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Bien-être, Maternité, Yoga

Tout doux le yoga post natal avec Zalando We Love Yoga

13 March 2017

Si il y a un bien un endroit où je me sens chez moi, c’est bien sur mon tapis de yoga.

J’ai pu pratiquer le yoga pendant toute ma grossesse, jusqu’à la 39e semaine (article à lire). Le yoga a été d’ailleurs mon unique préparation à l’accouchement : comment respirer, créer une bulle et rester sereine face à l’inconnu. Mais à la naissance de mon fils, j’ai du dire au revoir à mon mat pendant quelques semaines. Entre le corps pas vraiment en état, la fatigue, le temps consacré 100% du bébé, compliqué de retrouver sa routine bien-être.

Pour préparer la rééducation, j’ai repris vers la 10e semaine du yoga postal natal sur Casa Yoga : des cours intégralement consacrés à la rééducation du périnée. Parfait pour apprendre à découvrir cette zone, et surtout comment respirer correctement pour (re)muscler son périnée. Il existe aussi des séances “quand bébé dort”, et les profs sont excellentes, foncez!

Malheureusement, ma thérapeute m’a diagnostiqué un diastasis et d’autres réjouissances, m’obligeant à ne pas pratiquer de yoga dynamique avec des planches et aucun exercice favorisant les abdominaux jusqu’à nouvel ordre. Impossible de pratiquer un vinyasa sans faire une salutation, et je ne voulais pas risquer de passer le cours à adapter mes postures.

Ma copine Smootheries (prof de yoga, et maman et femme géniale), m’a alors conseillé de reprendre le yin, le restorative et pratiquer à la maison du postnatal plus dynamique, sans solliciter les abdominaux.

J’ai donc repris le chemin du studio pour un cours de yin et tous les souvenirs sont revenus comme une madeleine de Proust : ces longs mois à pratiquer avec mon baby bump, les coups dans mon ventre, l’odeur du studio… J’ai du ré apprivoiser mon corps, apprendre à respirer de nouveau comme une femme sans gros ventre, et lâcher prise pour ne pas penser à mon bébé pendant une bonne heure.

Le yin est vraiment ma pratique favorite (je vous en parlais ici), un moment pour relâcher les tensions, méditer, prendre soin de soi, respirer. Le rythme de voix des profs est assez hypnotisant pour permettre de créer une bulle de détente et se consacrer uniquement à sa pratique.

Alors, evidemment le corps est tendu, on a parfois peur de se faire mal, mais au yin comme au yoga en général, il n’est pas question de compétition, les props sont là pour vous aider. Et si il faut 3 blocks et 2 bolsters pour se sentir en confiance et tout relâcher, aucun jugement.

Si comme beaucoup de femmes vous avez découvert le yoga pendant la grossesse, je vous encourage de continuer après l’accouchement, le yoga est un excellent allié pour aborder sereinement tous les changements de la vie. On apprend à devenir plus indulgente avec son corps et prendre le temps d’apaiser les tensions corporelles et mentales qui accompagnent souvent les premiers mois de bébé.

Presque 4 mois après mon accouchement, j’ose poster ses photos avec une jolie tenue offerte par Zalando We Love Yoga. Je poste rarement des photos de moi sur le blog, ou sur les réseaux sociaux en général, par pudeur et aussi par manque d’âme photographe dans mon entourage.

 

J’avais envie de porter une tenue plus originale que mes leggings habituel tout en gardant mon côté yogini gothique.

Coup de cœur pour ce leggings Varley , la brassière Even & Odd Active et le débardeur Onzie. Super confortable, et surtout je me sens jolie pour filer au studio, après ces semaines de post-partum où je ne reconnaissait plus mon corps. Dernier accessoire, un sac de sport Stella Mc Cartney x Adidas suffisamment grand pour mettre toutes mes affaires de yoga, de boulot, et même les changes de mon fiston. Pari réussi pour look yoga-chic Zalando non?

 

 

Avez vous pratiqué le yoga post natal ? Ou découvert le yoga pendant la grossesse ? Dites moi tout! 

 

Bien-être, Maternité

Comment acheter éthique et écologique pour bébé ?

17 February 2017

 

Avoir un enfant est une remise en question perpétuelle de ses convictions, et comme beaucoup de personnes, j’étais pleine de grandes idées avant de devenir maman :

  • le regard de mon bébé ne croisera jamais un écran
  • je ne donnerais jamais un biberon le téléphone à la main
  • il portera des couches bio ou lavables
  • je n’utiliserais jamais de lingettes nettoyantes
  • il jouera uniquement avec des jouets en bois
  • tous ses vêtements seront made in éthique.

Autant vous dire que la plupart de ces belles phrases sont tombées à l’eau en quelques jours (heures) seulement.

Parce que voilà, la réalité est une bataille permanente entre “je veux” et “je peux”. Ce qui vaut aussi pour le végéta*ime, ou l’engagement de manière générale. Dans un monde parfait, je mangerais de saison et bio uniquement et privilégierais le fait maison, mais en réalité je finis souvent par ouvrir une soupe en bouteille (bio) en baillant devant un reportage. Vivre en accord avec ses convictions c’est aussi accepter que l’on est toutes/tous un work-in-progress.

Pour les enfants, c’est pareil, tout est une question d’équilibre : même si il est difficile de passer à coté du binge shopping de naissance, il existe quelques astuces pour consommer éthique et surtout éviter de surconsommer.

 

Investir dans des produits durables

En attendant l’arrivée de bébé, pensez à demander à vos amis quels ont été les produits gadgets, les produits indispensables, et les produits pratiques même si un peu onéreux.

Dans mon cas, le gadget inutile a été un transat que mon fils a littéralement détesté, mon indispensable un tapis d’éveil où il apprend à jouer tout seul pendant plusieurs dizaines de minutes (= un café dans le calme, le paradis), et mon produit pratique est une sorte de une machine à café qui prépare un biberon en 30 secondes chrono.

Avec un peu de recul, les parents achètent majoritairement des choses qui leur semble indispensable, mais dont le bébé n’a pas forcément besoin, ou alors, dont il aura peut être besoin quelques jours seulement. Internet est une mine d’or pour fouiller, chercher des avis, et se poser les bonnes questions avant d’acheter. Investir oui, mais dans des produits durables qui idéalement suivront bébé dans sa première année.

 

 

Ebay-ebay-ebay 

Ebay est mon jardin secret : je revend régulièrement ce qui encombre mes placards, a un peu de valeur, et me permet de racheter des nouvelles fringues pour la saison.

Enceinte, j’ai trouvé pratiquement toute ma garde de robe de grossesse sur Ebay : de très jolies robes pour toutes les occasions et des maillots de bains, le tout pour un super prix.  J’ai commencé aussi à faire le trousseau de mon bébé, on trouve sur ebay des packs de pyjamas et bodys neufs ou à peine portés.

Un bébé grandi à une allure record, le mien n’a jamais porté de taille “naissance”, et a changé 3 fois de taille en 3 mois. Sachant qu’un nourrisson passe le plus clair de son temps en pyjama au départ, acheter sur ebay est une excellente solution pour éviter les orgies de shopping en magasin, trouver de supers vêtements neufs à tous les prix, sans se déplacer!

