Browsing Category

Voyages & Adresses

Bruxelles, expatriation, Voyages & Adresses

Premiers pas à Bruxelles, ma belle

7 November 2017

 

Ca fait un bail que je n’ai pas posté d’articles par ici. Ma liste d’articles à écrire s’agrandit de jour en jour mais j’ai une très bonne excuse : un grand déménagement !

Déjà 10 jours que l’on a emménagé à Bruxelles. Par “on” je veux dire, ma petite famille d’un humain, un autre humain miniature et deux chats.

J’avais déjà testé le déménagement Paris-Washington sans connaitre la ville d’atterrissage, Washington-Londres avec pour seuls repères Camden et Soho, mais cette fois ci expérience et bébé obligent, la stratégie a été différente.

Grand changement, nous avons trouvé notre maison et la crèche du mini avant d’emménager, et croyez moi ça change tout. Je n’ai pas vécu de grand choc cette fois, je savais d’avance à quoi allait ressembler la maison, ma chambre et la ville. Parce que 3 jours off pour un déménagement d’un pays vers un autre, il valait mieux être organisé un minimum.

 

3 jours pour visiter trouver notre appartement et 3 jours (et des parents en or) pour préparer les cartons et déménager nos affaires.  Autant vous dire que la reprise s’est faite sur les rotules, heureux mais crevés (mais heureux).

Parce que Bruxelles est une ville qui m’apaise. Je la trouve poétique, j’aime ses facades élégantes, ses couleurs d’automne, le fait que tout soit proche. A Londres, je comptais toujours 45 min pour faire un trajet, alors que notre maison était plutôt centrale! Le fait de pouvoir marcher, ou prendre le tram pour aller et venir change littéralement la vie.

Bruxelles est une capitale européenne, il doit y avoir près de dix nationalités différentes rien que dans notre immeuble, mais à taille humaine. Et pour autant, on ne ressent pas cet effet de foule, voilà ce qui réussit à m’apaiser.

J’avais pris l’habitude que le dimanche soit un jour de la semaine quelconque, premièrement parce que mon cher et tendre travaillait souvent, et que tout était normalement ouvert. J’expérimente les vrais dimanches, ceux où le programme est brunch, ballade, café, et surtout du temps en famille.

 

 

Alors oui, j’ai une fois de plus perdu mes repères, mon studio de yoga me manque, et ma patisserie favorite encore plus, mais j’en construis d’autres : ce café où nous avons fêté la trouvaille de notre maison bruxelloise, si chaleureux et familial, ce restaurant végétarien mi-resto mi-fleuriste, où je pourrais passer des heures, les petits commerçants du quartier.

J’adore cette impression de ville du nord, le vent froid qui balaie mon visage de bon matin, l’odeur de gaufre des camions jaunes, les panneaux en flamand et en français, et les boutiques de design qui bordent la rue que je prends chaque jour.

Doucement j’explore, une rue après l’autre, comme si j’avançais sur la pointe des pieds. Mais on se sent bien ici, c’est joli, vivant et surtout un chapitre neuf de ma vie. Et croyez moi, ce n’est que le début du grand changement, comme si la vie me donnait des appels du pied pour me lancer dans le vide, encore.

Un carton après l’autre, la maison devient confortable, et après une semaine à avoir étudié le design danois et l’art du hygge à Copenhague, j’ai pour objectif d’avoir l’appartement le plus confortable de Bruxelles pour hiberner l’hiver !

 

 

Encore une fois MERCI de vos messages, recommandations, mails de bienvenue! Je suis un peu timide mais j’adorerais faire un mini-meetup à Bruxelles pour se rencontrer, et papoter de la ville, de voyage, de yoga, de bouquins dans un cadre sympa. Je vais vous proposer ça bientôt, si ça vous tente n’hésitez pas à me faire signe!

J’espère que l’hiver qui arrive ne rime pas avec dépression saisonnière chez vous, si c’est le cas : une myriade de bonnes ondes !

expatriation, Voyages & Adresses

Ciao Londres, en route pour de nouvelles aventures!

2 October 2017

Je vous ai mis la puce à l’oreille cet été avec mes envies d’ailleurs, et c’est désormais officiel, nous quittons Londres fin octobre pour une nouvelle aventure.

