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Bien-être, Maternité, Yoga

Yoga prénatal : bienfaits sur la grossesse et l’accouchement

16 December 2016

Etre enceinte est une expérience assez incroyable, tout en portant la vie : le corps change, les hormones s’affolent, on passe facilement de l’état de plénitude à la panique et certaines douleurs peuvent venir entacher ce joli moment.

Durant toute ma grossesse, le yoga a été un précieux allié, non seulement pour accompagner les changement sereinement mais aussi préparer l’accouchement.

Et si il y a bien un moment de la vie où il ne faut se focaliser que sur soi et ses ressentis, c’est bien la grossesse. De mon côté, je n’ai pas voulu pratiquer de sport, alors que je fréquentais ma salle de sport presque tous les jours avant de tomber enceinte. Il m’avait été déconseillé de pratiquer une activité sportive (et même du yoga) pendant le premier trimestre par mon gynécologue et le fait d’être nauséeuse ne me donnait pas non plus envie de braver l’interdit. Au Royaume-Uni, les studios de yoga demandent aux femmes enceintes de pratiquer seulement après le premier trimestre.

Après 3 mois d’arrêt complet de sport et de yoga, je rêvais de retrouver le studio, mon tapis, et découvrir comment le yoga pouvait accompagner cette étape charnière de ma vie.

Il existe autant de sorte de yoga prénatal que de professeurs dans le domaine : yoga sportif, relaxant, axé sur la préparation à l’accouchement… Mon premier conseil serait de tester autant de cours possible pour trouver le cours qui vous correspondra parfaitement.

De mon côté, j’avais besoin d’un yoga assez dynamique, sans le côté “cheesy” du yoga prénatal, et la préparation à l’accouchement me semblait primordiale. J’ai même choisi de me baser principalement sur le yoga pour me préparer au jour J.

Un cours de yoga prénatal commence souvent par un “tour de table” pour se présenter, combien de semaines de grossesse, si on souffre d’un problème en particulier… Cela semble étrange et un peu intriguant au début, mais c’est un moment clef pour créer une petite communauté et apprendre aussi des bobos des autres. Comment soulager des pieds douloureux, des hanches qui tirent…

Petit tips pour bien choisir sa tenue, fuyez les leggings inconfortables avec une couture qui coupe le ventre, et privilégiez les matières douces. J’ai porté cette tenue en coton bio offerte par Décathlon pendant des semaines, super comfy et qui s’adapte du premier jour de la grossesse, jusqu’à l’accouchement (et les jours qui suivent)!  Tee shirt + leggings

https://www.instagram.com/p/BKfzGAQAynt/

 

Le cours est souvent décomposé entre pratique, exercices, et un long moment de relaxation ou méditation. Ce qui est passionnant, est que le yoga apprend à faire le lien entre le corps et le bébé. On ne sait pas toujours comment appréhender ce corps qui change, la sensation du bébé qui bouge dans le ventre, et parfois le fait de ne pas côtoyer d’autres femmes enceintes dans sa vie quotidienne.

Au départ, j’étais moi même agacée par ce côté “ghettoïsant” du yoga prénatal, car je démarrais à peine mon 2e trimestre, mon ventre n’était pas encore très voyant et je me sentais mal à l’aise avec toutes ces femmes. Cette sensation a complètement changé quelques semaines plus tard, où j’ai ressenti le besoin de venir chaque semaine, rencontrer d’autres femmes et me recentrer sur mon corps et ma pratique.

Le yoga m’a appris à lâcher prise, écouter mes sensations, me rencontrer sur cette vie qui grandissait en moi, et relâcher les tensions physiques comme mentales avec le stress du travail, la fatigue et les aléas du quotidiens.

Même si la musculature due à plusieurs années de sport m’a aidé à éviter les maux de dos ou jambes, je pense que le yoga a été un élément majeur pour accompagner mon corps dans ce changement. Il est indispensable de s’étirer, et quand on le peut pratiquer une activité physique durant sa grossesse. J’ai pratiqué jusqu’à la 39 semaine, avec un ventre énorme et 17 kilos au compteur (mon enfant est très costaud), et pourtant je ne souffrais pas de ce poids. Les femmes qui venaient au cours témoignaient toutes du fait que pratiquer régulièrement les aidaient à éviter les bobos habituels de la grossesse, rester active, et surtout sereine.

