Le changement fait peur, et la peur crée immobilisme. Cette phrase résume un cercle vicieux qui empêche beaucoup de gens d’avancer. Notre génération (j’ai 28 ans), se remet constamment en question et cherche avant tout le bonheur. Mais pour être heureux il faut savoir chambouler ses plans, et parfois se lancer dans un grand changement de vie.
Le bonheur n’est pas un état constant, nos parents ont grandi dans une idée du bonheur très stable: le mariage, le travail, l’achat d’une maison, les enfants. Aujourd’hui on vit plusieurs vies en une, changement de carrière, voyage, et recherche du bonheur selon des critères qui changent tout au long de notre existence.
Personne n’est préparé au changement et il n’existe pas de recettes miracles pour anticiper, planifier un grand changement de vie, mais apprenant à agir et à s’adapter le changement ne signifiera plus peur mais moyen d’atteindre le bonheur.
Vous ne serez jamais prêt avant de commencer
Rappelez vous de votre premier jour à votre job actuel, et cette sensation de ne rien comprendre, d’emmagasiner un maximum d’informations à retenir, de voir tous ces visages inconnus. Et regardez vous maintenant: le lieu est devenu familier, ces gens ont des prénoms, et vous connaissez votre job (presque) sur le bout des doigts.
Le processus de changement suit la même logique: vous ne pouvez pas tout anticiper, mais agir une fois lancé(e).
J’ai du déménager plus de 20 fois en moins de 30 ans. Le chiffre parait énorme, mais il m’a surtout appris l’adaptabilité: à changer de ville, de maison, et à l’époque d’école, très (très) vite. La clef est de se constituer un monde à soi fait de repères et de petites habitudes. Aussi, comprendre que les lieux et les choses matérielles sont secondaires, seulement vous et les êtres aimés sont importants. Le reste se remplace et n’a aucune valeur.
Avant de partir aux Etats-Unis, je n’avais jamais mis les pieds en Virginie, et les quelques infos sur la ville de Reston restaient très vagues. Mais peu importe, il était impossible de connaître une ville avant de l’avoir exploré et ressenti l’atmosphère. Je n’étais pas prête, je le savais, et je l’ai accepté.
Vous changez de ville ou de pays? Bouquinez des sites ou des guides sur votre nouvelle région, cherchez des adresses de cafés cosy qui vous accueilleront à votre arrivée, ou un studio de yoga pour faire une pause et connaître de nouvelles personnes.
Vous changez de job ou de carrière? Gardez en tête que vous allez comprendre l’enjeu et apprendre jour après jour. Arrivez avec un état d’esprit ouvert, humble, dynamique, prêt à agir et à apprendre. Tout ne sera pas parfait, surtout au début, mais jour après jour, vous trouverez vos marques.
J’apprends à agir
Même si vous aimez faire des listes, prévoir au millimètre près votre projet, il ne sera jamais comme vous l’avez imaginé au départ. Il faut apprendre à être souple et surtout agir. La force dans le changement est de garder en tête que tout problème à une solution, il suffit d’être réactif et créatif.
Au lieu de millimétrer votre projet, pensez à avoir des plans B, C, et D (j’ai du aller jusqu’à Y en vivant à l’étranger) prêts à être déroulés. La fierté d’avoir résolu une situation complexe vous aidera à tout résoudre par la suite.
2 mois après avoir emménagé en Virginie, j’ai du faire face à une hospitalisation sans connaître ni comprendre le système médical américain, et presque sans famille ou amis pour me tapoter la main. Il a fallu faire face et accepter cet imprévu, au final il fait parti de mon expérience.
Quand on ressent de la peur, la réaction naturelle est de se replier en position foetus en attendant que les choses s’apaisent. La réaction face à la peur au changement doit être l’action. On relève la tête, on se lève, on agit.