3 ans déjà que nous sommes arrivés dans la capitale londonienne, cette ville incroyable et pleine de magie. Quitter Londres n’est pas un choix affectif, mais la vie en famille nous semble plus verte ailleurs.

A la fin du mois, ma petite famille deviendra bruxelloise, et il me tarde de découvrir cette ville qui m’attire depuis quelques mois déjà.

Vivre en couple sans enfant, et évoluer en famille à Londres ont été deux expériences extrêmement enrichissantes, mais voilà le Royaume-Uni ne réunissait plus les critères essentiels à notre bien-être : envie de vivre dans un ville plus petite, toujours multilingue et multiculturelle, avec un avenir politique (un peu) plus clair, et surtout trouver une qualité de vie plus propice à notre nouvelle vie de parents.

Alors, on s’est creusé fort les méninges, il y a eu d’abord des discussions pour un départ sur une île en Thaïlande, puis le choix s’est resserré entre Amsterdam et Bruxelles (vous l’aviez deviné), pour finir sur une opportunité de mutation et évolution de mon mari.

Bruxelles nous a toujours attiré, par sa dimension culturelle, artistique et familiale. Pour l’anecdote, mes parents pensait même y vivre pour la retraite! Des grands appartements, des manifestations culturelles, des espaces verts, une ville chaleureuse à taille humaine, et un système éducatif plus simple pour notre mini humain. Après des discussions avec des contacts sur place, Bruxelles a sonné comme évidence. C’est à chaque fois la même chose : chercher pendant des mois “où et comment” et la bonne opportunité décide toujours du reste!

Nous allons continuer de travailler avec les mêmes entreprises, dans un 4e pays, et surtout après Paris, Washington DC et Londres, le marathon des capitales institutionnelles continue!

De mon côté, j’ai obtenu une mutation,je vais changer de bureau mais pas de poste, et continuer de travailler à l’international. Mon travail étant 80% en anglais et 20% en français, je garde la dimension anglophone la journée. Le challenge pour nous sera d’apprendre le néerlandais, car nos bureaux sont trilingues.

Alors voilà, tout beau, tout neuf, tout à construire: nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle langue à apprendre, nouveau bureau, et bientôt nouvelle maison. La perspective de recommencer à zéro est excitante, quoique toujours stressante, mais après plusieurs expatriations on commence à prendre le pli des départs. Je regarde déjà les destinations autour de Bruxelles et il me tarde de visiter Bruges, Amsterdam, Anvers, Utrecht…

En attendant, direction Bruxelles pour visiter des appartements et des crèches cette semaine et surtout prendre nos repères dans la jolie capitale belge!

Je vous parlerais plus longuement de notre expérience londonienne et des raisons du départ, le temps libre se fait rare entre 2 trains, avions et mails à traiter…  Mais pas de panique, j’ai encore des tonnes de bonnes adresses en réserve à vous partager!

Bref, j’ai hâte de vivre cette nouvelle aventure, et merci encore de vos messages cet été sur mes billets d’humeur qui m’ont aidé à prendre une décision.

Si vous habitez à Bruxelles ou autour, n’hésitez pas à me faire moi signe!

Toutes vos bonnes adresses et conseils sont bienvenus…

 

Anouchka

 

 

 

 

 

Maternité, Voyages & Adresses

Voyager léger avec un bébé, mode d’emploi

1 September 2017

 

Quand on devient parent, il est coutume d’entendre qu’il est impossible de voyager avec un bébé de moins d’un an sans partir avec sa maison sur le dos et une pharmacie de garde sous le bras.

Mon fils à commencé à voyager dès l’âge de 4 mois, en Eurostar, puis chaque mois en avion, voiture et taxi, parfois même en maman solo. Avec quelques astuces et une bonne dose de calme, voyager son bébé peut devenir un jeu d’enfant !

 

Voyager en avion avec bébé

Si comme moi, vous avez eu l’habitude de voyager avec un bon livre, un plaid, et des films, cette période est désormais révolue. Voyager en avion avec un bébé ressemble à un jeu de roulette : l’enfant peut dormir durant tout le vol, comme décider d’hurler, ou de vouloir tirer les cheveux du passager de devant (vécu).