D’ailleurs j’ai pu remarquer que le “yoga buzz”, cette sensation de plénitude que l’on ressent après un cours de yoga est décuplée pendant la grossesse.

Et ses effets ne s’arrêtent pas là ! Pendant les cours, on apprend non seulement à se connecter avec son bébé, mais aussi à préparer en douceur l’accouchement, les contractions et appréhender la douleur.

Je pense sincèrement que je n’aurais jamais pu gérer mon accouchement long et compliqué (soyons honnêtes) si je n’avais pas pratiqué le yoga depuis plusieurs années, mais surtout le yoga prénatal.

J’ai appris à accepter les choses, faire confiance à mon corps, ne pas prévoir de joli plan de grossesse (qui s’avère souvent irréaliste), et appréhender sereinement la douleur.

Mon accouchement a duré près de 35 heures, 17 heures sans péridurale, avec jusqu’à la dernière minute un stress fort dû au rythme cardiaque du bébé qui ne faisait que baisser. Il a donc fallu gérer l’inconnu, le stress, la douleur, l’attente, je pense que tout cela a été possible grâce aux exercices de respirations que j’avais appris, mais aussi l’habilité à lâcher prise apprise pendant les cours.

Pendant toute la période des contractions, j’ai pu mettre en pratique les conseils comme: marcher, “sautiller” sur une yoga ball, souffler de manière progressive, me concentrer sur des vagues plutôt que des montées de douleurs ou imaginer des paysages idylliques à chaque fois que la douleur montait. Toutes ces techniques aident réellement à se plonger dans un état second (qui se rapproche de l’hypnobirthing) pour mieux vivre la douleur même sur une longue durée.

Le yoga aide aussi après l’accouchement, quand après 9 mois de grossesse et un accouchement parfois complexe, il faut aussi gérer l’arrivée du bébé qui ne demande que nous alors que la fatigue est intense. Grâce à la pratique prénatal, on apprend à gérer cette fatigue, ce stress et cette situation complètement nouvelle qui peut être source d’angoisse.

J’ai eu l’impression d’avoir appris énormément sur moi pendant ces 9 mois grâce au yoga, mais aussi à gérer les choses avec sérénité depuis l’arrivée de mon fils. Pour les personnes qui pratiquent le yoga depuis quelques années, la pratique est finalement moins physique mais beaucoup plus introspective et profonde. Une expérience que je conseille à toutes les femmes pour préparer l’arrivée du bébé. J’ai maintenant hâte de démarrer les cours maman + bébé avec mon mini tant je suis nostalgique de ces beaux moments!

 

 

 

Avez vous pratiqué le yoga prénatal ? Si oui, avec vous ressenti des bienfaits sur le déroulement de la grossesse et l’accouchement ?

Maternité, Voyages & Adresses

Voyager sereinement tout au long de la grossesse

27 October 2016

 

 

En matière de voyage pendant la grossesse on a tendance à entendre tout et surtout son contraire : il est inconscient de voyager en étant enceinte, il n’est pas nécessaire de prendre plus de précautions que d’habitude ou le fameux “les secousses en voiture provoquent des accouchements précoces”.

J’ai voyagé du premier jour de ma grossesse (ou presque) jusqu’au 7e mois, au Royaume-Uni, France, Italie, Danemark, et sur l’île de Lanzarote.

9 mois sans escapades n’aurait pas été envisageable, à moins de complications médicales. Vivre ma grossesse dans plusieurs pays a toujours été une envie forte, pour avoir des souvenirs dans plusieurs partie du globe, mais aussi apprécier ces derniers mois à deux dans une bulle.

Mon premier conseil serait de voyager si uniquement vous êtes à l’aise et sereine. Si faire des valises, découvrir des endroits inconnus, ou ne pas être proche de votre sage-femme vous angoisse, mieux vaut s’écouter plutôt que de vivre une situation de stress.

