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Ciao Londres, en route pour de nouvelles aventures!

2 October 2017

Je vous ai mis la puce à l’oreille cet été avec mes envies d’ailleurs, et c’est désormais officiel, nous quittons Londres fin octobre pour une nouvelle aventure.

3 ans déjà que nous sommes arrivés dans la capitale londonienne, cette ville incroyable et pleine de magie. Quitter Londres n’est pas un choix affectif, mais la vie en famille nous semble plus verte ailleurs.

A la fin du mois, ma petite famille deviendra bruxelloise, et il me tarde de découvrir cette ville qui m’attire depuis quelques mois déjà.

Vivre en couple sans enfant, et évoluer en famille à Londres ont été deux expériences extrêmement enrichissantes, mais voilà le Royaume-Uni ne réunissait plus les critères essentiels à notre bien-être : envie de vivre dans un ville plus petite, toujours multilingue et multiculturelle, avec un avenir politique (un peu) plus clair, et surtout trouver une qualité de vie plus propice à notre nouvelle vie de parents.

Alors, on s’est creusé fort les méninges, il y a eu d’abord des discussions pour un départ sur une île en Thaïlande, puis le choix s’est resserré entre Amsterdam et Bruxelles (vous l’aviez deviné), pour finir sur une opportunité de mutation et évolution de mon mari.

Bruxelles nous a toujours attiré, par sa dimension culturelle, artistique et familiale. Pour l’anecdote, mes parents pensait même y vivre pour la retraite! Des grands appartements, des manifestations culturelles, des espaces verts, une ville chaleureuse à taille humaine, et un système éducatif plus simple pour notre mini humain. Après des discussions avec des contacts sur place, Bruxelles a sonné comme évidence. C’est à chaque fois la même chose : chercher pendant des mois “où et comment” et la bonne opportunité décide toujours du reste!

Nous allons continuer de travailler avec les mêmes entreprises, dans un 4e pays, et surtout après Paris, Washington DC et Londres, le marathon des capitales institutionnelles continue!

De mon côté, j’ai obtenu une mutation,je vais changer de bureau mais pas de poste, et continuer de travailler à l’international. Mon travail étant 80% en anglais et 20% en français, je garde la dimension anglophone la journée. Le challenge pour nous sera d’apprendre le néerlandais, car nos bureaux sont trilingues.

Alors voilà, tout beau, tout neuf, tout à construire: nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle langue à apprendre, nouveau bureau, et bientôt nouvelle maison. La perspective de recommencer à zéro est excitante, quoique toujours stressante, mais après plusieurs expatriations on commence à prendre le pli des départs. Je regarde déjà les destinations autour de Bruxelles et il me tarde de visiter Bruges, Amsterdam, Anvers, Utrecht…

En attendant, direction Bruxelles pour visiter des appartements et des crèches cette semaine et surtout prendre nos repères dans la jolie capitale belge!

Je vous parlerais plus longuement de notre expérience londonienne et des raisons du départ, le temps libre se fait rare entre 2 trains, avions et mails à traiter…  Mais pas de panique, j’ai encore des tonnes de bonnes adresses en réserve à vous partager!

Bref, j’ai hâte de vivre cette nouvelle aventure, et merci encore de vos messages cet été sur mes billets d’humeur qui m’ont aidé à prendre une décision.

Si vous habitez à Bruxelles ou autour, n’hésitez pas à me faire moi signe!

Toutes vos bonnes adresses et conseils sont bienvenus…

 

Anouchka

 

 

 

 

 

expatriation, Lifestyle

Déménagement, travail, voyages : c’est la rentrée !

14 September 2017

 

C’est la rentrée ! Ou presque, car je fais partie de l’équipe des vacancières de septembre. Du coup, ma rentrée se fera en octobre, pour un début d’année très chargé.

Comme vous l’avez compris, je prépare un départ vers un nouveau pays, mon temps libre est consacré aux recherches administratives, logistiques, et autres réjouissances. Je vous partagerais bientôt cette nouvelle destination, mon côté trop superstitieuse me retient de tout dévoiler.

Alors concrètement ? Ce week-end, direction la Sicile, pour 2 semaines en famille à prendre un maximum de soleil, de dolce vita, pour attaquer la rentrée. Ensuite, 2 jours express à Paris pour mon travail, et direction notre nouveau pays d’accueil pour chercher un appartement et une crèche.

Je participe à un voyage d’étude en octobre  dans le cadre de mon travail pour étudier le design, la destination reste encore surprise, mais je pense fort à un pays scandinave. J’ai donc hâte d’en savoir plus, mi excitée par ce voyage, mi stressée à l’idée de laisser mon fiston pour 5 jours…

Et ensuite ? Je ne manquerais pas de vous partager cette nouvelle expatriation, je croise fort les doigts pour que tout se concrétise correctement. Sachez que nos échanges suite à l’article “Une envie de vert et d’ailleurs” m’ont énormément apporté et aidé à prendre une décision concernant le choix final de notre destination.

Londres reste une ville magnifique, dont je ne me laisserais probablement jamais, mais il est l’heure de découvrir un nouveau pays plus adapté à l’éducation d’un mini humain. Je vous raconte tout ça dans un article à venir, le temps de coucher mes émotions sur clavier.