 

Les charity shops

Les anglais ont une culture de la fripe et du “charity shop”. Les charity shops sont des magasins proposant des articles neufs ou d’occasions donnés par des particuliers et des boutiques et dont les fonds sont reversés à une association. On trouve des charity shops pour les vêtements d’enfants, fringues de créateurs et même des livres. Les britanniques ont le réflexe d’aller dans des charity shops pour faire du shopping et de donner des vêtements ou objets régulièrement. La vision de l’article d’occasion n’est pas la même qu’en France, en Angleterre, c’est normal et revendiqué!

J’ai trouvé dans mon charity shop local, de supers affaires comme des pyjamas, ou un manteau d’hiver qui lui a servi au moins 2 mois (miracle). En contre partie, j’ai donné la majorité des affaires de taille “nourrisson” qu’il n’avait jamais porté. Profiter de bonnes affaires oui, mais on alimente le concept en donnant à son tour.

 

Les ami(es)

Si vous attendez un enfant, n’hésitez pas à faire le tour de vos amis pour récupérer des vêtements de grossesse ou des affaires de nourrisson. Un bébé porte quelques fois seulement le même pyjama,  il serait dommage de ne pas les partager! Et le partage est valable aussi pour les manteaux, chaussons, écharpe de portage, transat, couches lavables…

 

La location

Et si on louait pour voyager plus léger? De nombreux sites vous permettent de louer des lits parapluies, sièges autos, poussettes, ou vêtements de ski pour quelques jours. Idéal pour éviter d’investir le temps des vacances seulement, ou rentabiliser votre achat en le partageant. Pratique aussi pour tester un objet avant de l’acheter (comme les transats que les bébés adorent ou détestent…)

 

Le DIY 

A défaut d’avoir des amies à proximité pour faire du troc, j’ai eu une super belle-maman qui m’a tricoté un trousseau pour mon bébé. Des affaires magnifiques, uniques et éthique. Avoir un enfant peut être une bonne motivation pour se mettre au tricot, il existe de super vidéos pour apprendre, ou des clubs de tricots pour rencontrer des copines! Allez faire un tour sur le site de Knit Sprit : vidéos, glossaires, événements… Qui a dit que le tricot était vieillot?

Si vous n’avez pas de belle mère passionnée de tricot, et 2 mains gauches pour apprendre, tournez vous vers les créateurs indépendants comme ma copine Elsa qui propose des articles faits main, uniques sur son site Les sales gosses.. Fouillez sur Etsy, l’endroit idéal pour découvrir des jeunes marques originales!

 

Les ventes privées

Si vous êtes familières des sites de ventes privées, sachez qu’il existe des alternatives éthiques pour toute la famille :

  • Green Privé qui propose des ventes privées de couches, cosmétiques, sacs, vêtements
  • Privea est un super bon plan pour faire le plein de couches écologiques Love & Green
  • Bebe Boutik est un site dédié aux enfants, où l’on trouve des ventes privées pour les vêtements, jouets, accessoires… Une mine d’or!

 

 

Des soins éthiques pour bébé

Les bébés ont des peaux extrêmement fragile, je ne vous apprend rien, et il est primordial de choisir en priorité des soins bios, sans parfum, et idéalement vegan pour l’entretien quotidien.

Les huiles végétales comme l’huile d’abricot ou d’avocat, sont parfaites pour le massage d’après bain, ou tournez vous vers des marques françaises bio comme Acorelle (article à relire) par exemple.

Evitez les produits de grands distributeurs dont les compositions bourrées d’additifs font peur à lire, du moins si vous réussissez à comprendre leur signification.

J’achète en magasin bio des savons doux, crèmes hydratantes, de la tisane anti reflux pour les premières semaines, ou du jus de fruits bio pour bébé à diluer dans un peu d’eau qui aide à soulager les estomacs contrariés.

Mon enfant ne porte pas de couches lavables, et je craque souvent pour des lingeries nettoyantes, mais choisir des produits naturels et bio permet d’allier éthique et quotidien chargé.

 

Rappelez vous que la maternité n’est pas une course à la perfection, faire au mieux c’est déjà beaucoup! Le tout est de trouver son équilibre entre vêtements mignons de boutiques, bons plans de charity shops ou de copines, et produits naturels de magasins bio. Balance is key, comme on dit ici!

 

 

A vous le tour ! N’hésitez pas à alimenter cette liste avec vos bons plans et astuces pour consommer éthique et bio en famille.

 

 

Illustrations libres de droits Pixabay.

 

Maternité

La social mum, ou pourquoi je déteste les groupes de parents

2 February 2017

 

Avoir un enfant est un gigantesque terrain d’étude sociologique. Depuis la naissance de mon fils, je me fait la reflexion au moins une fois par jour “si j’étais encore étudiante, j’écrirais mon mémoire sur la social mum “. Je vous explique.

L’autre jour, je suis allée à ma première séance parents-enfants, ok soyons honnêtes : maman-bébés. Naïve, je voyais la chose comme un moment cool pour aller voir La La land avec mignon en buvant un ginger Ale. Naïve, le mot est petit, j’ai découvert en fait un monde parallèle : une communauté de mamans.

En arrivant à Londres, j’ai habité 2 ans dans un quartier très vivant, populaire, central, mais pas très adapté aux familles : pas de parcs, ni de sacro saintes aires de jeux. Et j’ai déménagé par hasard dans un quartier un peu plus loin, vraiment mignon avec des boutiques, des restaurants, un immense parc et des trottoirs larges (oui un jour, tu dois penser à la taille du trottoir).

Enceinte jusqu’aux yeux, une femme m’avait alors abordé dans une boutique pour me féliciter (sympa), et me dire que j’avais bien choisi le quartier qui avait une “super communauté pour les jeunes parents”, et d’ailleurs ils avaient un groupe Facebook pour discuter. Moi, je pensais surtout à ma communauté personnelle “matcha latte et brownie du café du coin”, mais ma mère m’a tout de suite dit “Ca peut être pratique”. Mes parents étaient plutôt du genre à venir à la sortie scolaire en tirant à pile ou face au bout du 10e rappel, et encore on déménageait avant (je suis sure qu’ils faisaient exprès), alors les communautés de parents…

Bref, mon monsieur et moi avons rejoint le fameux groupe Facebook de parents du quartier (sait on jamais), et comme je suis polie je me suis présentée. Ca se faisait vachement dans les forums gothiques que je fréquentais en 2001. Et là, j’ai reçu dans les 5 minutes le message d’une future maman, qui allait accoucher en même temps que moi, et me proposait de se rencontrer.

Panique à bord, pourquoi ? Mais comme je suis avide de nouvelles expériences, et que personne ne m’en pensait pas capable, j’ai décidé de dire oui. Je me suis donc retrouvée coincée dans un groupe WhatsApp avec 3 autres futures mamans qu’elle avait convié (casté) pour un café.

J’ai failli annuler 3 fois avant de me motiver. Je suis plutôt solitaire, mais super sociable. Je n’ai aucun soucis pour prendre la parole en public, c’est même mon métier, ou rencontrer des inconnus, mais je déteste le phénomène du groupe, surement un mauvais souvenir des années collège (ou années de misère sociale, au choix).