Sachez que chaque compagnie aérienne propose des conditions différentes pour voyager un bébé de moins de 2 ans. Le siège est généralement gratuit, mais on vous demandera souvent de payer un supplément qui comprend par exemple son sac à langer et 2 articles en soute : la poussette et le siège auto. Et pas de panique avec les low-cost, je  voyage régulièrement avec Ryanair qui assure une correspondance Londres-Normandie, et le service a toujours été très correct.

Je voyage avec ma poussette (City Mini GT), et non pas une poussette canne, pour que mon bébé garde tout son confort lors du voyage, et puisse dormir tranquillement pendant nos escapades. Le siège auto peut se placer au dessus pour éviter de transporter à bout de bras la poussette et le siège à l’aéroport, et surtout pouvoir prendre un taxi ou le transporter en voiture sans frais supplémentaire.

Il est possible de garder la poussette jusqu’à l’embarquement (et la donner aux équipes au sol devant l’avion), ou la déposer en soute. Par sécurité, et par soucis de confort, je préfère garder ma poussette jusqu’à l’embarquement, ce qui évite aussi qu’elle soit jetée avec les autres bagages, et donc potentiellement abimée. Une fois la poussette déposée, je place mon enfant dans son porte bébé, pour garder les mains libres en montant dans l’avion.

Toujours côté pratique, prévoir une grande bouteille d’eau pour faire des biberons, sachez que selon les aéroports, il est interdit de transporter un biberon déjà mixé, il vous sera demandé d’acheter l’eau une fois la sécurité passée.

Dans son sac à langer, prévoyez de quoi le nourrir (compotes et snacks) et quelques jeux comme des livres interactifs pour l’occuper quelques temps. En général, l’avion en lui même est un terrain de jeu, préférez le siège hublot pour lui permettre de regarder le spectacle des nuages qui défilent.

Concernant le change, une couche propre juste avant de monter dans l’avion, et il est ensuite possible de changer son enfant dans les toilettes de l’appareil (souvent à l’arrière), prévoyez des lingettes et des petits sacs parfumés.

Dans sa trousse de toilette : du paracétamol, du gel pour les dents et du Camilla, ainsi qu’une petite trousse avec pansements, arnica, et désinfectant. L’air de l’avion desséchant beaucoup la peau, j’aime mettre régulièrement de la crème hydratante à mon bambin.

Pour éviter les problèmes d’oreilles bouchées, donnez idéalement à boire à votre bébé au décollage et à l’atterrissage.

Si vous voyagez en solo, sachez que les aéroports ne sont pas toujours adaptés, et il faut souvent faire face à des escaliers pour arriver sur le tarmac. Avertissez le personnel pour vous aider à porter la poussette, mais généralement les autres voyageurs-euses vous donneront un sympathique coup de main.

 

En voiture et en taxi 

Les enfants aime généralement la voiture, mais souvent craignent les longs trajets : passé la sieste, ils commencent généralement à s’impatienter pour aller gambader.

Pensez à bien régler le siège auto, car un siège pas assez incliné peut être inconfortable pour l’enfant et provoquer des crises de pleurs. Prévoyez des jouets, et pourquoi pas un petit mobile à accrocher sur la barre de son siège auto!

Les bébés aiment la musique, mais attention à créer une atmosphère relaxante pour éviter de le surexciter, et technique approuvée : chantez !

Faites des pauses très régulièrement pour que votre bambin prenne l’air, le changer, et le nourrir tranquillement. Toutes les stations services sont équipées d’une table à langer et d’un chauffe biberon, et parfois des aires de jeux.

Par sécurité, j’évite les biscuits en voiture de peur qu’il s’étouffe, et un-e passager-e reste à l’arrière avec lui pour faire l’animation.

Si comme moi, vous prenez régulièrement des taxis avec votre bébé pour aller à l’aéroport, pensez à toujours prendre son siège auto. Les sièges auto sont adaptés pour le poids du bébé et placé dos à la route avant au moins un an.

 

Et en train ?