Dans mes cartons, j’ai prévu de vous partager quelques billets : mes dernières lectures, bonnes adresses à Londres, voyage : Normandie, Lisbonne, Sicile, maternité et expatriation…

Je travaille depuis quelques temps sur une nouvelle forme de billets d’humeurs, j’ai adoré écrire ces d’articles et vous lire tout au long de l’été, nos échanges étant précieux,  j’ai décidé de continuer tout au long de l’année, en écrit ou via un autre format!

N’hésitez pas à me dire si vous souhaitez lire un article en priorité!

Encore une année chargée, en événements et voyages, moi qui me prévoyais une année calme. Mais je suis heureuse de vivre ces changements, qui pour le moment arrivent dans la sérénité (rdv dans quelques semaines, cachée dans un carton à chouiner). Et puis qui sait, je lancerais peut être mon entreprise de déménagement un jour ? Mieux vaut en rire!

 

Je vous retrouve dans 2 semaines, à moins que je partage un billet d’humeur de Sicile qui sait ?

 

Racontez moi cette rentrée ! Etudes, travail, congés, reconversion ?

 

Anouchka

 

expatriation, Lifestyle

#summer Partir, une histoire de repères

31 July 2017

 

 

En allant voir ma famille en Normandie, je me suis rendue compte que je considérais cet endroit comme ma “maison”. Pourtant, mes parents ont élu domicile dans l’Orne il y a peut-être 2 ans, et je compte mes visites sur les doigts d’une main. 10 jours, c’est le maximum de temps que j’ai passé dans cette région, et pourtant, je me sens chez moi là bas, chez moi comme à Paris où j’ai vécu 15 ans, Marseille où je suis née, ou Londres où je vis depuis quelques temps maintenant.

Je change de ville comme de décoration depuis ma plus tendre enfance, mes parents ont la bougeotte et j’ai été contaminée à mon tour par le syndrome du carton de déménagement. Il y a eu Marseille, Aix, Toulouse, Lyon, Paris, Montpellier, Washington et Londres. Et évidemment, j’ai déménagé dans plusieurs quartiers, histoire de corser le jeu. Au total, près de 30 déménagements au compteur à 30 ans.

Alors depuis toute petite, j’ai appris à me recréer des repères en un claquement de doigts : quelques objets fétiches, mes animaux, une odeur, et surtout beaucoup d’imagination me suffisait pour se sentir chez moi. Je ne dis pas que la situation était idyllique, loin de là, mais j’en ai au moins tiré des qualités d’adaptations.

À chaque fois que l’on me demande d’où je suis originaire en France, je prends quelques secondes à répondre, et la réponse est longue (et ennuyeuse) : Marseille, mais un peu Paris aussi, et des bouts de villes par-ci par-là.

Paris, est là ville où j’ai passé le plus de temps dans ma vie, celle que je connais par coeur. Je lui ai même dédié un article sur Biobeaubon en 2014. J’adore Paris, je me sens comme à la maison, même si j’y passe désormais quelques jours par an, mais cela renforce mon âme de touriste. C’est la ville des premières fois, de l’adolescence, des sorties, des études, du mariage, des amies.

Alors que Marseille, c’est toute mon enfance, l’histoire de mes parents et d’une bonne partie de ma famille. Il y a toujours une anecdote quand je voyage avec eux en Provence, notre premier appartement, les premiers pas de mon frère, le premier baiser de mon père (et oui), et les odeurs fleuries du mas familial.

Montpellier, le début de la vingtaine, le premier tatouage, les copains, les studios, les voitures avec un A collé à l’arrière, les soirées, les amourettes.

Washington, le saut dans le vide, les forêts, les lacs, les vignobles, les copains, mon Land Rover immense, et la découverte du yoga.

Londres, l’âge adulte, les cafés, les maisons colorées, ma grossesse, la naissance de mon fils.

Et si j’ajoute à tout cela, tous les pays traversés où j’ai accumulé des souvenirs, vous comprendrez pourquoi je n’arrive pas à répondre à la question piège “Mais, tu es originaire de quel endroit ? ” Partout !

Pourtant quitter Paris pour Washington a été un déchirement. Je savais que j’allais réaliser un rêve, que j’avais pris la bonne décision, et pourtant j’étais incroyablement triste de quitter mes repères et surtout ma famille. Ma plus grande chance a été d’avoir des parents qui étaient déjà passé par là, plein de bienveillance et de conseils motivants (de Kleenex aussi).

Aujourd’hui il y à Skype, WhatsApp pour communiquer facilement avec les proches, et je n’ose même pas imaginer la vie des expatriés 30 ans auparavant. Toute ma famille échange quotidiennement des photos sur un groupe WhatsApp, pour ne rien manquer de la vie des enfants et petits enfants. C’est vital de réussir créer de nouveaux rendez-vous, car il nous arrive parfois de ne pas nous voir pendant de longs mois.