Cette année par exemple, il a fallu éviter Zika dans la majeure partie des pays chauds, ce qui a réduit drastiquement les destinations possibles. Renseignez vous sur les conditions sanitaires et virus, la santé de votre bébé est prioritaire sur use envie d’évasion.

La grossesse doit être un moment aussi zen que possible, où le lâcher prise est indispensable. Certaines femmes préfèrent rester à la maison ou s’entourer de choses familières et d’autres vivre cette expérience différemment. Il n’y a aucune règle, si ce n’est avant tout de s’écouter.

 

La trousse de secours 

Avant le départ, pensez à préparer une trousse ” de secours ” pour affronter tous les imprévus

  • mélange homéopathique anti-nausées (à valider avec sa sage-femme)
  • des bas de contentions
  • bracelet anti-nausées (exemple avec un modèle en mousse)
  • des fleurs de Bach Rescue pour calmer les petites angoisses
  • une gourde
  • un gel nettoyant sans eau
  • un foulard pour éviter de tomber malade avec la climatisation
  • un veinotonique naturel (à valider avec sa sage-femme)
  • une lotion anti jambes-lourdes

 

En avion

Les voyages sont recommandés surtout pendant le deuxième trimestre. Par sécurité, il est rassurant de pas s’éloigner de sa sage femme le premier trimestre, mais aussi si vous êtes sujettes aux nausées. Demandez toujours l’avis de votre sage-femme / gynécologue, je n’ai dans mon cas jamais eu d’interdictions.

Les voyages pendant le deuxième trimestre sont souvent plus agréables, après la première échographie par exemple, et avant que le ventre deviennent trop encombrant. J’ai pris l’avion une dizaine de fois de 45min à 4H30, en respectant plusieurs règles :

  • porter des bas de contention (si vous ne résidez pas en France où les bas sont remboursés, Scholl fait des bas de contentions très confortables et discrets)
  • bien s’hydrater avant, pendant et après le vol
  • porter des vêtements amples (éviter tout ce qui peut serrer le ventre, ou les chevilles)
  • manger léger et idéalement de la nourriture faite maison (salade, quinoa, fruits…)
  • idéalement réserver une place avec une place plus large pour les jambes et un embarquement prioritaire
  • marcher régulièrement (toutes les 30 minutes) dans l’avion
  • prendre éventuellement un veinotonique

L’avion reste un moyen très confortable de voyager jusqu’au 7 mois, ensuite le dos et le ventre deviennent plus sensibles pour supporter plus de 1H30 de vol. Affronter seule l’enregistrement, le bagage, les escaliers et les transports peut vite devenir éprouvant.

Si vous voyagez pendant le 3e trimestre pensez contacter votre compagnie, car certaines acceptent des femmes enceintes à bord jusqu’à la 36e semaines, d’autres réclament un certificat de votre médecin pour vous accepter à bord.

Par sécurité j’ai voyagé avec un certificat dès le 6e mois, pour éviter tout blocage éventuel. Et ne paniquez pas pendant le décollage et l’atterrissage (même un peu mouvementé), bébé est bien au chaud et protégé.

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En bateau 

Si comme moi, un tour sur les iles de Capri et Ischia vous intéresse, il va falloir vous préparer à voyager en ferry de plus d’une heure. Même si les nausées du premier trimestre sont un lointain souvenir, attention au bateau, ses mouvements et odeurs d’essence qui pourraient vous rendre malade.

J’ai expérimenté une première traversée de 45 min, sans aucun soucis, la mer était calme, et j’avais choisi une place en plein air à l’étage. Aucune nausée, ni angoisse particulière. 2e expérience pour me rendre à Ischia, avec une traversée plus longue -, un jour de mer agitée, avec la fausse bonne idée de voyager à l’intérieur. Résultat ? Des nausées, et un moment particulièrement désagréable.

Mon conseil : emportez toujours avec vous un bracelet d’acupuncture anti-nausées, qui soulage efficacement ce genre de situation. Sans bracelet ? placez votre index et votre majeur sur votre poignet sous la pliure, le point qui soulage les nausées se trouve à la place de l’index. Appuyez fort votre pouce sur ce point pour faire passer la nausée.