La marge de latitude dans une situation de changement (job, déménagement, reprise d’études, divorce etc.) sera de toute façon énorme. Rappelez vous encore une fois de votre dernier projet, de l’objectif initial et l’état actuel.
Apprenez à créer et saisir les opportunités, aux Etats-Unis j’ai finalement accepté un poste à Londres à la fin de mon visa, en me disant que de toute façon cette chance n’était pas tombée là par hasard.
Gardez en tête qu’aucun choix n’est irrémédiable et que vous avez le pouvoir de transformer toutes les situations, on apprend des leçons positives même dans les pires moments. Et on peut se tromper aussi, c’est même normal et positif.
Vous êtes assez fort pour y arriver
Je remarque que le problème de confiance en soi revient systématiquement. La question à se poser est « êtes vous heureux? » est-ce que cette ville, ce job ou cette situation fait de vous quelqu’un d’épanoui(e)?
Si la réponse est non, il faut donc en changer. Et là, tout un tas d’excuses apparaissent: ce n’est pas le moment, c’est trop compliqué, je n’ai pas les moyens (…). Vous pouvez y arriver, parce que vous en êtes capable et que vous croyez en vous.
A la fin de mes études j’ai signé un CDI en communication digitale, un contrat stable, socialement attendu, dans l’entreprise où j’évoluais depuis 2 ans. Mais je n’étais pas heureuse. Mon rêve était de vivre à l’étranger, et même cela impliquait de tout quitter pour une variable d’inconnues immense, c’était le prix à payer pour vivre mon rêve. Au final, ce changement à été beaucoup plus positif sur ma carrière (et sur ma vie en général).
Face au changement et en réaction à la peur, on peut aussi se mentir à soi même et aux autres c’est plus confortable, mais êtes si vous hésitez face à la question: « êtes vous satisfait et fier de vous en ce moment? » C’est le moment de se remettre en question. L’honnêteté commence d’abord par soi même.
L’exercice est de prendre une feuille blanche et de poser ses intentions en 3 colonnes, ce qui me fait envie, pourquoi, et les moyens d’y arriver. Les contraintes vont naturellement apparaître mais vous allez aussi réfléchir aux solutions pour les contourner.
Comment trouver un visa? Comment trouver une formation? Comment changer de région? Comment trouver un nouveau job? Il existe des solutions concrètes pour chacune de ces questions et en y réfléchissant calmement vous allez trouver la clef.
Alors oui, la vérité est que l’on vit surtout dans le doute quand on démarre un nouveau projet, j’ai douté en arrivant en Virginie et à Londres, je pensais m’être plantée, mais ce sentiment passe, toujours. Il faut accepter l’inconnu et savoir le maitriser.
Changer amènera forcément un nouvel équilibre positif, des personnes intéressantes autour de vous, et vous insufflera des idées de projets excitants.
Si je n’avais pas quitté la France pour les Etats-Unis, je n’aurais jamais démarré ce blog, fait du yoga, appris sur moi-même et sur une nouvelle culture, affronté des peurs et des épreuves, rencontré tout plein gens positifs, et je ne serais finalement pas à Londres aujourd’hui.
Osez, n’ayez plus peur, croyez en vous et décidez d’être heureux. Et gardez en tête que vous ne serez jamais prêts.
29 Comments
J’avais écrit un très long commentaire très alambiqué, j’ai tout effacé. Juste : merci. J’avais besoin de lire ces évidences à ce moment de ma vie. Si le destin pouvait venir donner un coup de pouce à mon courage nouvellement acquis avant qu’il ne s’enfuie… 🙂
Bonne journée
Merci Virginie!
En étant courageuse, il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas non? Quoique tu vises je te souhaites d’y arriver!
Anouchka
Partir quand on ne trouve pas son bonheur , OUI…, mais pas sur un coup de tête car la déception peut être grande. Ton article est très intéressant, merci… À bientôt …
Merci Catherine!