A l’exception de l’Eurostar qui demande un passage à la douane, voyagez en train reste une option pratique et confortable pour voyager avec son bébé. Pas de turbulences en vue, de bagages à peser, il est possible de marcher pour le détendre en cas de crise et trouver des tables à langer dans certaines voitures.

Attention à la climatisation élevée des trains, pensez à bien prendre un petit gilet pour éviter le coup de froid! J’évite généralement les compartiments de 4 places pour ne pas gêner les autres voyageurs.

 

Une valise minimaliste, ou presque!

Même si il est plus facile de voyager en été qu’en hiver (les pulls et vêtements chauds sont plus encombrants), il existe quelques astuces pour voyager léger.

Pour une semaine à 3, nous ne voyageons qu’avec 2 valises cabines et un sac à langer (poussette, porte bébé sous la poussette, et siège auto clippé sur la poussette). Il est possible de trouver des couches à l’étranger sans problème, pensez à prendre quelques couches pour 2 jours et acheter sur place, pareil pour les compotes et petits pots.

L’astuce pour mutualiser les produits de toilettes et voyager léger ? Utiliser la crème hydratante visage, le savon et l’eau nettoyante de bébé pour toute la famille. Pareil pour avec un petit pot d’huile de coco pour hydrater le corps du bambin et des parents et l’utiliser également comme démaquillant.

Pensez aussi à prendre un petit pot de produit vaisselle (taille cabine) pour nettoyer les biberons et les cuillères! Encore une fois, prenez le nécessaire, inutile de partir avec 7 biberons, prenez en 3 et pensez à en laver dans la journée par exemple.

Pareil avec un flacon cabine de lessive à la main, si besoin de nettoyer un tee-shirt ou un body.

Je privilégie aussi les gilets pour couvrir et découvrir mon fils en voyage, et les tenues facilement interchangeables : shorts, tee-shirt, bodys…

 

Mode parent solo 

Voyager en solo avec son enfant peut paraitre complexe, mais il suffit d‘un peu d’organisation pour que tout se déroule sereinement. Pensez à voyager léger si vous prenez un bagage cabine ou laisser une valise en soute pour garder les mains libres. Pour gagner du temps, préparez les sacs plastiques contenants les liquides et la nourriture à l’avance pour passer plus facilement la sécurité, et mettez sur le dessus de votre valise ordinateur portable, iPad, appareils à piles.

Pensez à remplir vos biberons de lait en poudre à l’avance également pour éviter de jouer avec une cuillère pleine de poudre pendant une turbulence.

Le porte bébé est un allié précieux pour porter son sac et surtout bébé en toute sécurité à la montée et descente de l’avion. Si bébé pleure, pas de panique, faites de votre mieux pour calmer la crise, l’occuper, le consoler, et ne vous souciez pas trop de l’entourage, cette situation arrive à tous les parents. Et pourquoi ne pas garder un petit flacon de Bach Rescue près de soi pour calmer une montée de stress ? (pour les parents).

J’ai toujours reçu de l’aide des autres passagers pour porter ma valise dans le porte bagage, ou m’aider à porter la poussette, n’hésitez pas à solliciter les voyageurs-euses autour de vous!

 

 

N’hésitez pas à partager vos anecdotes ou conseils pour voyager sereinement avec bébé! 

Angleterre, Etats-Unis, expatriation

Retour sur 4 années à l’étranger. Et demain ?

31 May 2017

Déjà 4 ans. Je me revois encore le 1er juin 2013 à l’aéroport de Roissy, direction Washington avec mon mari et mes 2 chats, à tester la resistance de mon mascara et d’un vieux mouchoir pour éponger les larmes.

Je redoutais ce moment depuis des mois, à mesure que je validais les étapes pour le grand départ : entretiens, signature du contrat, démission, annonce aux proches, résiliations en tout genre, et beaucoup d’au revoir. Pour adoucir ma peur, je me répétais en boucle “Ce n’est qu’un an et demi et si c’est trop dur, la France sera toujours là” tout en sachant qu’au fond de moi tout irait bien, et que je ne rentrerais pas, enfin pas dans un futur proche.

J’avais 26 ans, et je rêvais que ma vie change. Moi qui ai toujours été avide d’expériences et de changements, la stabilité m’étouffe vite, et le train-train perd son charme rapidement. Alors Paris, aussi jolie soit elle, m’avait lassée.