Aujourd’hui, j’envisage de partir dans une autre ville, ou un autre pays, et pourtant je n’ai pas peur de quitter mes repères. Londres est un cadre, mais j’aime croire que ma petite famille restera une fondation solide, peu importe l’endroit où l’on ira. Les endroits bougent, mais tant que ça finalement, on retrouve toujours les mêmes odeurs, et les coins de rues qui nous sont familiers. Finalement, on apprend à se créer des repères, à 100m ou 1000km de chez soi.

Petite, j’aimais changer de maison car je pouvais choisir une nouvelle décoration et de nouvelles couleurs pour ma chambre, et m’inventais un monde imaginaire avec 3 cartons de déménagement ou finissais par lire dans l’escalier (chacun ses petites lubies).

Aujourd’hui, j’aime déménager pour découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures. Et pour éviter de se sentir perdu(e), il suffit d’apprendre à recréer sa bulle et transposer ses habitudes: aller dans un cours de yoga, trouver un café cosy, une bibliothèque : un pas après l’autre, un repère après l’autre, il faut accepter de se sentir perdu(e).

Paradoxalement, je veux que mon fils grandisse avec des repères stables, tout en cultivant ses facultés d’adaptation. Il y a un juste milieu entre avoir un pied dans plusieurs pays, et changer d’école et de maison tous les quatre matins non ?

 

Si vous avez peur de déménager, ou même changer de cadre, faites un petit exercice : rappelez vous de la dernière fois où vous avez du changer de travail, ou d’appartement, et du sentiment que vous avez ressenti en posant vos affaires pour la première fois. Perdu(e) ? Très certainement.

Regardez vous maintenant : vous êtes désormais chez vous et chaque recoin de votre bureau ou appartement vous semble désormais familier. Vous pouvez presque décrire la petite fissure au plafond les yeux fermés. Photographiez cet instant T, et répétez vous que vous réussirez à recréer des repères lors de votre prochaine aventure… comme vous l’avez fait dans le passé!

J’essaie de me rapeller de cette sensation, chaque fois que je démarre une nouvelle vie, pour éteindre la petite voix dans ma tête qui répète ” Là, c’est le déménagement de trop !”.

Mais comme Richard Bach le dit si bien :

Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être. Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir.  

 

 

 

Êtes vous plutôt maison de famille, été dans le même village chaque année  ou souvenirs aux quatre coins de l’Hexagone ?

Et d’ailleurs, d’où venez vous ?

 

 

 

expatriation, Lifestyle

#summer Une envie de vert et d’ailleurs

26 July 2017

 

Je continue ma série de billets d’humeur de l’été. Tout d’abord, toutes mes excuses pour le bug de commentaires non accessibles sur mes 2 derniers articles, WordPress me fait des blagues ces derniers temps.

Je reviens de 10 jours à la campagne, dans la jolie région de Normandie. 10 jours où j’ai eu la chance de respirer le bon air, et tout simplement ralentir.

J’ai vécu dans des environnements complètements différents ces dernières années : des appartements parisiens, un appartement en pleine nature en Virginie, un appartement dans le centre de Londres et une maison dans le nord-ouest londonien.

Je me rends compte, que je rêve chaque jour de revenir en Virginie au milieu des lacs et forêts, à faire le farmer market chaque dimanche d’été, et me baigner après le travail.

Vivre à Reston était le parfait compromis, une vie plus calme en pleine nature, où tout était accessible en 10 minutes de voiture : commerces, restaurants, complexe de sport, Washington à 30 minutes et New-York en 4 heures.

Quand l’envie d’un week-end urbain nous prenait, on filait à Philadelphie ou New-York pour découvrir de nouveaux restaurants, arpenter les boutiques et les expositions. 3 jours c’était parfait pour prendre un bol d’énergie et d’idées nouvelles, et apprécier notre cocon de nature au retour.

J’adore vivre dans une grande capitale, je rêve de Tokyo, de New-York, de Séoul, mais aspire désormais à une vie plus calme. Ces derniers jours, j’ai mangé des légumes et fruits du jardin, pris le temps de lire sur un transat, fait le tour du lac en fin de journée, et bu du cidre local.

Cette envie de ralentir devient presque viscérale pour les urbain(e)s que nous sommes, je me souviens d’un été à Lanzarote, où nous avons passé 3 semaines sans wifi, à découvrir l’île, lire, écrire, joué de la guitare, et regarder des vieux films avec Elvis Presley. C’était le paradis.

Avoir un enfant a radicalement changé ma manière de vivre, les voyages aussi, et le rat des villes que j’étais a besoin de calme. Les Etats-Unis avec un bébé ne semblent pas une bonne idée, mais des Reston compatibles avec une jeune famille et nos deux jobs, ça doit bien exister ? Des capitales plus petites, des villes plus saines et plus vertes.

Je parle souvent de respirer “le bon air”, et ce n’est pas une expression anodine, loin de là. Londres est une ville extrêmement polluée, respirer à plein poumons est parfois impossible, j’ai même du apprendre à donner de la ventoline à mon tout petit. C’est pourtant vital de le voir respirer sans éternuer, sans siffler.

J’ai la chance de vivre dans une ville qui est un musée à ciel ouvert, culturellement très riche, à l’architecture élégante, mais si peu adaptée aux bébés, et le Brexit nous a aussi beaucoup refroidi soyons honnêtes. Je ne vous cache pas que j’ai 2 destinations en tête, mais on avance pas à pas.