Me voilà donc dans un Starbucks avec 3 femmes aussi enceintes que moi, le tout animé par cette fameuse social-mama. Accrochée à mon matcha latte, je fais connaissance d’une autre maman aussi gauche que moi, pas anglo-saxonne (ça aide), qui avait l’air de détonner dans le paysage codifié de ce genre de rencontre. Un moment finalement pas si mal.

Tout ce petit monde continue donc d’échanger un peu sur WhatsApp (à ce titre, on peut se préparer à beaucoup de choses, mais la conversation à plusieurs sur W’app est dans mon top 3 de l’angoisse), parlons de la livraison de nos paquets respectifs ou échangeons sur le post-partum (hé…).

La super social mum, elle accouche en 3h chrono, se promène dans le parc 2 jours après la livraison, n’a pas vécu de post-partum à part je cite “2 migraines”, et sans respect pour son périnée elle fait même un footing au bout de 4 semaines. Bref, tu vois le genre.

Une fois, j’ai eu le malheur de taguer ma première sortie au parc sur Instagram, et la social mum a tout de suite réagi “J’y vais aussi, il faudrait que tu me préviennes la prochaine fois”. Je préfère marcher en écoutant Pantera ou même un livre audio en fait.

Et surtout, elle nous relance pour se faire un déjeuner, enfin surtout pour voir nos bébés. Bon, je vais éclaircir un point : j’ai des copines avec des enfants, mais on se connaissait “d’avant guerre”, et avons plein de points communs à part nos rejetons. C’est cool des copines mamans, tu peux échanger des tips, des anecdotes, mais on se parle aussi d’autres choses. Moi ces femmes, à un déjeuner, je ne me vois pas leur raconter grand chose de plus, et le social talk (spécialité anglo-saxonne), m’ennuie.

Mais, comme je suis bien éduquée (bisous Papa et Maman), je précise aux nanas que je vais aller au cinéma pour voir La La Land, et qui m’aime me suive. En fait, je ne suis pas si bien éduquée, mais croiser quelqu’un par hasard alors que l’on peut potentiellement se voir au même endroit me met mal à l’aise. Evidemment la social mum aussi allait au cinéma, oui, parce qu’elle va à TOUS les événements de mamans, et elle “voulait voir mon fils” (décidément). Vendu!

Le lundi matin devant le ciné avec Jim (mon enfant à un prénom), je lui envoie un SMS pour lui dire que l’attend à l’intérieur. Polie, j’arrive, m’installe, lui garde une place (retenez bien), et une armée de poussettes et rejetons plus ou moins contents débarque.

Prévoyante, je commence à nouer mon écharpe de portage pour y mettre mon fiston, et là une rangée de mamans me fixe et chuchote, une d’entre elles me voyant amusée-agacée me dit “Ca à l’air comfy”. Menteuse. Techniquement je n’en sais rien, je ne me fait pas balader dans une écharpe au quotidien moi.

Une femme m’accoste “Vous êtes seule? Non? Ca vous dérangerait de vous pousser d’un siège, j’aimerais que mes amies puissent s’assoir à côté de moi”. Et, 3 mamans me regardent de haut en bas avec une pancarte “Elle est seule”, en attendant ma réponse. Je capitule, toujours trop polie.

La social mum arrive, et part discuter avec un groupe de femmes. Je découvre qu’elle connait tout le monde, évidemment. En attendant, j’en profite pour sortir un biberon et nourrir l’ogre, et provoque le regard exaspéré de toutes les femmes allaitantes (80% de l’assemblée, je le découvrirais ensuite).

Polie (ça me perdra), je vais donc saluer la social mum, qui me présente à tout son petit groupe, et me dit “on parlait d’allergies alimentaires” et là, 4 paires d’yeux me regardent en attendant une réaction. Dieu merci, je suis intolérante au gluten, qui m’a permis de faire une entrée correcte.

J’explique à la social mum que je lui ai gardé une place (bien au milieu devant l’écran), elle me dit qu’elle va s’assoir à côté de ses copines, à l’extrémité, ben oui logique. Je ravale un fou rire, j’ai 15 ans, je suis de nouveau la gothique qui a tenté de faire un effort au collège pour être sympa. Meilleur moment pour prétexter un changement de couche et fuir la situation.

Le film démarre, je vois une armée de têtes chauves fascinée par le film et la musique, mon fiston qui se comporte comme un pro, roupille ou gigote sur mon ventre. Un joli moment. Sauf que fiston, précieux du postérieur, réclame une couche propre, je fais donc un aller retour, en profite pour coincer la anse de mon sac dans la poignée de la porte (Pierre Richard), et croise le regard de la social mum et ses copines, encore.

La séance terminée, je vais dire au revoir à la social mum qui me dit “A jeudi matin pour le café ?” Bof.

Le jeudi matin, elle va à un café “femmes enceinte et mamans” au bout de ma rue. Moi, je prend mon café seule avec mignon en écoutant France Info, je lui explique le Penelope Gate ou la dernière de Donald Trump, il me répond des areuhs, c’est notre rituel. Je préfère nos conversations approximatives plutôt que de me cogner les douleurs ligamentaires et les accouchements physiologiques d’une dizaine de mamans.

Plus tard dans la journée, je vois une femme poster un message sur le groupe Facebook des parents du quartier : elle est mère au foyer, et souhaiterait rencontrer d’autres mamans pour ne pas rester seule toute la journée. Et là, devinez qui répond dans la seconde pour lui proposer un verre ? LA SOCIAL MUM, qui je cite “est toujours partante pour faire quelque chose”. Evidemment, une nouvelle prise dans ses filets.

S’en suit plein de réponses d’autres social mums : elles vont le lundi au cinéma, le mardi à la bibliothèque, le mercredi à l’éveil musical, le jeudi au café… Parfois elles vont même boire un verre de vin l’après midi pour s’encanailler (misère). Moi j’ai un peu de dignité et de savoir vivre pour ouvrir une bouteille de rouge qui tâche … à partir de 18H30 seulement. La social mum travaille d’ailleurs sur une liste de toutes les classes pour bébé du quartier (pour vrai).

Je découvre donc un monde parallèle : la communauté de mamans. Ces femmes se réunissent, font des choses ensemble avec leurs mouflets, se regardent, se comparent, font semblant de se trouver des points communs, peut être l’ennui ? Et je me demande comment elles font d’ailleurs pour s’ennuyer.

La jeune recrue a du elle aussi se retrouver dans un groupe WhatsApp de mamans, qui se réunira surement pour un déjeuner, un café ou pour les plus délurées, une part de gâteau.

Dans mon groupe WhatsApp à moi, c’est la guerre du “ma thérapeute du périnée est mieux que la tienne”. J’abandonne, tout ça n’est vraiment pas définitivement pas fait pour moi.

Je prétexterais surement un mensonge de dernière minute pour ne jamais aller déjeuner avec ces mamans et pour éviter de parler couches et éveil musical. Je me rend compte que j’ai 30 ans, ma vie, mes amies, et pas envie de me forcer à rentrer dans une communauté uniquement parce que j’ai eu un enfant.