Au retour, j’ai choisi de voyager en plein air pour éviter la chaleur et les odeurs d’essence, et la traversée s’est beaucoup mieux passé. Pensez idéalement à ne pas voyager enfermée, quand la mer est trop agitée et si possible sans avoir le ventre trop plein.

 

En voiture

Beaucoup de femmes conduisent jusqu’au jour de l’accouchement sans aucun problème. Mais une vieille légende continue d’effrayer les femmes enceintes : les secousses provoqueraient un accouchement prématuré.

J’ai posé la question à ma sage-femme qui m’a expliqué qu’à moins de faire un rallye à 8 mois de grossesse, dans une voiture dotée de mauvaises suspensions, il n’existait aucune contre indication.

Pensez simplement à bien étendre vos jambes, placer la ceinture sous la ventre, et surtout faire des pauses régulières pour marcher et bien s’hydrater. Si vous êtes sujettes aux nausées, le bracelet d’acupuncture peut être efficace, ou un mélange homéopathique.

 

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En train

Le train est le moyen le plus confortable de voyager quand on est enceinte : aucun soucis de pression, il est facile de se déplacer pour marcher régulièrement, et les places sont souvent plus spacieuses que dans un avion. Le seul soucis ? Les autres, ou plutôt leur pique-nique si vous êtes sujettes aux nausées. Pensez à avoir un anti-nausées en cas de voisin indélicat (en Angleterre, le curry, les burgers et la manucure sont très courants dans le train).

 

 

Et sur place ? On adopte l’attitude “slow” 

Et sur place, on se détend ! Enceinte, marcher 10 heures sans pause est techniquement impossible et surtout déconseillé.

Si vous optez pour un city-trip (j’ai parcouru Copenhague à pieds pendant 3 jours à 6 mois de grossesse), alors pensez à faire des pauses régulièrement, sur un banc pour admirer le paysage, mais aussi pour prendre un thé, un gouter… Toutes les excuses sont bonnes! Le soir, un bon bain de pieds à l’eau froide et un massage avec une huile anti jambes lourdes, et vous serez comme neuve!

Il faut aussi accepter d’écouter son corps : à Sorrento j’ai souvent payé l’ascenseur qui menait au port au lieu de crapahuter les marches, à Copenhague j’ai diné plus tôt et apprécié un film à l’hôtel au lieu d’un dernier verre dehors, à Lanzarote le programme était exclusivement basé sur le repos avec de longues siestes l’après midi entre 2 baignades.

Profitez, prenez soin de vous, avoir un enfant ne rime pas avec arrêt des voyages! La grossesse est peut-être le moment de voyager autrement, en adoptant un mode de vie plus “slow”. Vous avez prévu un voyage à New-York ou Tokyo ? Repérez des quartiers incontournables quitte à faire l’impasse sur le city-tour de 12h par jour.

Explorez les cafés, les parcs, et pourquoi pas une petite sieste en fin de journée à l’hotel avant le diner ? Un massage ou un spa peut être une activité géniale pour prendre le temps de se relaxer tout en découvrant une autre facette de la ville.

Choisissez des restaurants conseillés par des guides, blogueurs ou internautes (Yelp), et évitez tout endroit qui vous semblerait douteux. Consommez idéalement de l’eau en bouteille et lavez bien les fruits et légumes avant de les consommer.

Pensez à avoir une liste des hôpitaux sur place, et si besoin le contact d’un médecin parlant français ou anglais (voir sur les sites des ambassades).

Voyager en étant enceinte marquera des souvenirs magique dans votre esprit : les premiers coups de bébé par exemple, mais aussi de belles histoires à raconter à son enfant dans quelques années.

 

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Vous avez des questions ou des conseils pour voyager sereinement tout au long de la grossesse ? N’hésiter pas à les partager en commentaires!

Lifestyle

Pourquoi il ne faut jamais demander “Alors, c’est pour quand les enfants?”

5 September 2016

Si vous avez entre 25 et 40 ans, et que vous êtes en couple depuis plusieurs années cette phrase doit régulièrement revenir à vos oreilles.

On ne devrait jamais poser cette question sans en mesurer les conséquences. Une question qui semble plutôt banale : un couple heureux, quelques années de vie commune, une situation stable. Et la suite ?