Finalement, je vais au même studio de yoga, apprécie mon café de quartier et déjeune dans mon restaurant coréen favori. Avoir autant de choix autour de nous est il vraiment nécessaire ?

Le casse tête est de trouver un endroit vert, compatible avec nos deux boulots, où mini pourrait grandir sereinement.

Toutes ces pensées en désordre me font réaliser que cette période de changement est passionnante mais surtout nécessaire. Je me rend compte du privilège d’avoir ce genre de réflexion, et n’ai pas pour ambition de faire déménager mon enfant tous les 3 ans, pour l’avoir vécu c’est déstabilisant. L’objectif est de poser enfin nos valises dans le prochain pays d’accueil.

Alors on avance, réfléchi, discute, consulte des tonnes de sites… Suite de ce feuilleton au prochain épisode!

 

Votre avis m’intéresse ! Si je vous dis famille, nature, capitale, Europe … quelles villes vous viennent à l’esprit ?

Angleterre, Etats-Unis, expatriation

Retour sur 4 années à l’étranger. Et demain ?

31 May 2017

Déjà 4 ans. Je me revois encore le 1er juin 2013 à l’aéroport de Roissy, direction Washington avec mon mari et mes 2 chats, à tester la resistance de mon mascara et d’un vieux mouchoir pour éponger les larmes.

Je redoutais ce moment depuis des mois, à mesure que je validais les étapes pour le grand départ : entretiens, signature du contrat, démission, annonce aux proches, résiliations en tout genre, et beaucoup d’au revoir. Pour adoucir ma peur, je me répétais en boucle “Ce n’est qu’un an et demi et si c’est trop dur, la France sera toujours là” tout en sachant qu’au fond de moi tout irait bien, et que je ne rentrerais pas, enfin pas dans un futur proche.

J’avais 26 ans, et je rêvais que ma vie change. Moi qui ai toujours été avide d’expériences et de changements, la stabilité m’étouffe vite, et le train-train perd son charme rapidement. Alors Paris, aussi jolie soit elle, m’avait lassée.

Ce départ j’en rêvais, je traquais depuis longtemps la situation idéale : le job, le visa pour 2, le pays… Je ne suis pas du genre à rêver sans agir, et la vie, je l’ai toujours imaginé aux 4 coins du monde.  Et pourtant, avec du recul, on a tout fait de travers au départ, comme des gamins un peu naïfs, sans mode d’emploi. 4 ans de vie entre 26 et 30 ans, c’est aussi vivre les années du passage à l’âge adulte avec une chance immense de découvrir des choses merveilleuses mais surtout se découvrir en tant qu’humain.

 

Découvertes et premières chutes

A notre arrivée aux Etats-Unis, il a fallu tout reconstruire. Les premières semaines ont été consacrées à la recherche d’un appartement, de meubles et d’une voiture. Sacré investissement pour 1 an et demi, dans une région où les apparts meublés n’existent pas, et les leasings sans historique de permis sont pratiquement impossibles. Il a fallu beaucoup investir pour vivre cette aventure et se donner les moyens de se lancer dans la vie à l’étranger.

Il y a eu les doutes sur le travail, l’éloignement de la famille et des amis, le système de santé américain pas évident à comprendre, mais malgré tout ça, la magie de vivre son rêve peu importe les difficultés. J’ai eu l’impression de vivre dans un décor de film, de gouter de nouvelles saveurs tous les jours, et surtout de me sentir pousser des ailes en me délestant du poids que je trainais depuis des années.

Vivre au milieu de forêts, de lacs, à 30 minutes de Washington, avoir la chance d’aller se baigner tous les jours d’été après le travail, faire du yoga sous les étoiles, et filer à New York pour le week-end, ça valait bien de se casser la gueule, au moins un peu. Je me souviendrais de cette période comme un ascenseur émotionnel perpétuel : bonheur, doutes, stress, peur, et bis repetita.

L’avantage de ne pas vivre au coeur d’une grande ville, a été de rencontrer des gens plus facilement. Des amis(e)s solides, qui vous aident à réparer une voiture, vous emmène à l’aéroport, et qui sont toujours disponibles pour un verre après le boulot. Après plusieurs années à Paris, vivre l’expérience de la “communauté” américaine typique a été reposante : des gens plus accueillants, que l’on croise tous les jours, une vie de petite ville avec ses fêtes et événements, et surtout une impression de simplicité. Les Etats-Unis c’est aussi un terrain incroyable d’exploration, j’ai adoré visiter la côte est, le Texas, le Canada…

 

 

L’herbe est plus verte ailleurs ?

Mais un visa d’un an et demi, c’est aussi une petite voix qui tourne en permanence au coin de notre tête : rester, partir, comment rester, où partir? On a eu cette discussion des centaines de fois, avec l’envie de rester aux Etats-Unis où il faisait bon vivre, où choisir de filer vers de nouveaux horizons. Et le choix n’était pas dicté par l’affect uniquement, mais par l’administratif, et surtout la recherche d’une qualité de vie, d’un système de santé viable et d’une envie de fonder une famille.