Il faut comprendre ce que l’on a envie de faire et surtout … pourquoi. C’est essentiel pour évaluer si l’envie est réelle!
A très vite.
Une bouffée d’optimisme cet article, super boostant pour commencer la semaine et mettre de côté les tracas du quotidien ! Je note précieusement tes conseils 😉
Belle semaine à toi,
x
Merci Nolwenn!
Si j’ai réussi à te transmettre de l’optimisme, pari gagné!
xxx
Anouchka
Quel bonheur cet article..positive mind!
Merci, merci Marie <3
Je tombe sur ton blog par le biais de ce bel article, dans lequel je me retrouve et cela me fait repenser à une des meilleures décisions que j’ai prise ces derniers mois : quitter la France pour quelques mois pour découvrir l’Australie !
Merci, et à bientôt
Merci Florence!
Je viens de regarder ton blog, bravo c’est un beau projet! Les photos sont si jolies et ça file l’envie de partir en Australie!
A très vite,
Anouchka
Merci à toi pour cet article ! j’ai 28 ans…et j’ai la même sensation que toi ! J’ai peut être moins peur du changement mais j’ai tellement déménagé, ma vie a été chambouléé et rechamboulée etc…
Merci pour cette bouffée d’oxygène en cette journée qui fut très sombre pour moi…!
Je suis à un tournant de ma vie (encore), suis perdue et espère que mon instinct me guidera vers la bonne voie…
Merci Marie,
Je suis sure qu’en y réfléchissant au calme, en lisant quelques bouquins qui t’inspireront, en prenant du temps pour toi, tu vas trouver la bonne voie. En tout cas, je te le souhaite sincèrement.
xx Anouchka
J’ai 28 ans aussi, et ton parcours… Waow. Je suis toujours impressionnée par les gens qui ont du courage, qui sont déterminés et tenaces.
Personnelement, j’ai peur de beaucoup de choses, mais petit à petit, et parfois en jetant un coup d’oeil en arrière, je suis heureuse du chemin parcouru, de la voie actuelle. J’aimerais encore plein d’autres choses, mais j’ai du temps pour les accomplir.
Bonne continuation, merci pour cet article.
Merci Céline!
Tu as écris l’essentiel: “je suis heureuse du chemin parcouru”. Etre heureux et fier de soi c’est déjà un énorme bout de chemin non?
A bientôt, Anouchka
Mes valeurs, mes priorités ont évolué, et ce grâce à toi et à tes articles.
Malgré les difficultés de la vie, on fait de notre mieux pour atteindre le bonheur 🙂
Admirative devant ton chemin parcouru, en espérant être aussi courageuse et forte que toi d’ici quelques années pour réaliser certains de mes rêves.
Je te remercie de tout mon cœur pour ces très beaux textes 🙂
Bisous Anouchka <3
Oh merci, merci et encore merci.
Ton commentaire me touche sincèrement. Tu es déjà tellement courageuse et curieuse, et tes messages me font toujours plaisir <3
Bises
Anouchka
Merci pou ton chouette article qui fait réfléchir un peu sur nos vies et qui donne de la force !Hope …Belle journée à toi!
Hello Carole,
Merci beaucoup, heureuse d’avoir transmis un peu de force par ici 🙂
A très vite, Anouchka
Alors que j’allais baisser les bras, j’ai prefere lire ton article avant.
MeRcI! Tout simplement.
Je me suis mise dans un coin, j’ai soufflé, et maintenant je prends courage!
Hello Charlotte,
Ne baisse pas les bras, tu es au début de ton aventure, et c’est maintenant que tout semble compliqué. Mais une fois qu’une chose se décantera, tout le reste va suivre. Souffle, prend un peu de temps pour toi, et tu (vous) vas y arriver.
J’espère te voir très vite à Londres.