Mes meilleures amies n’ont pas d’enfants, et on continue de parler de tout, comme avant. Avoir un enfant n’est pas un point commun pour démarrer une amitié, et je ne veux pas me forcer à rentrer dans le moule pour faire comme tout le monde. Je n’ai jamais fait et ne sait pas faire, et c’est peut être ça qui m’a suffisamment donné suffisamment confiance en moi pour fuir ce phénomène du groupe et ses codes, qui m’ont toujours beaucoup stressée. A 15 ans ça m’angoissait, à 30 ans j’en rigole bruyamment.

Alors je serais surement celle qui ne connait personne au cinéma du lundi, celle qui va reprendre le boulot dans quelques semaines à peine, ou celle qui n’a pas envie que ses conversations avec les copines tournent uniquement autour du bébé, mais je ne deviendrait pas la social mum.

 

La social mum, c’est finalement une des Mean Girls du collège qui a eu un bébé et continue de régner sur sa petite communauté. 

 

 

 

 

Des anecdotes ou réactions sur les social mums ? Racontez moi tout! 

 

 

Crédit image illustration : Buzzfeed + film Mean Girls

 

 

 

 

 

Maternité

Tout ce que j’aurais voulu savoir sur le post partum

27 January 2017

 

Enceinte, je me souviens avoir trouvé des tas de conseils sur l’accouchement ou sur la grossesse en général, mais rien sur le post partum. Quand on parle de post-partum, on pense souvent à la dépression post-partum, mais très peu aux suites de couches. Il existe une espèce d’omerta entre les mères sur cet “après” : douleurs, fatigue, corps qui change, comment savoir si tout cela est normal?

On peut expliquer ce silence par le fait de ne pas vouloir effrayer les futures mamans, entretenir le mythe de la mère qui sort de la maternité façon Kate Middleton, prête à affronter les couches et les biberons, mais la réalité est souvent différente. Il existe un 4e trimestre de grossesse, où le corps récupère doucement de tous ces chamboulements plus ou moins violents vécu pendant 9 mois. Jamais, une sage femme en Angleterre ne m’a parlé des douleurs de l’après accouchement, et pourtant l’expression “être passé sous un camion” est revenu dans la bouche de nombreuses mères avec qui j’ai pu discuter, preuve de la violence du choc.

Et pourtant, Internet est rempli de forums sur le post-partum, où des milliers de femmes perdues se demandent conseil sur une poitrine douloureuse ou une cicatrice qui fait mal. Dans mon cas, je n’ai bénéficié d’aucune information sur le suivi post-partum, aucun traitement, et aucun soutien de la part de l’hôpital et des sages-femmes. Il a fallu aller chercher l’information ailleurs, et trouver un gynécologue compétent pour m’aiguiller. En cas d’accouchement difficile, d’épisiotomie ou de césarienne, les soins font partie d’un protocole post-opératoire et les femmes partent sans informations sur ce qui leur a été fait durant l’accouchement, et comment gérer la cicatrisation. J’ai ressenti une colère immense face à mon état, et la réaction des sages-femmes : non ce ne sont pas des actes anodins, et les femmes devraient être informées et épaulées pour démarrer leur vie de mère dans la sérénité.

De nombreuses femmes se sentent ainsi flouées et l’atterrissage semble bien rude après 9 mois où tout le monde a pris soin de vous. Aussitôt l’accouchement fini, c’est le souvent le néant de la part du corps médical : vous avez donné vie, vous êtes chargée d’âme et serrez les dents pour le reste. Et la jolie phrase “on oublie toutes les douleurs quand on tient son enfant dans les bras”, est un peu légère : en réalité on esquisse un sourire crispé pour ne pas réveiller une suture.

Si cette période peut s’avérer compliquée à gérer, tant au niveau émotionnel que physique, il existe des astuces pour mieux la vivre. Du recul, de l’humour et quelques conseils pratiques vous aiderons à vous préparer au grand débarquement!

 

 

Tout s’apprend!

Couches, biberons, nettoyage du cordon, bain, tout s’apprend! J’utiliserais une expression anglaise pour expliquer l’apprentissage des soins d’un nourrisson : learn as you go! Alors oui au début, mettre un pyjama et un body (je ne savais pas qu’un bébé devait porter les deux…) peut mettre 15 minutes, on réussi parfois à mettre la couche à l’envers, mais rassurez vous, il suffit d’un peu d’entrainement pour passer en mode experte!

En Angleterre, les sages-femmes subissent un tel sous effectif, qu’aucune aide n’est proposé pour apprendre les soins du quotidien. Si vous êtes dans ce cas, appuyez vous sur une personne de votre famille, ou des amis déjà parents qui seront surement ravis de vous aider les premiers jours!

 

Ca ne s’arrêtera jamais ?

Non. Un jour,  il / elle reviendra à minuit sur le scooter d’un copain en sentant la cigarette qui fait rire. Quand on devient parent, c’est pour la vie!

Mais les premiers jours sont extrêmement fatiguant, ce n’est pas un mythe. Entre la fatigue des derniers jours de grossesse, le travail, l’accouchement, la maternité (6 h à 2 jours grand max au UK), on ressemble à un vieux sprinter en bout de course plutôt qu’une jeune maman épanouie.

Si vous pouvez, faites vous aider un maximum : votre compagnon/compagne est là, mais pourquoi pas une doula, la famille, les amies, une femme de ménage, un chien qui va chercher le courrier, mais des bras en plus!

Et n’hésitez pas à donner des indications sur ce qui vous serez utile : faire la cuisine, porter le bébé, ou ranger le capharnaüm (enfin le salon). La famille ou les amis, c’est aussi fait pour ça!

 

Visites ou pas visites ?

A vous de décider! Je n’ai pas voulu avoir des visites pendant plusieurs semaines, à part ma famille proche. Pareil pour les coups de téléphone pour raconter en détails l’accouchement. Avant de présenter bébé au monde et répondre aux questions, du repos pour digérer et récupérer de ses émotions est primordial. Pour être honnête, je n’ai toujours pas le temps de téléphoner à mes amies, et je ne culpabilise par pour autant : douche ou coup de fil à une copine ? Douche, un sandwich à la main.

Ne vous transformez pas en Bree Van der Kamp pour recevoir la foule et présenter le mignon, quelques jours de chemises de nuit et de chignon approximatif ça fait du bien aussi!

 

Top chef du congelé!

Pour se préparer à la sortie de la maternité, pensez à utiliser votre congélateur intelligemment. Le corps douloureux, pas vraiment de sommeil, c’est aussi moins de temps pour cuisiner (ou s’alimenter, à ce stade). L’astuce est de cuisiner des plats, mêmes tout simples, à l’avance et les placer au congélo en prévision du retour. Mon congélo ressemblait à Tetris entre les tuperwares et les padsicles mais quel bonheur immense de se faire réchauffer un plat maison en 5 minutes quand bébé fait une sieste.

 

Il existe plusieurs qualités de papier toilette

Fini l’insouciance de choisir son PQ au hasard dans le rayon, sans se soucier de sa qualité ou surtout de son épaisseur. Après l’accouchement et surtout en cas d’épisiotomie, le choix de papier toilette devient un art où l’économie n’est pas permise. Et comptez la consommation d’une famille nombreuse en période de grippe intestinale, uniquement pour votre petit postérieur délicat.