Les Etats-Unis, n’étaient pas compatibles avec l’envie d’avoir un enfant, surtout quand on sait que l’on devra faire une PMA, et qu’ensuite, le congé parental inexistant et les prix de gardes exorbitants ne justifient pas l’envie seule de rester. Beaucoup trop de contres dans la balance, en tout cas à cette époque de notre vie.

Alors où aller ? Londres, Singapour ou le Canada, pour des questions professionnelles avant tout, avec une nette préférence pour Londres et la non nécessité d’un visa. Comme d’habitude, quand la vie n’est qu’incertitudes et que l’on s’efforce de planter des pousses partout en prenant soin de les arroser, la situation se débloque un jour, toute seule. Direction Londres! En quelques jours, la mutation de mon mari a été acceptée et j’ai également reçu une proposition de poste au sein de mon entreprise pour la capitale anglaise.

 

 

London calling! 

Retour de l’ascenseur émotionnel, des nuits à se demander à quoi allait ressembler notre vie à Londres, dont je ne connaissais que Camden, le centre et Brick Lane. En cadeau d’arrivée à Washington, j’avais eu le droit à une chirurgie de mon endométriose, et évidemment en cadeau de départ ? Je vous le donne en mille. Mais étrangement, on était sereins et heureux de partir vers une nouvelle aventure, heureux de revoir nos familles et ami(e)s plus régulièrement.

Sauf que Londres, mi novembre, c’est un calvaire. Il fait jour de 8h à 15H30, noir-gris entre les deux, souvent pluvieux aussi. Encore aujourd’hui je redoute cette période dès la rentrée… Mais motivés à poser les bases d’une nouvelle vie, et surtout forts de notre première expérience, nous avons tirés quelques enseignements pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Le reste, c’est une question de bonne étoile, avec un appartement joli et meublé dans un quartier proche de nos boulots. Notre emménagement à été presque facile, malgré des chats refusés à la frontière une première fois et une vie avec 2 valises pendant quelques semaines. Londres est une ville magique, ouverte, où il est possible de découvrir de nouvelles choses chaque week-end.

Il a été plus difficile de rencontrer des ami(e)s dans une ville qui fait 12 fois Paris, mais les belles rencontres existent et surtout nos amis passent régulièrement en week end. Vivre en Angleterre est une bonne occasion de redécouvrir l’Europe, pleine de charme et d’histoire, qui nous avait manqué : la France, l’Italie, le Danemark, Lanzarote, et pousser un peu plus loin nos explorations avec la Gambie et le Japon.

Et après une folle année, l’envie de fonder une famille est apparue plus forte, et après moults rebondissement, j’ai eu la chance de vivre ma grossesse entre Londres et quelques aéroports. Je développerais cette expérience dans un autre article, car envisager une famille à l’étranger n’est pas une décision facile, la France étant un pays incroyable concernant la santé, l’éducation et la famille.

 

 

 

Un bébé et beaucoup de questions

Mais nous voilà en 2017, avec un bébé de 6 mois et des poussières, une vie londonienne plutôt agréable où tout le monde semble avoir trouvé ses marques. J’aime toujours autant cette ville, ses maisons edwardiennes, les pubs, l’humour anglais, les petits cafés, les parcs et les canaux, le sentiment d’avoir encore des tas de choses à découvrir ici. L’anglais est devenu une langue repère, avec laquelle je me sens parfois plus à l’aise pour exprimer certaines idées.

Alors rester ou partir ? Là encore, sur le papier tout semble idyllique, mais il y a eu ce petit truc appelé Brexit. Au début, on n’y croyait pas trop, et puis l’inflation, le pound qui baisse, le pays qui se ferme, et la découverte d’une politique familiale complexe pour deux parents qui travaillent.

Avoir un enfant à l’étranger c’est chercher un endroit où il/elle pourra trouver une bonne éducation, un cadre de vie agréable, et une politique qui soutienne les familles. L’éducation de notre enfant est dictée par l’envie de faire quelques sacrifices pour le voir grandir dans un univers multilingue et multiculturel. Et soyons honnêtes, difficile de voir une amélioration au Royaume-Uni dans les années à venir, c’est donc le retour des grandes discussions.

Où aller ? Comment ? Quand ? On fait des to do lists, on discute avec nos boulots, rêve d’un peu plus de soleil et moins de pollution, passe des heures à faire des recherches, avec cette sensation que je connais trop bien : quelque chose se prépare et se débloquera bientôt, comme pour Washington et Londres. Après 4 ans et 2 pays, on est loin de la naïveté du premier départ,  et connait désormais les points clefs et les pièges à éviter pour une expatriation réussie.

En réalité, je rêve de vivre dans ma jolie ville de Virginie, mais sans problématique de visa ni de politique, avec un hiver moins court. C’est possible ? C’est souvent le casse tête des expatriés qui rêvent, beaucoup, avant de trouver des compromis.

Et la France ? J’aime la France, et je reviens chez mes parents avec plaisir. Avec la chance de les avoir vu déménager vers une nouvelle région que je ne connaissais pas, la Normandie, qui me donne l’impression de m’évader entre campagne et plage à chaque escapade. Alors peut-être que l’on reviendra un jour en France, en province ou peut être même à Paris, tout est une question d’opportunité, mais pour le moment, l’avenir semble ailleurs, encore un peu.