Anouchka
Ah la peur ! LE plus grand obstacle pour moi, je crois que j’ai peur d’à peu près tout ^^ bon j’exagère, mais vraiment je vis quasiment quotidiennement avec la peur de faire ci ou ça. J’ai bon espoir qu’avec le temps, j’ai de nouveau plus confiance en la vie, en l’avenir, mais c’est un effort quasi quotidien, je dois régulièrement m’auto-botter les fesses ! Heureusement mon homme m’aide pas mal de ce côté-là.
Je trouve ça réconfortant quand tu dis qu’on n’est jamais prêt quoi qu’il en soit, qu’il faut juste se lancer et ne pas se poser 1000 questions. Gros boulot pour les années à venir !
Et si tu regardes ce que tu as accompli, tu devrais être fière de toi non? Je te trouve positive et persévérante, regarde ton évolution au yoga: tu n’as pas peur d’essayer, de tomber, et d’oser? C’est pareil partout 🙂
xxxx
Voilà un article qui tombe à pic ! Après mon retour de Londres, j’étais en pleine recherche de boulot quand on m’a proposé d’ouvrir une boutique de meubles et de décoration détournés et de donner des conseils en architecture (mon vrai boulot). Sortie d’étude, pas vraiment d’expériences pro dans mon domaine, pas ceci pas cela, et finalement, après quelques mois de travaux, recherches… Edith-Edite a vu le jour alors que rien ne m’y avait préparée ! J’étais partie sur l’idée d’entrer dans une agence à Paris et me voila auto-entrepreneuse à Vannes ! J’ai appris tellement de choses et mon esprit s’est davantage ouvert. Aujourd’hui, alors même que l’aventure à officiellement débutée il y a 15jours, j’ai déjà des projets très intéressants.
Un seul conseil, celui d’oser même quand l’estomac se tord de trouille !
Félicitations pour ton projet! Rien n’arrive par hasard non? Longue vie à Edith-Edite <3
C’est un excellent article !
Toutefois, je trouve que plus on vieillit et plus c’est difficile à appliquer. On a des peurs à tous âge, mais je trouve qu’en vieillissant il est de plus en plus difficile de quitter un certain confort pour partir à l’aventure (quelle que soit cette aventure).
Hello Djahann, bonne année 2016!
Plus on vieillit et plus c’est difficile. J’ai préféré couper le fil assez jeune (26 ans) pour partir aux Etats-Unis, avant de m’enfermer dans mon confort ici.
Au final, la première année a été un peu complexe, et on apprend ensuite à recréer son confort et son cocoon partout. C’est aussi parce que je déménage en travaillant, mais oui ça a été très sport au début.
Pour l’anecdote, mon mari à 11 ans de plus que moi, et il a accepté de me suivre dans cette aventure. Au final, il a gagné sur le plan professionnel et surtout humain! Il ne faut pas avoir peur, mesurer le risque, se préparer et FONCER!
Bonjour Anouchka,
Tout d’abord bravo pour votre parcours et pour votre réussite, vous le méritez amplement.
Votre article rassure et permet de comprendre la peur de partir.
Pour ma part, j’aimerais bien m’installer dans le sud de la France, du côté de Marseille, je suis vers Grenoble, c’est sur qu’il n’y a que 4 heures de route mais j’aimerais bien m’installer là-bas.
Cependant, j’ai peur de quitter ma famille et mes amis et de me retrouver tout seul. Pourtant je suis une personne dynamique, ouverte et extravertie, mais même si j’aime bien le coin où j’habite actuellement, cela fait plusieurs années que je souhaite partir mais peur de faire le saut.
En tout cas merci pour votre article et bonne continuation.
Kévin.
Merci Kevin !
Marseille, c’est un beau projet!
Quelques weeks-end, puis pourquoi pas des vacances, trouver des contacts, des repères, une opportunité, et le reste se fera naturellement!
Il faut prendre le temps d’appréhender le changement et le préparer en douceur…
Bien à vous,
Anouchka