Ce départ j’en rêvais, je traquais depuis longtemps la situation idéale : le job, le visa pour 2, le pays… Je ne suis pas du genre à rêver sans agir, et la vie, je l’ai toujours imaginé aux 4 coins du monde.  Et pourtant, avec du recul, on a tout fait de travers au départ, comme des gamins un peu naïfs, sans mode d’emploi. 4 ans de vie entre 26 et 30 ans, c’est aussi vivre les années du passage à l’âge adulte avec une chance immense de découvrir des choses merveilleuses mais surtout se découvrir en tant qu’humain.

 

Découvertes et premières chutes

A notre arrivée aux Etats-Unis, il a fallu tout reconstruire. Les premières semaines ont été consacrées à la recherche d’un appartement, de meubles et d’une voiture. Sacré investissement pour 1 an et demi, dans une région où les apparts meublés n’existent pas, et les leasings sans historique de permis sont pratiquement impossibles. Il a fallu beaucoup investir pour vivre cette aventure et se donner les moyens de se lancer dans la vie à l’étranger.

Il y a eu les doutes sur le travail, l’éloignement de la famille et des amis, le système de santé américain pas évident à comprendre, mais malgré tout ça, la magie de vivre son rêve peu importe les difficultés. J’ai eu l’impression de vivre dans un décor de film, de gouter de nouvelles saveurs tous les jours, et surtout de me sentir pousser des ailes en me délestant du poids que je trainais depuis des années.

Vivre au milieu de forêts, de lacs, à 30 minutes de Washington, avoir la chance d’aller se baigner tous les jours d’été après le travail, faire du yoga sous les étoiles, et filer à New York pour le week-end, ça valait bien de se casser la gueule, au moins un peu. Je me souviendrais de cette période comme un ascenseur émotionnel perpétuel : bonheur, doutes, stress, peur, et bis repetita.

L’avantage de ne pas vivre au coeur d’une grande ville, a été de rencontrer des gens plus facilement. Des amis(e)s solides, qui vous aident à réparer une voiture, vous emmène à l’aéroport, et qui sont toujours disponibles pour un verre après le boulot. Après plusieurs années à Paris, vivre l’expérience de la “communauté” américaine typique a été reposante : des gens plus accueillants, que l’on croise tous les jours, une vie de petite ville avec ses fêtes et événements, et surtout une impression de simplicité. Les Etats-Unis c’est aussi un terrain incroyable d’exploration, j’ai adoré visiter la côte est, le Texas, le Canada…

 

 

L’herbe est plus verte ailleurs ?

Mais un visa d’un an et demi, c’est aussi une petite voix qui tourne en permanence au coin de notre tête : rester, partir, comment rester, où partir? On a eu cette discussion des centaines de fois, avec l’envie de rester aux Etats-Unis où il faisait bon vivre, où choisir de filer vers de nouveaux horizons. Et le choix n’était pas dicté par l’affect uniquement, mais par l’administratif, et surtout la recherche d’une qualité de vie, d’un système de santé viable et d’une envie de fonder une famille.

Les Etats-Unis, n’étaient pas compatibles avec l’envie d’avoir un enfant, surtout quand on sait que l’on devra faire une PMA, et qu’ensuite, le congé parental inexistant et les prix de gardes exorbitants ne justifient pas l’envie seule de rester. Beaucoup trop de contres dans la balance, en tout cas à cette époque de notre vie.

Alors où aller ? Londres, Singapour ou le Canada, pour des questions professionnelles avant tout, avec une nette préférence pour Londres et la non nécessité d’un visa. Comme d’habitude, quand la vie n’est qu’incertitudes et que l’on s’efforce de planter des pousses partout en prenant soin de les arroser, la situation se débloque un jour, toute seule. Direction Londres! En quelques jours, la mutation de mon mari a été acceptée et j’ai également reçu une proposition de poste au sein de mon entreprise pour la capitale anglaise.

 

 

London calling! 

