je rêve de le faire, mais c’est trop compliqué ” ?  Je reçois souvent des commentaires ou messages de personnes souhaitant habiter à l’étranger, voyager ou réaliser un projet, mais qui ne savent pas comment démarrer leur projet.

Evidemment qu’un projet se réfléchi, et qu’il est toujours plus prudent de prendre en compte toutes les éventualités avant de se lancer, mais la chose la plus importante est de se focaliser sur les solutions et non les freins. Je m’explique : à la question “Je rêve de déménager au Japon”, les réponses ne peuvent pas être : mais ce n’est pas possible car j’ai 2 enfants, 100 euros de côté, 2 chats, et que je ne parle pas japonais.

Pensez toujours que chaque problème peut trouver sa solution. En étant motivé(e), débrouillard(e), curieux(se), et surtout en se projetant dans le futur, il est possible de réaliser ses rêves.

Quand j’ai démarré le projet de partir vivre à l’étranger, j’avais moi aussi des freins : 2 chats, un mari qui souhaitait poursuivre sa carrière, très peu d’argent de côté, et une santé moyennement accommodante.

La première étape a été de discuter autour des destinations qui pouvaient correspondre à notre couple et nos ambitions professionnelles, et ensuite de regarder quelles étaient les conditions d’obtention de visas.

Ensuite, de chercher les meilleures options pour obtenir ce visa : quels contrats, quels organismes, mutation possible ? changement d’entreprise ?

Une fois le type de contrat trouvé, il a fallu postuler et postuler encore. Plus de 500 CV ont été reçus pour le poste que je visais aux Etats-Unis, et j’ai du moi même en envoyer autant pour trouver mon job. Des refus, il faut se préparer à en essuyer, des remises en questions, des gros moments de doutes, mais si vous avez un objectif, votre motivation doit être le seul moteur.

Une fois le job obtenu (champagne!), toute la partie logistique, administrative et économique est arrivée, aussi désagréable qu’excitante. Chercher un appartement sur Google Maps en croisant les doigts que la ville vous plaira.

Mais sans prise de risques, sans échecs, sans peurs et sans doutes, vous n’irez nulle part. Si votre objectif est de quitter votre job pour devenir votre propre patron, travaillez dur, prenez le temps de définir votre projet, et étudier toutes les opportunités!

Si vous rêvez d’une carrière artistique, travaillez fort, soyez humble et n’ayez pas peur des critiques!

Si vous voulez faire le tour du monde, économisez le moindre centime, gardez votre objectif en tête, abreuvez vous de documentaires de voyage pour préparer votre départ!

Mais surtout, ne commencez jamais par dire “Mais ce n’est pas possible parce que … ” Evidemment qu’il existe des projets plus accessibles que d’autres, alors pourquoi ne pas les découper en étapes ? Le tour du monde peut commencer par un voyage de 2 mois, une carrière artistique par des cours du soir ? L’essentiel est de nourrir votre passion, et avancer sur la bonne voie.

 

En vivant à l’étranger, j’ai réalisé combien il était important de ne pas vivre par procuration, et avoir des regrets. Regarder la vie des autres c’est bien, mais vivre sa propre expérience n’a pas de prix.

Et aujourd’hui encore, quand on nous dit “Mais avec un enfant, voyager et déménager dans un autre pays va être compliqué!”, on se rend compte à quel point sauter le pas nous a rendu légers et sans limites. Il ne faut pas confondre logistique plus importante avec abandon de ses rêves. Je continuerais à poursuivre mes objectifs tout au long de ma vie, seule et en famille.

 

VOUS êtes votre propre moteur, et ne laissez personne rire face à vos projets. Travaillez sans relâche, projetez vous, relevez vous face aux échecs mais surtout : n’abandonnez jamais!

 

 

 

Pour aller plus loin :