La suite, est l’intimité du couple, qui peut choisir de la partager (ou non).

La maternité n’est pas un sujet évident pour beaucoup de femmes, et de couples. Si pour certaines, devenir mère a toujours été une envie profonde ou au contraire un refus catégorique,  pour d’autres cela relève d’un long questionnement. Au delà même de l’envie, faire un enfant n’est pas si simple pour tous les couples.

A chaque fois que vous posez cette question anodine, vous risquez de mettre profondément mal à l’aise votre interlocuteur/rice, et vous exposez aussi au déballage de situations complexes : je suis stérile, j’essaie de faire un enfant depuis 2 ans, je viens de faire une fausse couche, je ne sais pas si je souhaite en avoir ou je ne veux pas en avoir.

Toutes les femmes ne s’accomplissent pas dans le fait d’avoir des enfants, et ont une vie parfaitement épanouie. Par contre, on tente souvent de projeter un modèle archaïque du couple et du bonheur sur des femmes qui ne souhaitent pas débattre de leur choix et leur liberté à ne pas vouloir fonder de famille.

“Tu es sure que tu le regretteras pas dans quelques années ?”

“Il ne faut jamais dire jamais”

C’est manquer de respect à une femme qui ne devrait jamais avoir à répondre à ces questions.

Ne projetez pas votre idée de la vie, sur une personne qui ne vous a rien demandé mais surtout ne voit pas son futur de la manière que vous.

Il existe mille et une manières de s’épanouir dans la vie, en couple ou non, avec ou sans enfants, et autant de manières d’aimer. L’essentiel est de trouver son équilibre.

Pour certains couples qui n’ont pas encore abordé le sujet, qui commencent à peine à en parler ou si le sujet fait l’objet de disputes, c’est aussi l’assurance de mettre sur le tapis un sujet qui relève de leur intimité en public.

Dans mon cas, en couple et mariée depuis des années, la question est revenue sans cesse. Atteinte d’endométriose je savais que ma seule manière d’avoir un enfant serait de faire une FIV. La maternité n’était pas un sujet évident, et m’a demandé une longue introspection.  Chose que je ne souhaitais pas raconter à mes connaissances, mes collègues et autres inconnus à la machine à café.

Je ne compte plus le nombre de fois où l’on s’est immiscé dans ma vie privée pour savoir où j’en étais de ce côté là :

“Tu verras les enfants c’est incroyable, ça change une vie, c’est magique, il n’y a pas de bons moments, il faut se lancer”.

Tout le monde ne choisi pas son moment justement. Il faut parfois des mois, voir des années de tentatives avant de tomber enceinte, et il est assez indélicat de venir rappeler cette dure réalité à une femme.

Et face à une réponse claire et franche sur le sujet de l’infertilité, les réactions se veulent souvent encore plus maladroites :

“Ca va venir, il suffit de se relaxer”

“C’est souvent un blocage dans la tête”

Non. L’infertilité n’est pas un blocage psychologique, et par respect pour les couples en souffrance, abstenons nous de propager des théories médicales de comptoir. Si votre collègue s’absente régulièrement, ne boit pas de vin au bistrot après le travail, ne la questionnez pas. Une femme qui souhaite se confier sur ce sujet le fera, mais la forcer à en parler ne fera que la mettre mal à l’aise.

Ce que cherche une femme, un homme, ou un couple qui affronte cette épreuve c’est finalement de l’écoute, une absence de jugement, et beaucoup de compassion et de soutien. Le reste est médical, et croyez moi, il y a d’excellents professionnels sur le sujet.

Je n’ai aucun conseil à donner à des couples qui se lancent dans un parcours de PMA si ce n’est de se préserver. Il ne faut pas focaliser sa vie uniquement sur la PMA mais continuer à avoir des projets à côté, pour ne pas tomber dans une obsession qui est souvent destructrice.

Gardez en tête que les médecins sont des professionnels, qui gèrent le côté “technique” et manquent parfois d’affect. Alors, entourez vous de personnes bienveillantes : peu de proches, mais des gens qui sauront vous soutenir. Les couples qui sont passés par là sont aussi de très bons conseils.