 

Finalement, on comprend l’utilité d’un bidet

Si comme moi vous n’avez jamais compris l’utilité du bidet : une douche ou un bain, mais pas un demi bain, attendez d’avoir accouché pour rêver d’un bidet. Le bain de siège c’est votre meilleur allié : dans l’eau tiède avec du gros sel, de l’huile essentielle de tea tree, de lavande ou de l’eau d’hammamélis. Il aide à une meilleur cicatrisation des points, calme les douleurs, et apaise la peau si fragile (et si malmenée) “du bas”. J’utilisais les sachets d’herbes et sels Earth Mama, avec un peu d’HE de lavande, un bonheur!

 

Le sujet tabou, le c***

En fait il n’existe aucun sujet tabou, ni aucune pudeur une fois que vous avez accouché. Si vous avez subi une épisiotomie, le premier passage à la selle peut être effrayant et douloureux. Pour éviter un énième bobo, plusieurs conseils : mangez des aliments forts en fibres, achetez des comprimés pour faciliter le transit, buvez beaucoup d’eau et surtout : pressez un gros morceau de papier toilette sur votre pubis en poussant … et tout ira bien!

 

 

 

L’épisiotomie n’est pas ton amie

On la redoute, on la déteste aussi, mais il existe quelques conseils pratiques pour apprendre à mieux vivre avec. Il faut savoir que les médecins parlent souvent de quelques jours de cicatrisation, mais pour beaucoup de femmes cela se compte en réalité en semaines surtout si l’accouchement a été instrumentalisé. Si la douleur est “normale”, trop souffrir ne l’est pas. Parlez en avec votre gynécologue ou sage femme, et n’hésitez pas à insister pour avoir un suivi en cas du moindre doute et obtenir des anti-douleurs. Rappelez vous qu’une épisiotomie n’est pas un acte chirurgical anodin (15% des femmes subissent une épisio au Royaume-Uni), et que le soin post-partum doit être minutieux.

Quelques conseils pour gérer l’après épisiotomie :

  • s’assoir sur un coussin bouée (ou un coussin de voyage) les premiers jours. Attention à ne rester assise trop longtemps pour ne pas provoquer d’oedèmes (et aie, les œdèmes).
  • lavez vous les mains avant (et après) d’aller aux toilettes pour éviter de mettre des bactéries sur le PQ.
  • essayer d’aérer la zone, en ne portant pas de sous-vêtements au moins 20 minutes par jour pour mieux cicatriser. Au lit, les fesses sur une serviette de toilettes par exemple!
  • utiliser une compresse glacée pour éviter les bleus et soulager la douleur. On peut en acheter toutes prêtes à l’emploi ou fabriquer des “padsicles” : prendre une serviette hygiénique de nuit sans parfum, vaporiser une cuillère à soupe d’eau d’hammamélis, 3 gouttes d’HE de lavande, et une cuillère à 1 cuillère à soupe de gel d’aloe vera, rouler la serviette, l’entourer de son emballage et la placer dans un sac de congélation, et direction le congelo. Croyez moi, si l’idée vous semble étrange c’est surement la chose la plus agréable qui arrivera à votre postérieur le premier jour : froid + hydratation. Recette en images!
  • La compresse préservatif : un préservatif rempli d’eau, au congélateur, et le tour est joué!
  • pour éviter les oedèmes, l’Extranase est un médicament naturel magique. Fabriqué à partir d’un enzyme issu de l’ananas, il évite de vilains bobos. On en trouve en pharmacie ou en boutique bio sous le nom de Bromelaine si vous habitez à l’étranger
  • les premiers pipis peuvent bruler, pensez à utiliser une petite bouteille de ce type (peri bottle) pour verser de l’eau tiède pendant la miction. Sinon, pipi sous la douche c’est pas mal aussi.
  • après la miction, on se nettoie avec un spray contenant de l’HE de tea tree, de lavande et de l’eau d’hammamélis, ou avec un spray prêt à l’emploi (le Earth Mama est génial). On tamponne ensuite dé-li-ca-te-ment, avec une gaze stérile ou du papier toilette (évitez les serviettes de toilettes ou gants).
  • ne vous forcez pas à marcher les premiers jours si l’épisiotomie est trop douloureuse. On me conseillait de prendre l’air, je suis donc sortie au bout d’une semaine pour un tour du quartier, fatale erreur! J’en garde un souvenir horrible, impossible de marcher, ni de m’assoir pour prendre un café. Ménagez vous, prenez le temps de récupérer. Il m’a fallu 3 semaines pour marcher 20 minutes maxi, avec des douleurs, et 6 semaines pour récupérer une complète mobilité. Certaines femmes se sentent prêtes en quelques jours, un conseil : écoutez vous!
  • s’assoir peut être douloureux pendant plusieurs semaines : n’hésitez pas à utiliser des coussins, ou privilégier votre canapé pendant quelques temps. Je sortais même avec mon coussin de voyage pour prendre le bus ou aller chez le coiffeur au bout d’un mois. Peu importe, si cela vous soulage, no shame!
  • pas de squats et encore moins de squats pour ramasser quelque chose avec bébé dans les bras.
  • n’ayez pas peur de prendre une glace pour regarder régulièrement votre épisio : premièrement on s’en fait une idée monstrueuse à cause de la douleur, mais cela est souvent beaucoup moins pire en regardant de plus près, et ensuite il est important de surveiller sa cicatrisation ou repérer tout soucis éventuel
  • une fois cicatrisée (mais oui, ça arrive un jour) pensez à masser la cicatrice avec de l’huile de rose musquée ou de l’huile de germe de blé avec une goutte d’HE de lavande. (EDIT : ou une huile pour périnée).
  • n’hésitez pas à en parler avec une amie qui est passée par là! J’ai reçu de meilleurs conseils par une amie qu’une sage femme… On vit toutes des moments compliqués avec une épisio, donc pas de fausse pudeur par pitié!
  • EDIT : ne pas hésiter à demander à votre sage-femme de faire sauter un point en cas de douleur, une épisiotomie trop serré peut être très douloureuse.

 

“Moi c’était pire”

Ou au contraire “moi tout allait parfaitement”. Ce qui m’a un peu chagriné avec les femmes qui ont accouché autour de moi, c’est qu’il existait un concours permanent du pire ou du meilleur post partum et finalement peu de soutien. Celle qui te conseille un tour au parc après 3 jours quand tu vis entre 2 poches de glace et un dérivé de morphine, ou l’autre qui t’explique en permanence qu’elle vit bien pire que toi (ventre découpé VS frifri coupé en deux, est ce nécessaire de comparer?). La douleur et surtout la douleur d’un post partum, ce n’est pas discutable.

Alors, oui aucune femme ne vit un rêve en sortant de la maternité, c’est souvent même un atterrissage sans parachute, mais c’est aussi un moment pour échanger des conseils sur ce qui peut aider pour mieux vivre ce moment. Mais arrêtons de faire des concours du pire ou du meilleur, un peu de bienveillance non?