 

 

Ces 4 années à l’étranger m’ont permis de devenir la personne que je voulais être, d’oser, de vivre de nouvelles expériences, de dire non à des amitiés toxiques et oui à des nouvelles personnes positives dans ma vie. A privilégier ma famille, mon couple et mes amis proches, et surtout ne plus douter. Les Etats-Unis m’ont aidé à poser les bases d’une vie plus saine, plus éthique, et j’y ai découvert le yoga, Londres m’aide à développer ce besoin de vie curieuse et sereine. La distance, le temps, ont fermé des blessures et surtout m’ont aidé à ouvrir mon coeur, sans avoir peur de me cacher derrière une personnalité qui n’était pas la mienne. En 4 ans je suis devenue adulte, j’ai pris soin de compiler ces morceaux de ma vie sur Biobeaubon avec une communauté si positive et bienveillante.

 

Alors si même si vous avez peur de sauter dans le vide, lancez vous. En Europe ou de l’autre côté de l’Atlantique, peu importe. L’important est de vivre ses rêves sans regrets. Les conditions ne seront jamais réunies, et l’endroit idéal n’existe pas, mais les compromis existent et l’expérience de se réinventer ailleurs est exceptionnelle.

Ne croyez pas les gens qui vous pensent trop ambitieux(ses), trop jeunes, trop vieux, trop inexpérimenté(e)s, le monde vous appartient. Alors, prenez un crayon, une feuille blanche, notez vos rêves, vos forces, et essayez de trouver une réponse à chaque frein qui empêcherait votre depart.

Partir c’est revenir aussi, un jour, aucun choix n’est immuable. Mais croyez en vous, et osez!

 

Relire mes articles sur l’expatriation 

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Expatriation : comment gérer sa santé à l’étranger ?

24 August 2016

J’inaugure une nouvelle rubrique sur le blog qui s’intéressera à l’expatriation. Vous pouvez désormais retrouver tous les articles sur la vie à l’étranger en un clic!

 J’ai reçu beaucoup de mails et de questions sur ce sujet : comment construire son projet, partir seul(e) ou en couple, choisir le pays, mais le sujet qui à l’air de beaucoup vous intriguer est la santé.

L’idée n’est pas de vous donner un guide exhaustif de toutes les mutuelles où étudier le système de santé de chaque pays, mais partager surtout des conseils pour bien préparer votre départ!

 

 

Quels sont les examens à faire avant de partir vivre à l’étranger ?

Avant de partir pour la grande aventure, pensez à faire un check up complet : généraliste, prise de sang pour vérifier que vous ne souffrez d’aucune carences, diabète, cholestérol trop élevé et surtout rappel des vaccins. Si vous êtes une femme, un tour chez le/la gynécologue peut être judicieux. Et pour tout le monde : dentiste pour un nettoyage complet et vérifier que vous n’avez aucune vilaine carie, et pour les porteurs/porteuses de lunettes chez l’ophtmalo. A cette liste peut s’ajouter tous les spécialistes comme un(e) dermatologue, cardiologue, urologue et tous les noms en “logues” que vous pouvez imaginer.

L’idée est de baliser un maximum de problèmes éventuels pour partir l’esprit tranquille !

 

Est il possible de garder la sécurité sociale française en vivant à l’étranger ?

Normalement non, à moins de souscrire à la CFE : caisse des français à l’étranger, qui vous permettra de garder le même régime d’assurance. C’est évidemment payant, et s’associe généralement à une mutuelle d’expatrié(e). (site de la CFE)

 

Comment fonctionne le système de santé britannique ?

Le système de sécurité britannique s’appelle le NHS, et couvre du médecin généraliste au spécialiste en passant par les laboratoires d’analyses.

Une fois installé au Royaume Uni, il vous suffira de prendre rendez vous chez un GP (médecin généraliste à choisir dans votre quartier) pour vous enregistrer et obtenir un numéro NHS. Une première consultation se fait avec un(e) infirmièr(e) ou un(e) médecin pour un check up général. Ensuite si vous tombez malade, le GP sera votre référent principal pour les consultations, prescriptions,  et même les analyses sanguines et urinaires (pas de laboratoires privés). Le GP est en charge de vous addresser chez un médecin spécialiste, attention les délais peuvent être longs.

Il faut savoir que sur rendez vous les délais peuvent atteindre 3 semaines, mais beaucoup de GP ont un service de consultation libre (walk in) qui couvre parfois du lundi au dimanche. Par expérience, je n’attends jamais plus de 45 minutes chez mon GP en consultation libre, qui est ouverte de 12h à 20h. Aucune avance de frais n’est demandé dans le système NHS, sauf pour le dentiste (consultation libre, sans passer par un GP). La prescription de médicaments est à un prix unique 8,40£, mais il existe des tarifs dégressifs pour les renouvellements. Attention, les mutuelles ne couvrent pas le prix des médicaments. Les pharmacies proposent beaucoup de médicaments basiques en vente libre. Aussi, les médecins sont assez frileux pour vous prescrire des médicaments sans avoir eu des résultats d’analyses (ce qui semble logique, mais différent en France), et ne vous dirigeront pas automatiquement vers une radio ou un IRM.