Continuez d’être heureux pour ceux et celles qui réussissent à vivre la maternité : les belles histoires existent, même si elles demandent parfois du temps à être racontées.

 

Alors avant de poser la question “C’est pour quand les enfants?” demandez vous toujours si vous vous intéressez sincèrement à votre interlocutrice/eur, ou si cela relève uniquement de curiosité mal placée.

 

 

 

 

Bien-être

Jambes lourdes et masque de grossesse ? Mieux vivre sa grossesse en été

5 August 2016

 

J’attendais l’été avec impatience, les vacances, le soleil, les smoothies en terrasse (à défaut de Spritz). Mais être enceinte en été amène aussi son lot de petits bobos : bonjour jambes lourdes et masque de grossesse! J’ai compilé pour vous quelques astuces et produits pour ne pas gâcher votre été et lézarder tranquillement au soleil.

 

En finir avec les jambes lourdes

Depuis le début du 3e trimestre, j’ai ressenti une très forte pesanteur dans les jambes, du mollet jusqu’à la cuisse, qui m’empêchait de rester allongée, assise et évidemment dormir tranquillement. La plupart des femmes souffrent du phénomène des jambes lourdes pendant la grossesse, qui s’explique à cause d’une augmentation du poids et une mauvaise circulation du sang qui s’amplifie avec la chaleur.

Ce qui parait bénin peut être handicapant et amener une dose inutile de stress et de fatigue. Pour lutter efficacement contre ce phénomène, pensez à vous faire prescrire des veinotoniques, qui agissent sur le système veineux et diminue l’effet inflammatoire.

Attention, tous les veinotoniques ne sont pas compatibles avec la grossesse, ne pratiquez pas d’automédication et demandez conseil à votre pharmacien(ne), médecin ou sage-femme.

Aussi, un gel défatiguant peut s’avérer très efficace contre les jambes lourdes. J’utilise le gel à la châtaigne d’A.Vogel, une marque de soins naturels que l’on trouve en Grande-Bretagne, en massage 3 fois par jour. Pour un effet ultra-frais, pensez à le stocker au réfrigérateur, et massez de la cheville vers la cuisse. J’ai entendu beaucoup de bien du gel tonique au cuivre de Weleda, que vous devriez trouver facilement en France.

Quelques astuces peuvent aussi aider en cas de crise : éviter les plats trop épicés, les talons hauts, faites des pauses pour ne pas rester assise ou allongée trop longtemps, privilégiez les vêtements amples et terminez votre douche par un jet d’eau froide sur les jambes. Je trempe aussi mes jambes dès que possible dans une bassine d’eau avec du gros sel, effet rafraichissant garanti!

Pour dormir, surélevez vos jambes à l’aide d’un ou de deux coussins pour aider à une meilleure circulation du sang.

Doucement mais surement, je vois des améliorations sur cette sensation de jambes en béton qui me polluait la vie.

Si vous voyagez en avion, n’oubliez pas de porter des bas de contentions, et comme ma pharmacienne me l’a recommandé: mettre les bas minimum 1 heure avant le vol, et les enlevez minimum 1h après l’atterrissage pour limiter le risque d’œdème.

 

Adieu masque de grossesse !

Au début de ma grossesse ma peau est devenue très acnéique sur une période de 2 mois. J’ai du alors revoir entièrement ma routine de soin, et je continue encore d’utiliser des soins très doux, contre les imperfections.

Après un séjour en Italie, j’ai vu apparaitre sur ma peau des taches brunes à l’endroit des cicatrices laissées par les boutons, et de manière générale sur mes joues. Je pensais être épargnée du masque de grossesse avec ma peau dorée et une crème indice 50, c’était fichu !

A mon retour, je n’ai plus utilisé de protection sous mon maquillage et les taches brunes se sont installées. Pendant mon dernier séjour en France, j’ai demandé conseil à une pharmacienne qui m’a expliqué que j’avais en fait un masque de grossesse, et qu’il fallait utiliser quotidiennement un soin anti-taches et un indice 50 sous mon maquillage.