 

Le sommeil, le nerf de la guerre

Oui, j’ai eu envie de gifler la 25e personne qui m’a dit “Profite surtout, après l’arrivée du bébé du va moins rigoler”, alors que j’étais enceinte de 9 mois, et que je ne pouvais rien faire à part : dormir devant un film japonais en VOST (je cherchais la sieste).

Mais il faut avouer que rare sont les bébés qui roupillent 6 heures d’un trait les premiers mois. Je me souviendrais toujours quand toute seule avec mon fiston la première nuit, j’ai dit au revoir à mes années de grasses mat (jusqu’à 9h30). Réveil toutes les 1H30 au début, 30 minutes pour le rendormir, pour ensuite se rendre compte que l’on est incapable de se rendormir sur commande ou pire une fois endormie : envie de faire un petit pipi.

Plusieurs techniques : alterner les biberons si vous n’allaitez pas avec votre compagnon/compagne, dormir dès qu’il dort (même la journée), ou faire semblant de dormir pour l’être aimé se lève à votre place (personne n’a jamais fait ça, personne).

Mais rassurez vous on apprend vite à dormir par phase de 3 heures, puis de 4h, et on applaudi en silence le jour ou par miracle (ou erreur) le poulbot décide de faire une nuit complète.

Les douleurs du post-partum et le manque de sommeil provoquent souvent des tensions dans le couple, alors gardez en tête que ce n’est qu’une courte période, et communiquez. Ou lancez vous des biberons dessus, mais vides, détail capital!

J’utilisais une tisane contre le spleen du post-partum, de chez Earth Mama , délicieuse mais surtout apaisante pour éviter de se sur-exciter au café.

 

Le ventre water-bed

Vous avez déjà dormi sur un lit à eau? Et bien, le ventre d’après accouchement ressemble un peu à ça : tout mou! Je vous rassure, cela revient en place tout naturellement, chaque corps à son rythme, mais la sensation est plutôt étonnante (ok, dégueu).

Mon conseil, ne rangez pas tout de suite vos vêtements de grossesse, comme les collants et les leggings pour bien gainer le ventre (n’ayant pas eu de césarienne, je ne peux pas conseiller sur le sujet).

Certaines aiment et conseillent le port d’une gaine pour retrouver un ventre plat, pour ma part je n’ai pas voulu m’imposer un énième effort, et mon ventre retrouve sa forme initiale tout naturellement.

 

Des feuilles de choux glacées sur la poitrine

J’avais lu que des feuilles de choux glacées sur la poitrine pouvait aider si on choisissait de ne pas allaiter. En réalité, ne tentez pas un énième DIY : il existe des traitements médicamenteux et homéopathiques (kit de soin Boiron) pour éviter les montées de laits et les douleurs associées. Parce que avoir mal en haut et en bas, mi-rigolo non?

 

Le régime à J+1, la fausse bonne idée

Alors oui, grande découverte, on grossi d’une dizaine de kilos (ou plus) pendant la grossesse. Mais sachez que le corps n’a pas fini de travailler à la sortie de la maternité. Même par curiosité, évitez de vous peser pendant les 2 premières semaines, et laissez vous le temps de reprendre des forces. Vous avez envie d’un joli carrot cake pour fêter l’arrivée du bébé ? Ne vous privez pas!

L’estomac va reprendre naturellement ses habitudes (comme manger pour 1 personne), le ventre doucement revenir à la normale, et votre corps finira par se réguler de lui même. Et croyez moi, pas de meilleur régime qu’un corps en carton,  des nuits trop courtes et des micro-repas entre 2 biberons.

Et avant d’entamer un body-bikini-challenge (rire gras), la rééducation du périnée est obligatoire sous peine de risquer la fuite urinaire en cas de fou rire!  Si comme moi, vous vivez à l’étranger, sachez que les physiothépeutes et kinés proposent ce service.

 

Le pipeau Instagram

Après mon accouchement, Instagram m’a proposé plein de comptes de mamans “musclées et organisées” à suivre. Mais oui, ces mamans qui ont des tablettes de chocolat après l’accouchement, des enfants sages sans tâches de lait, et un salon minimaliste toujours rangé.

Pour être honnête j’ai toujours beaucoup rigolé avec ça, parce que je trouve la réalité beaucoup plus touchante et rigolote (sauf quand tu glisses sur une couche), mais si le moral a tendance à être à la baisse, mieux vaut s’éloigner des réseaux sociaux quelques jours.

Une fois maman vous découvrirez le combat des mères “mon enfant apprécie l’art contemporain à 2 mois” ou “je lui fait écouter du mandarin depuis la naissance, c’est la langue de l’avenir dans les affaires”.

Le mien fait des arreuh, et adore me faire pipi (ou plus si affinité) dessus en me gratifiant d’un rire machiavélique, la vraie vie quoi.

 

Let’s talk about sex

Entre les suites de couches, les points de suture, la fatigue, le bébé qui dort à 50 cm du lit, l’envie de galipettes n’est pas tout de suite à l’ordre du jour. Mais là encore : écoutez votre corps, vos envies, et ne vous pressez pas si une appréhension subsiste. On entend souvent qu’il faudrait se forcer un peu pour relancer la machine, et je réponds mille fois NON. Communiquez et n’hésitez pas en parler avec votre gynécologue, mais ne transformez pas une appréhension légitime en traumatisme…

EDIT : Le lubrifiant (en quantité) peut aider à la reprise des galipettes! A ajouter dans vos caddies!

 

Et le césarienne ?

Vous avez du le comprendre, je n’ai pas accouché par césarienne, et je souhaite que cet article se base sur des conseils (vécus) et vérifiés, uniquement. Je répertorie vos conseils en commentaires ou via Twitter / FB / mails :

  • porter une gaine les premiers jours pour se déplacer plus facilement
  • marcher, même si c’est douloureux au début pour récupérer plus vite
  • se laver avec une infusion tiède de plante cicatrisante et anti inflammatoire (type matico, qui sert également aux poitrines congestionnées de lait)
  • masser la cicatrice avec une pommade de calendula pour éviter les adhérences
  • appliquer de la chaleur sèche sur la cicatrice (coussin de pépins de cerises)
  • porter des leggings si les pantalons appuient sur la cicatrice

 

Je compte sur vous pour poster en commentaires vos conseils pour récupérer plus facilement d’une césarienne, les produits à utiliser, pour que je puisse alimenter cet article!

 

 

Happy-end

Le post partum pourrait être comparable à un Mud Day un lendemain de cuite, c’est vrai. Mais toutes les femmes le vivent, et l’oublient doucement. Si les jours ou les semaines sont parfois longues avant de retrouver une vie normale, parlez, allez voir votre médecin aussi souvent que nécessaire, demandez conseil aux mamans confirmées, bref ne gardez rien pour vous!

Si le moral ne revient pas, confiez vous et demandez de l’aide à un psychologue, pareil si l’accouchement à été un peu compliqué et qu’un trauma se développe. Vous avez créé, porté, et donné la vie, et avez le droit à tout le respect et les attentions nécessaires.

Et bien évidemment, les beaux moments font rapidement la place aux souvenirs d’après guerre, c’est promis.