Retour de l’ascenseur émotionnel, des nuits à se demander à quoi allait ressembler notre vie à Londres, dont je ne connaissais que Camden, le centre et Brick Lane. En cadeau d’arrivée à Washington, j’avais eu le droit à une chirurgie de mon endométriose, et évidemment en cadeau de départ ? Je vous le donne en mille. Mais étrangement, on était sereins et heureux de partir vers une nouvelle aventure, heureux de revoir nos familles et ami(e)s plus régulièrement.

Sauf que Londres, mi novembre, c’est un calvaire. Il fait jour de 8h à 15H30, noir-gris entre les deux, souvent pluvieux aussi. Encore aujourd’hui je redoute cette période dès la rentrée… Mais motivés à poser les bases d’une nouvelle vie, et surtout forts de notre première expérience, nous avons tirés quelques enseignements pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Le reste, c’est une question de bonne étoile, avec un appartement joli et meublé dans un quartier proche de nos boulots. Notre emménagement à été presque facile, malgré des chats refusés à la frontière une première fois et une vie avec 2 valises pendant quelques semaines. Londres est une ville magique, ouverte, où il est possible de découvrir de nouvelles choses chaque week-end.

Il a été plus difficile de rencontrer des ami(e)s dans une ville qui fait 12 fois Paris, mais les belles rencontres existent et surtout nos amis passent régulièrement en week end. Vivre en Angleterre est une bonne occasion de redécouvrir l’Europe, pleine de charme et d’histoire, qui nous avait manqué : la France, l’Italie, le Danemark, Lanzarote, et pousser un peu plus loin nos explorations avec la Gambie et le Japon.

Et après une folle année, l’envie de fonder une famille est apparue plus forte, et après moults rebondissement, j’ai eu la chance de vivre ma grossesse entre Londres et quelques aéroports. Je développerais cette expérience dans un autre article, car envisager une famille à l’étranger n’est pas une décision facile, la France étant un pays incroyable concernant la santé, l’éducation et la famille.

 

 

 

Un bébé et beaucoup de questions

Mais nous voilà en 2017, avec un bébé de 6 mois et des poussières, une vie londonienne plutôt agréable où tout le monde semble avoir trouvé ses marques. J’aime toujours autant cette ville, ses maisons edwardiennes, les pubs, l’humour anglais, les petits cafés, les parcs et les canaux, le sentiment d’avoir encore des tas de choses à découvrir ici. L’anglais est devenu une langue repère, avec laquelle je me sens parfois plus à l’aise pour exprimer certaines idées.

Alors rester ou partir ? Là encore, sur le papier tout semble idyllique, mais il y a eu ce petit truc appelé Brexit. Au début, on n’y croyait pas trop, et puis l’inflation, le pound qui baisse, le pays qui se ferme, et la découverte d’une politique familiale complexe pour deux parents qui travaillent.

Avoir un enfant à l’étranger c’est chercher un endroit où il/elle pourra trouver une bonne éducation, un cadre de vie agréable, et une politique qui soutienne les familles. L’éducation de notre enfant est dictée par l’envie de faire quelques sacrifices pour le voir grandir dans un univers multilingue et multiculturel. Et soyons honnêtes, difficile de voir une amélioration au Royaume-Uni dans les années à venir, c’est donc le retour des grandes discussions.

Où aller ? Comment ? Quand ? On fait des to do lists, on discute avec nos boulots, rêve d’un peu plus de soleil et moins de pollution, passe des heures à faire des recherches, avec cette sensation que je connais trop bien : quelque chose se prépare et se débloquera bientôt, comme pour Washington et Londres. Après 4 ans et 2 pays, on est loin de la naïveté du premier départ,  et connait désormais les points clefs et les pièges à éviter pour une expatriation réussie.

En réalité, je rêve de vivre dans ma jolie ville de Virginie, mais sans problématique de visa ni de politique, avec un hiver moins court. C’est possible ? C’est souvent le casse tête des expatriés qui rêvent, beaucoup, avant de trouver des compromis.

Et la France ? J’aime la France, et je reviens chez mes parents avec plaisir. Avec la chance de les avoir vu déménager vers une nouvelle région que je ne connaissais pas, la Normandie, qui me donne l’impression de m’évader entre campagne et plage à chaque escapade. Alors peut-être que l’on reviendra un jour en France, en province ou peut être même à Paris, tout est une question d’opportunité, mais pour le moment, l’avenir semble ailleurs, encore un peu.