Sa recommandation ? Le sérum Vinoperfect de Caudalie, à utiliser matin et soir sur le visage, le cou et le décolleté, après un nettoyage doux de la peau. Sa texture très légère ne laisse pas de film gras sur la peau, il est aussi non comédogène et non photo-sensibilisant.

J’ai donc utilisé ce sérum, et en une semaine mes taches se sont visiblement estompées! Moi qui trainait un effet dalmatien sur les joues très visible en fin de journée, j’ai de nouveau une peau lisse et un teint uniforme.

Mais pour éviter que les taches reviennent, il est indispensable de porter un écran solaire SPF 50 tous les jours sous votre maquillage. J’utilise le fluide matifiant Anthéliox XL de la Roche Posay, qui permet de porter un soin solaire, un serum et ma BB crème tout en gardant un teint matifié.

J’ai essayé plusieurs crèmes et fluides solaires, mais la protection était souvent trop faible, ou la texture trop grasse. Je me suis donc réconciliée pendant ma grossesse avec la Roche Posay pour ma routine quotidienne (article à venir!).

Si vous partez au soleil, pensez à rappliquer de la crème solaire plusieurs fois par jour, et pensez à porter un large chapeau pour vous protéger efficacement.

 

Si vous connaissez des astuces pour lutter contre les jambes et le masque de grossesse, n’hésitez pas à le partager en commentaire !

 

Bien-être, Lifestyle

Apprendre à s’écouter et lâcher prise

2 August 2016

 

Biobeaubon a pris ses quartiers d’été. Je suis un peu moins présente par ici chaque été, car je me demande toujours si vous continuez à lire les blogs en vacances ? C’est souvent le moment idéal pour déconnecter, lire et lézarder au soleil pour les plus chanceux(euses).

Cet été j’apprends à lâcher prise. Ce qui semblerait facile pour une adepte de la méditation et du yoga est en réalité beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre au quotidien.

Depuis le début de ma grossesse, j’ai du apprendre à faire confiance à mes ressentis et surtout à m’écouter. Je vis toujours à 100 à l’heure dans une course effrénée entre travail, voyages, explorations de Londres, projets divers, et depuis quelques mois je me force à calmer le rythme pour reprendre mon souffle.

Pour être honnête mon corps s’est chargé plusieurs fois de me le rappeler, et si regarder une série sous la couette après une journée de travail m’a toujours semblé culpabilisant, j’apprends aujourd’hui à le faire et surtout à apprécier.

L’été dernier, j’avais pourtant expérimenté 3 semaines sur l’île de Lanzarote, sans wifi, avec une chaine de télévision qui captait uniquement des vieux films quand il faisait trop chaud pour sortir, mais surtout la chance incroyable de prendre le temps de réfléchir, dormir, lire, respirer, sans avoir aucun but. J’étais revenue à Londres transformée, et positive.

J’ai ressenti le besoin revenir sur cette île cet été, pour reprendre une dernière grande respiration avant d’envisager mes derniers mois de travail, un déménagement et la préparation de l’arrivée de la petite personne.

Toute cette période est un accélérateur d’émotions, et surtout le meilleur exercice pour apprendre à rester calme. J’expliquais à ma famille que déménager sans aucune visibilité aux Etats-Unis aura été moins effrayant que de se préparer à accueillir à un enfant.

Tout ce que je ressens en ce moment est parfaitement contradictoire, entre le corps qui demande à ralentir la cadence, et la vie qui impose de penser à mille choses très pragmatiques. Il faut aussi apprendre à vivre avec la sensation que le corps change cela demande une adaptation quotidienne, même pour de petits gestes basiques. Je suis partagée entre immense sérénité et instants de panique. Majoritairement, la sérénité l’emporte, avec l’envie de vivre dans ma bulle.

Ma réponse dans ce cas, est de partir faire une pause hors de Londres aussi souvent que possible. J’ai passé du temps en Italie, à Copenhague, mais aussi en famille pour me ressourcer.

L’esprit devient plus clair pour réfléchir sereinement à la suite, et être hors de son quotidien impose une prise de recul. On est beaucoup plus productif(ve) en s’octroyant des pauses pour redéfinir ses priorités.

Pas de recettes miracles, de to-do list ou de bullet journal, et encore moins de miracle morning cet été : mais apprendre à s’écouter, à lâcher prise, pour appréhender le changement sereinement.