La maternité est entièrement prise en charge par le NHS et non par le système privé, sauf si besoin de voir spécialiste en cas de problème. L’accouchement et le suivi doit se faire dans le système public, il existe quelques options dans le privé à des prix très élevés (environ 10 000£ l’accouchement en clinique à Londres).

Il est possible et recommandé d’avoir une mutuelle privée en complément : délais pour voir un(e) spécialiste beaucoup plus courts, choix de la structure, choix du médecin…

Mon assurance a un système différent des mutuelles françaises : pour chaque rendez vous, je dois appeler en amont la mutuelle pour expliquer mon besoin. La mutuelle se donne un droit de validation (je n’ai jamais eu de refus), et vous communique un numéro de prépaiement à transmettre au spécialiste. Aucune avance de frais, et tout est géré entre la mutuelle et le médecin.

Concernant les prix, les entreprises proposent souvent des packages aux employés (comme en France) pour souscrire à une mutuelle privée.

Pour les porteurs de lunettes / lentilles, les ophtalmologues se trouvent chez les opticiens, et on peut bénéficier d’offres très avantageuses pour un check up (10£) ou essai de lentilles gratuit. Ensuite soit la mutuelle vous rembourse vos montures ou lentilles, soit des packages sont proposés en boutiques.

De manière générale, le système britannique peut être déroutant, si vous avez l’habitude de voir le/la même généraliste depuis des années avec un suivi familial, ici les consultations durent 10 minutes et mieux vaut être concis. Mais entre le NHS et ma mutuelle privée, je bénéficie d’un excellent suivi. Attention, certaines mutuelles peuvent vous demander un questionnaire de santé préalable, et exclure certaines conditions de votre contrat.

Site du NHS

 

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Comment fonctionne le système de santé américain ?

Il n’existe pas de système de santé public, et tout passe par des mutuelles privées. Je peux vous parler de mon cas, car chaque mutuelle américaine fonctionne différemment. Ma mutuelle pour expatriés était rattachée au réseau AETNA (un des plus grand réseau de santé américain). Je bénéficiait donc d’une couverture sur tous les réseaux de spécialités, ainsi qu’une carte d’exemption de frais dans les pharmacies. L’exception était pour la pilule contraceptive, que je devais avancer et me faire rembourser directement par ma mutuelle, pour environ 300$ le trimestre.

Ensuite, en cas de problèmes mineurs, il existe des walk-in clinics avec l’équivalent des médecins généralistes, ou des walk-in clinic dans les pharmacies (voir supermarchés) avec des infirmier(e)s pour les rhumes, blessures, vaccins, maladies basiques etc.

Beaucoup de médicaments sont en ventes libres dans les pharmacies ou rayons des supermarchés. Comme en Angleterre, les médecins ne vous prescrivent de noms de médicaments mais mais une molécule (pas de Doliprane ou de Smecta). Aux Etats-Unis aucun soucis pour vous prescrire des tonnes de médicaments, comme des anti-douleurs douteux. Vous êtes un(e) client(e) avant tout.

Pour être honnête j’ai du consulter beaucoup de médecins et faire des analyses et j’ai toujours été un peu perdue face au système de santé américain. Mais pour me rassurer, les américains étaient tout aussi perdus vu la complexité de certaines formalités.

Les médecins spécialistes fonctionnent de manière indépendante, sans aucun plafond de prix, j’ai pu dépenser 150$ comme 1500$. Les mutuelles fonctionnent souvent sur un système de co-pay : par exemple la mutuelle prend 60% de la charge et vous 40 %. Renseignez vous bien sur ce point, car une opération peut couter plusieurs dizaines de milliers d’euros (vécu) et le co-pay peut s’avérer astronomique.

Je garde cette anecdote en tête de mon spécialiste qui pour notre première consultation s’est tout simplement vendu, oui j’étais une cliente et non une patiente au départ et il a commencé par me décrire son train de vie luxueux, ses connexions avec la jet-set. C’était sa manière à lui de me montrer qu’il avait pignon sur rue et soignait des gens “importants”. Est venu ensuite la question du payement, et dans mon cas la mutuelle prenant tout en charge, j’ai découvert ensuite le plus compétent et humain des médecins dans sa spécialité. Moyennement finances évidemment.

Les urgences vous reçoivent aussi pour tout problèmes mineurs comme majeur, il suffit de venir avec son permis de conduire (carte d’identité), et son attestation de mutuelle, pour être pris(e) en charge. Si le problème nécessite des visites supplémentaires, un rendez vous avec un spécialiste vous sera attribué.

Les opérations chirurgicales se passent différemment de la France, on entre le matin même pour une opération (et non la veille) et même pour une opération de 3/4 heures, il est normal de repartir quelques heures plus tard. Ne soyez pas étonnés, et les mutuelles d’expatriés prennent en charge une nuit supplémentaire sans problème.