Il parait que ça se surmonte, certaines décident même d’avoir d’autres moufflets ensuite 😉

 

Vous avez des anecdotes, des conseils, des produits à recommander ? Partagez votre expérience en commentaire, et j’ajouterez votre recommandation dans l’article. Merci encore pour vos contributions si précieuses.

 

 

 

Illustrations libres de droit : Pixabay
Lifestyle, Voyages & Adresses

2016, 2017, bilan et envies!

13 January 2017

 

Une fois n’est pas coutume, je me plie à l’exercice du bilan. J’aime clôturer une année en notant précieusement dans un coin de ma tête (et ici, c’est plus pratique) tous les événements marquants de l’année : les belles choses, les projets, les déceptions, les dates clefs.

2016 a été une année incroyable, surement l’année la plus intense de ma vie sur le plan personnel et professionnel. J’ai eu l’impression de vivre une année en courant, de l’air plein les poumons. Une année marquée par le dépassement de soi, la maternité, la gratitude, le voyage et le changement de vie (si peu).

 

 

Voyages, voyages !

En janvier, retour au Japon 6 ans après mon premier voyage à Tokyo. J’ai revu cette ville que j’aime tant, un ami qui compte beaucoup, et j’ai profité de l’hiver au Japon pour prendre une grande bouffée d’air frais avant d’entamer une année que je pressentais marquante. Tokyo, c’est un endroit familier pour nous, des amis, des souvenirs, des odeurs… Je suis revenue à Londres reboostée et positive pour attaquer 2016!

Ensuite, il y a eu la France, d’abord Paris, et ensuite la Normandie en famille avec mon petit baby-bump. Cette année, j’ai passé très peu de temps dans mon bon vieux pays, seulement 2 semaines. Paris, me manque et c’est la première fois depuis mon départ à l’étranger que je m’éloigne d’elle plus d’un an…

En juin, j’ai découvert la côte Amalfitaine, Naples, Ischia et Capri, un voyage de rêve, dont je retiendrais les paysages colorés, Sorrento, Amalfi, la cuisine délicieuse et la gentillesse des italiens. J’ai déjà prévu de revenir avec mon mini pour continuer d’explorer la région, et passer plus de temps à Ischia…

En juillet changement de cap, direction Copenhague pour un long week-end de ballade dans la capitale danoise. Copenhague c’était un de mes premiers voyages en solo avec Berlin, j’ai redécouvert la ville à 2 (et demi), et je ne cache pas que j’aimerais y poser mes valises plus longtemps dans le futur. On respire à Copenhague, la vie est douce, les enfants évoluent sereinement, la culture danoise est inspirante, et surtout le contraste avec une Londres ultra dynamique est franchement apaisant.

En août, retour à Lanzarote pour un deuxième séjour. Lanzarote et moi (nous), c’est une grande histoire d’amour. Cette île m’a vu démarrer mon projet de maternité, et revenir avec un ventre très rond l’année suivante. J’ai donc envie de lui présenter mon mignon, et continuer l’exploration des volcans, des plages de sable noir (ou blanc), et profiter des ondes magnétiques et de son énergie si forte. Je ressent rarement le besoin de revenir chaque année dans un endroit, mais je me suis attachée à cette île au point d’y revenir chaque été.

Si j’ai trouvé le temps de vous raconter mon voyage sur la côte Amalfitaine et à Tokyo, je suis (très) en retard pour Copenhague, Ischia, Capri et Lanzarote. Mais je compte bien me rattraper dans les semaines à venir!

 

Et le travail ?

Je vous parle rarement de mon travail ici, je vais profiter de ce bilan pour me rattraper un peu. J’évolue depuis 10 ans déjà dans le domaine de la communication digitale, avec une spécialisation sur l’international. Après 2 ans aux Etats-Unis, j’ai rejoint en décembre 2014 le bureau anglais de l’entreprise où j’évolue  pour travailler avec des équipes de France, UK, Singapour, Etats-Unis, Egypte, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Chine, Italie, Argentine… Si 2015 a été une année de mise en route et lancement de projets, j’ai eu le sentiment de m’épanouir et évoluer nettement en 2016. J’ai appris à communiquer et faire communiquer des cultures de travail parfois diamétralement opposées, à prendre confiance en moi pour encadrer une équipe, et vu mon anglais progresser pour atteindre un véritable niveau bilinguo-fluent.

Travailler dans un environnement bienveillant aide à développer ses capacités, j’en ai eu la preuve depuis plusieurs années, et jongler entre grossesse et projets pros à été un booster incroyable cette année. J’ai décidé de travailler jusqu’à la 38e semaine de ma grossesse, car mon corps et mon énergie me le permettait, pour mener à bien tous mes projets. Je suis donc partie en congé maternité, sereine et prête à me consacrer à autre chose que le travail pendant quelques mois, fait rarissime pour moi depuis 10 ans déjà…

 

J’ai été enceinte 9 mois sur 12

Une année de changements et de grandes découvertes! Je me souviens encore des premières semaines de ma grossesse, des voyages avec un ventre arrondi, et des cours de yoga où je devenais “la plus enceinte” au fur et à mesure des semaines… J’ai adoré être enceinte, après tous ces mois à combattre l’infertilité cette période à été un des moments les plus heureux de toute ma vie.

La maternité m’a permis d’approfondir ma pratique du yoga (j’en parle ici) et de la méditation. J’ai vraiment eu l’impression de vivre un état de symbiose entre ce petit-être et mon corps pendant 9 mois. Je me souviendrais de cette année comme un moment fou mais incroyablement serein.

Une année sans café, sans alcool, sans autre activité sportive que la nage et le yoga, et sans thé. Certains appellent ça une détox!

En Novembre, j’ai accueilli mon premier enfant, et le reste est raconté dans cet article. En 2017, je prendrais le temps de parler du post-partum, et tout ce que j’aurais aimé savoir pour mieux vivre ce moment, mais patience, je suis encore en plein dedans!

 

2 déménagements en 2 mois

Même pour une pro du déménagement, cette étape n’était peut être pas obligatoire. J’ai battu mon record pour rester seulement 3 semaines dans un appartement (une mauvaise blague que je vous raconterais un jour). Mais je me souviendrais toujours de ces 3 semaines de bataille avec une agence immobilière, de stress, d’appels à ma famille 5 fois par jour pour avoir du soutien et surtout  de cartons.

Je suis désormais installée dans une nouvelle maison que j’adore où toute ma famille semble vivre paisiblement. Point positif ? Ce fut le meilleur exercice de lâcher prise de ma vie, et mon manque de patience de femme enceinte de 8 mois m’a servi à faire plier la terre entière (ou une agence immobilière).

 

Des bouquins et des bons films

J’ai découvert de nombreuses auteures cette année comme Virginie Despentes, mais aussi des autobiographies de musiciennes punk comme Viv Albertine, Brix Smith Start ou Chrissie Hynde. Voyager ce n’est pas seulement découvrir de nouveaux paysages, mais c’est aussi un excellent moyen de trouver le temps de lire sur la plage, dans l’avion, et de déconnecter complètement.