 

Prenez soin de vous et surtout : un bel été !

 

Photo libre de droits par Pixabay.com 

 

Lifestyle

Et si on discutait maternité, sans clichés ?

18 June 2016

 

Si il y a bien un article qui signe un tournant sur ce blog, c’est bien celui ci.

Annoncer sa grossesse n’est pas un acte anodin, c’est partager au monde un secret que l’on gardait pour ses proches, mais qui commence à être difficile à cacher et c’est aussi réfléchir à ce que l’on souhaite exprimer en dehors du fait que notre famille va s’agrandir.

Se préparer à devenir mère est un moment extrêmement intéressant de la vie (quand il est voulu, ce qui est mon cas), car cela amène une série de questionnement sur le monde actuel et son escalade de la violence. La semaine dernière, j’ai été très touchée par la tuerie d’Orlando contre la communauté LGBT, et ce nouvel assassinat terroriste.

Parce que donner la vie est à mon sens, n’est pas une filiation génétique mais l’opportunité d’accompagner un petit être à trouver sa place dans ce monde et le supporter dans le développement de sa personnalité et surtout dans ces choix. Et ces choix feront peut être face un jour à l’intolérance de ce monde.

Evidemment, vouloir donner une éducation non genrée, féministe, dans le respect des autres et contre les oppressions ne sera pas une tâche facile, mais je ne peux pas voir la vie autrement.

Ce n’est pas le prolongement de nous même, qui nous rejoindra dans quelques mois, mais une personne dont je ne connais pas la personnalité, et que je m’engage à respecter et à guider. Pas une machine à like Instagram, un case de plus sur un blog, ou mon entrée dans une communauté. Mais un être à qui j’espère apprendre des choses et qui m’en apprendra encore plus.

Depuis le début de ma grossesse, j’ai pu remarquer que cette période de la vie était marquée d’injonctions de toute part : comment annoncer sa maternité : le temps, les mots, le lieux, la manière de le dire pour ne blesser personne. Dans mon cas, j’ai besoin de recul avant de revenir sur le parcours si complexe qui m’a mené ici, comme pour oublier ce monde sur-médicalisé que j’ai du affronter ces derniers mois.

Mais il y a aussi ces gens qui pensent que faire un enfant dans ce monde est un acte égoïste, ceux qui affirment que c’est un passage obligatoire. Celles qui veulent démontrer que la famille ressemble à une couverture de magazine, ceux qui protègent leur enfant par dessus tout.

On vous explique comment manger, pourquoi il ne faudrait pas voyager, ne pas travailler. Bref, on trouve un avis sur tout et surtout n’importe quoi.

Alors si il y a bien une chose que je me suis engagée à faire depuis le début, c’est suivre mon instinct: ne pas lire de bouquins sur la maternité, fuir les forums, les avis bien éclairés des un(e)s et des autres. Connaître son corps c’est aussi apprendre à l’écouter, et savoir quand les choses vous semble normales ou pas.

C’est aussi prendre le temps de composer avec tous ces changements sans se fier au ressenti des autres, parce qu’être enceinte c’est aussi dealer un corps que vous ne contrôlez plus avec toute la magie mais aussi toute la peur que cela engendre.

J’ai donc décidé de m’écouter et de ne pas me baser sur ce que les autres peuvent dire, avec la chance d’être entourée d’une famille si bienveillante sur ce sujet, dont la liberté est le maitre mot.

En Angleterre, on vous apprend qu’être enceinte ce n’est pas être malade, et que vous devez décider de tout ce qui vous arrive : examens, nourriture, exercice, accouchement. Personne ne viendra vous expliquer ce qui est bon de faire ou ne pas faire, le rôle du personnel soignant est uniquement de vous guider au mieux. Je crois que je me reconnais entièrement dans cette manière de pensée, que j’espère continuer à suivre dans les mois à venir.

Alors, j’aurais pu vous poser une photo de ballon avec un message pailleté et annoncer ma maternité, mais j’avais besoin d’en dire plus, et vous raconter les choses à ma manière aussi sincèrement que possible.

 

Anouchka