Renseignez vous bien sur votre mutuelle, choisissez une mutuelle appartenant à un réseau important, regardez les conditions de co-pay, demandez des conseils car aux Etats-Unis un pépin peut couter très cher. Les mutuelles d’expatriés peuvent être intéressantes si vous pensez rester 1 ou 2 ans.

 

Je rêve de partir vivre à l’étranger mais je souffre d’une maladie chronique, comment faire ?

Il est possible de vivre avec une maladie chronique à l’étranger, encore faut il bien choisir son pays. Si votre cas nécessite une visite annuelle et un traitement alors une mutuelle peut très bien convenir à vos besoins. Attention encore aux mutuelles qui demandent un questionnaire de santé, et excluent certaines clauses du contrat.

Sinon, la solution alternative est de voir son médecin français 1 ou 2 fois par an, en gardant la CFE et demander une avance de médicaments (possibilité de les avoir pour 6 mois voir un an), ou demander une personne de la famille de vous les envoyer. Encore une fois tout dépend du cas et du pays, mais la situation peut être parfaitement gérable. Certains pays demandent des check-ups complets et excluent certaines maladies chroniques (poumons, reins par exemple) avant d’accorder une résidence permanente. Pensez à bien vous renseigner pour éviter les déceptions dans le futur.

 

Je ne parle pas anglais couramment, ni la langue locale, est ce un soucis pour voir un médecin ?

Les hôpitaux bénéficient souvent d’un système de traduction, et les ambassades mettent à disposition des listes de médecins parlant français, mais cela relève plus du dépannage.

En vivant à l’étranger, on dépasse le simple statut de touriste, et il peut être inconfortable voir dangereux de ne pas pouvoir exprimer son problème à un médecin. Les mutuelles d’expatriés peuvent proposer un service de traduction, mais en cas de problème, mieux vaut être autonome et parler au minimum anglais couramment pour se faire parfaitement comprendre dans l’urgence.

Je me souviens de ma première consultation aux Etats-Unis avec un spécialiste, où il était question d’opération chirurgicale. J’avais au préalable traduit tous les termes médicaux en anglais pour être sure de m’exprimer correctement, et depuis je suis rodée pour voir différents médecins. C’est un vocabulaire à apprendre, comme celui du travail.

Exemple de liste fournie par l’ambassade de Londres pour trouver des médecins français 

 

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Choisir une mutuelle d’expatriés ou locale ?

Tout dépend du pays où vous allez habiter et de vos conditions de travail. Je suis partie aux Etats-Unis avec une mutuelle d’expatriée fournie avec mon contrat (April International) qui prenait absolument tout en charge. J’ai du faire de grosses avances de frais (parfois plus de 1500$) mais tout était remboursé par la suite. Ce genre de mutuelle peut être très couteuse, mais pratique si vous partez sur une période de 2 ans par exemple, ou pour débuter votre expatriation.

Si le pays propose un système de santé correct, il est plus pratique de suivre le système local avec une mutuelle privée en complément. Ce qui évitera les avances de frais et allers-retours de paperasses.

 

La qualité du système de santé locale est elle un critère de choix ?

Oui. Mille fois oui. Par expérience, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer à l’étranger et savoir que le pays propose un système de santé compétent est primordial. A l’étranger on ne bénéficie pas toujours de la souplesse des congés français, et il difficilement imaginable de faire 10 heures d’avion pour voir un spécialiste. Vous devez être sûr qu’en cas de soucis l’hôpital pourra prendre en charge votre problème, où vous adresser à un spécialiste. Etudiez bien les différentes mutuelles, demandez conseils sur des blogs ou dans la communauté d’expatriés locales si besoin.

 

Je rencontre des problèmes de fertilité et envisage de faire une PMA, est ce le bon moment pour partir? 

Non. La France offre un suivi et un encadrement financier PMA excellent, que vous ne trouverez pratiquement nulle part ailleurs. Aussi, le soutien psychologique est indispensable et souvent plus rassurant dans son pays d’origine. Faire des allers-retours d’un pays européen vers la France est possible, mais cela demande une grande souplesse financière et surtout d’emploi du temps et peut être très éprouvant.

Idéalement, ce n’est pas un processus à démarrer à l’étranger dans le cas d’une première expatriation (les coûts peuvent être exorbitants) et les mutuelles locales ou pour expatriés prennent rarement la PMA en charge et si oui, avec une carence d’1 voir plusieurs années. Mieux vaut privilégier un parcours en France avant de partir à l’étranger l’esprit plus tranquille.

 

Je ne tombe jamais malade, une mutuelle est elle obligatoire ?

J’entends souvent cette phrase qui me fait sourire. Ne pensez pas que parce que vous n’avez pas eu de grippe depuis 5 ans, vous êtes à l’abri d’un accident ou une maladie. Si le système public suffit à couvrir tous vos besoins (attentions aux dents / optique), comme au Royaume Uni, alors le système public peut parfaitement faire l’affaire, si non, prenez toujours une mutuelle même basique pour assurer vos arrières. Aux Etats-Unis, un pépin peut couter 100$ comme 20 000$, soyez prévoyants!

 

 

N’hésitez pas à réagir en commentaire ou apporter des précisions sur des pays d’autres que le Royaume-Uni et les Etats-Unis! 

 

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