En attendant l’arrivée de mon bébé (et j’ai eu du temps supplémentaire), j’ai pu regarder des films marquants comme “A peine j’ouvre les yeux”, “Peur de rien”, “La tête haute” ou “Mon roi”. J’aime lire ou regarder des films mettant en avant des destins de femmes, ma thématique favorite en art de manière générale.

Biobeaubon en 2016

J’ai aimé le récapitulatif en chiffre du bilan d’Eleusis Mégara, et j’ai décidé de vous faire partager quelques statistiques. En 2015, vous avez été 102 909 visiteurs à venir sur Biobeaubon, et 204 470 visiteurs en 2016, soit près du double en traffic!

Sur Twitter, je suis désormais suivie par 2545 abonnés, 2205 abonnés sur Instagram et 2100 sur Facebook. Si Twitter reste mon réseau social favori, j’ai décidé de soigner mon Instagram cette année, j’ai hâte de pouvoir partager de jolies photos avec mon nouveau téléphone.

Mais plus que des chiffres, c’est une belle communauté que j’ai pu voir se développer. Des échanges bienveillants avec des personnes toujours à l’écoute, et des partenaires de plus en  plus nombreux. Je suis très fière de vous voir de plus en plus nombreux et nombreuses sur Biobeaubon, et j’ai l’impression de trouver ma ligne éditoriale : voyage, lifestyle, maternité et billets d’humeurs. Un immense merci pour cette année passée à vos côté.

Pour le point Pierre Richard, j’ai du refuser un chouette blogtrip 3 fois cette année pour la même destination (trop en last minutes, trop enceinte, vraiment trop enceinte). Championne non?

 

En 2017 …

  • J’aimerais commencer à voyager avec mon petit Jim, je commence avec la France pour quelques jours à Paris et en Normandie. Ma ville me me manque, les copains, le centre Georges Pompidou, les rues du 18e et du 9e, les promenades le dimanche dans le Marais…
  • Aller en Ecosse au printemps, à 4h30 de train de Londres pour explorer le Loch Ness, Glasgow, Edinburgh, les Highlands…
  • Découvrir Stockholm pour un long week-end
  • Revenir à Lanzarote (encore), prendre un bain de soleil, de lectures, et de farniente
  • Trouver le temps de lire encore et encore, même si mon planning habituel a été un peu chamboulé avec l’arrivé du bébé
  • Avancer sur mon projet d’écriture
  • Retrouver les chemins du studio de yoga et de ma salle sport. L’exercice me manque, et je ne vous cache pas que le post-accouchement à été un peu chaotique pour moi. Si kilos semblent s’envoler rapidement, je rêve désormais de pouvoir reprendre une activité sportive!
  • Continuer mon apprentissage du coréen, mis un peu en stand by par les derniers mois de grossesse
  • Et surtout profiter de chaque instant avec mon mini, car l’année risque d’être intense, entre congé maternité et reprise du travail en mars/avril. Cette année risque d’être une année “go with the flow“, car je risque de me faire porter par l’évolution de mon fils. Avoir un enfant c’est accepter l’imprévisible, et composer en fonction de lui, ce que j’accepte pleinement.

 

Je vous souhaite une merveilleuse année 2017, le meilleur est à venir : projets, santé, amour, travail, réussite. Mais avant tout, pensons à faire table rase du passé pour aimer et apprendre à s’aimer, vivre pleinement les choses, écouter les autres et savoir s’écouter, s’entraider, et se battre pour nos convictions.

 

Anouchka

 

 

 

Lifestyle, Maternité

Et puis j’ai changé de vie pour devenir maman

2 January 2017

Le 20 novembre 2016, j’ai changé de vie.

Il y a 6 semaines, j’ai sauté dans le vide sans filet de sécurité en devenant mère. Je pourrais vous faire le grand classique du “je l’ai aimé dès que mon regard à croisé le sien”, mais je suis bien trop cérébrale pour ça. Il faut toujours que je prenne de la distance sur mes émotions, la première chose à laquelle j’ai pensé a été “J’ai la responsabilité de ce petit être maintenant”. Et tout s’est accéléré : la peur, l’excitation, et surtout l’amour. Cette sensation d’avoir vécu la chose la plus extraordinaire de ma vie, et l’envie de photographier tous les gestes, les odeurs, les voix. J’aurais voulu capturer la première bouffée d’air qu’il a respiré.

Et il y a eu la suite, l’apprentissage des gestes pour prendre soin de cette petite personne. Celle qui ne connaissait rien aux nouveaux-nés voit désormais ses journées rythmées par les biberons, les couches ou la recherche de la meilleure tisane pour bébé.

On passe au-dessus de tout en devenant mère, la douleur si forte de l’après accouchement, la fatigue aussi. On apprend chaque jour à communiquer tous les deux, il m’apprend à devenir patiente face aux miaulements et à ses grands yeux éveillés alors que le soleil dort encore.

Il y a les cernes, le teint brouillé et le café froid du matin qui remplace les jolis petits déjeuners colorés, mais tout s’oublie instantément quand on aperçoit un sourire.

Moi qui suis si solitaire et indépendante, j’apprend à tout faire à deux, à m’adapter à son rythme. A ne pas pouvoir traverser Londres pour un thé chez Yumchaa, ou d’aller au yoga et déjeuner avec mon livre. Je crée une nouvelle routine avec mon mini, souvent endormi dans sa poussette : les promenades, les cafés, les courses ensemble, et le fait de l’avoir fait voyager avec moi pendant 9 mois semble l’avoir déjà habitué à mes escapades.

La carrieriste que je suis apprend pour la première fois à ne pas penser au travail pendant quelques mois pour se consacrer à la vie de famille, et bon sang que c’est bon! J’ai l’impression d’être devenue une Shiva moderne : être mère c’est toujours avoir plusieurs choses à faire, et souvent en même temps.

Je n’aurais jamais penser ressentir une émotion si forte en le voyant rassuré instantanément, la tête collée sur moi pour écouter les battements de mon coeur. Ca existe donc vraiment une telle connexion entre 2 êtres?

Le vieux couple construit maintenant une vie à 3 (5 avec nos deux matous), diner à tour de rôle, ou regarder un film en 3 parties, mais les fous-rires, la tendresse et tout l’amour que ce petit-être a apporté dans notre foyer est indescriptible.

Depuis sa naissance, j’ai gagné un profond respect  pour toutes les mères du monde, celles qui travaillent ou qui se consacrent à leurs enfants. En donnant la vie, on s’engage à élever des êtres humains bienveillants et sensibles. J’aimerais lui apprendre à être un homme respectueux des autres, qui n’a pas peur de livrer ses émotions.

J’ai hâte de lui apprendre à lire, le voir découvrir la musique avec son père, à écrire, à voyager ensemble, mais j’aimerais bloquer le temps pour qu’il reste minuscule et innocent. Il me donne envie d’apprendre des tonnes de choses pour lui transmettre ensuite.

Parfois je me demande si toutes les mères se posent autant de questions, où si mon habilité à retourner les émotions dans tous les sens me joue encore des tours.

Depuis le 20 novembre, j’ai l’impression de vivre sur une autre planète, j’ai fondé une famille, et c’est une monde magique.