 

 

Ces 4 années à l’étranger m’ont permis de devenir la personne que je voulais être, d’oser, de vivre de nouvelles expériences, de dire non à des amitiés toxiques et oui à des nouvelles personnes positives dans ma vie. A privilégier ma famille, mon couple et mes amis proches, et surtout ne plus douter. Les Etats-Unis m’ont aidé à poser les bases d’une vie plus saine, plus éthique, et j’y ai découvert le yoga, Londres m’aide à développer ce besoin de vie curieuse et sereine. La distance, le temps, ont fermé des blessures et surtout m’ont aidé à ouvrir mon coeur, sans avoir peur de me cacher derrière une personnalité qui n’était pas la mienne. En 4 ans je suis devenue adulte, j’ai pris soin de compiler ces morceaux de ma vie sur Biobeaubon avec une communauté si positive et bienveillante.

 

Alors si même si vous avez peur de sauter dans le vide, lancez vous. En Europe ou de l’autre côté de l’Atlantique, peu importe. L’important est de vivre ses rêves sans regrets. Les conditions ne seront jamais réunies, et l’endroit idéal n’existe pas, mais les compromis existent et l’expérience de se réinventer ailleurs est exceptionnelle.

Ne croyez pas les gens qui vous pensent trop ambitieux(ses), trop jeunes, trop vieux, trop inexpérimenté(e)s, le monde vous appartient. Alors, prenez un crayon, une feuille blanche, notez vos rêves, vos forces, et essayez de trouver une réponse à chaque frein qui empêcherait votre depart.

Partir c’est revenir aussi, un jour, aucun choix n’est immuable. Mais croyez en vous, et osez!

 

Relire mes articles sur l’expatriation 

Angleterre, Voyages & Adresses

Un week-end à Brighton, au coeur des Lanes

8 May 2017

 

Ma première visite de Brighton au printemps dernier m’avait laissé un gout d’inachevé. J’adore Brighton, un gout d’ailleurs à seulement 1 heure de Londres. On pourrait penser à première vue à une ville touristique et kitsch, cliché des bords de mer, mais pas du tout, Brighton est unique en son genre. La plupart des londoniens rêvent de partir habiter sur la côte, pour profiter de la douceur de vivre des villes côtières. Brighton a une âme, et ce deuxième séjour m’a permis de mieux découvrir cette ville créative et engagée, où les concepts innovants fleurissent à tous les coins de rues.

 

 

Se reveiller les pieds dans l’eau

Un week-end à la mer, c’est un condensé de vacances non ? Je rêvais de voir la plage de ma fenêtre et me réveiller les pieds dans l’eau (ou presque). Notre choix s’est porté sur l’Atlantic Seafront, sur la marina, un hôtel typiquement britannique, avec un accueil familial, un décor bucolique et une vue sur la mer qui ressemble à une carte postale. On était si bien tous les 3, perchés dans notre chambre au dernier étage, à regarder les vagues et les touristes. J’aime aller à l’hôtel avec mon petit bout me couper du quotidien, profiter des serviettes douces et des coussins moelleux, même si on finit toujours par partager notre lit et se réveiller aux petites heures du matin pour nourrir l’ogre. Mais au moins, j’ai pu voir le lever du soleil, et prendre un copieux petit-déjeuner.

Atlantic Seafront Hotel  : 16 Marine Parade, Brighton BN2 1TL

 

Les Lanes créatives et engagées 

Brighton accueille de nombreuses universités et ateliers d’artistes, et on ressent cette forte influence dans le choix des boutiques, cafés et restaurants. Alors oui, les boutiques traditionnelles du “high street” existent, mais j’ai découvert un tas d’endroits indépendants et originaux.

Les Lanes sont le coeur de Brighton, des petites rues piétonnes bordées de boutiques et restaurants. Je n’ai jamais vu une aussi grande proportion de restaurants vegans, à des prix super abordables. A notre arrivée, nous avons foncé déjeuner chez Loving Hut, toujours bon, simple et sain.

En face, on retrouve Vegetarian Shoes, une boutique de chaussures entièrement vegan, avec un choix incroyable de modèles. C’est assez rare de retrouver une boutique de chaussures vegan qui a pignon sur rue, même à Londres!

 

Et à 10 mètres de là, des falafels, plats coréens, du traditionnel britannique, ou de la cuisine fusion fusion, avec un joli “vegetarian” ou “vegan” sur l’enseigne. Un paradis culinaire! Promenez vous sur Gardner St, North Laine, ou Kensington Gardens pour trouver votre bonheur chez Iydea, Wai Kika Moo Kau, The Prince George…

 

J’ai adoré flâner dans les boutiques de tee-shirt désignés par des artistes locaux, chiner des cristaux, et feuilleter des BDs ou bouquins engagés. A Brighton on a pas peur d’afficher ses idées!

Après une bonne marche dans le centre de la ville, cap sur le Little Bird pour un tea time au soleil, avec un chaï latte délicieux et une part de gâteau vegan (choix gluten free également au menu) bien généreuse. Le choix compliqué fut compliqué avec le célèbre Cloud 9 juste en face!

 

Près de la Marina, nous avons déniché un bar très intimiste “The Plotting Parlour”, avec miracle : une musique calme (les bars et restaurants anglais sont souvent très bruyants) et des cocktails délicieux. L’adresse est cachée entre 2 ruelles, et mérite vraiment le détour pour sa carte et sa décoration soignée, mais toujours avec une ambiance “casual”.

 

Sortez un peu des Lanes pour découvrir Hibse, un supermarché qui prône le bonheur avant le profit! Chez Hisbe la qualité des produits, leur provenance et le bien-être des employés sont UNE priorité. Concrètement, on trouve de nombreux produits vegans, et surtout beaucoup de produits en vrac et sans emballages (en Angleterre, il est normal de trouver 1 poireau sous emballage plastique au supermarché). J’ai aimé le fait de trouver de la lessive liquide en vrac, avec un bidon réutilisable par exemple. Hisbe propose aussi un café et des patisseries! Rien de fancy, mais l’endroit est très inspirant!

 

Jolie découverte avant de partir, Eden Perfumes permet de trouver l’alternative vegan, naturelle et cruelty free de son parfum, ou en créer un sur mesure. J’ai adoré le concept, et mon cher et tendre a trouvé la version vegan de son parfum préféré, le résultat est bluffant, très abordable avec 100ml pour 12£, et le senteur tient longtemps. A noter que l’enseigne livre à travers l’Europe!

 

Little Bird : 16 Kensington Gardens, Brighton BN1

Cloud 9 : 15 Brighton Pl, Brighton BN1 1HJ

Loving Hut : 48 Gardner St, Brighton BN1 1UN

Vegetarian Shoes : 12 Gardner St, Brighton BN1 1UP

Eden Perfumes : 26 Gardner street Brighton BN11UP

The Plotting Parlour : 6 Steine St, Brighton BN2 1TE

Hisbe : 20-21 York Pl, Brighton BN1 4GU

 

 

Visiter Brighton avec un bébé ?

Si vous voyagez avec un bébé, sachez que Brighton est très accessible et kid-friendly. Nous n’avons jamais eu de soucis en Angleterre avec notre enfant dans les pubs, restaurants, ou cafés, au contraire, les serveurs/serveuses prennent toujours soin de nous trouver un endroit au calme avec la poussette. Concernant les hotels, pensez au fait que les hôtels traditionnels sont charmants, mais les chambres parfois petites et avec une douche. Les Lanes, mêmes bondées sont largement praticables avec une poussette. Le seul bémol ? Les trains au départ de Londres les week-ends fériés (ou ensoleillés) sont généralement bondés!

 

Des bonnes adresses ou souvenirs à Brighton ?

Angleterre, Voyages & Adresses

Mes adresses gourmandes à Londres

26 March 2017

 

Londres souffre d’une mauvaise image en matière de restaurants, et pourtant c’est surement la ville où j’ai tendance à mieux manger. On trouve les meilleurs restaurants indiens, coréens, japonais, vegan, et la cuisine des pubs n’a pas à rougir. Manger anglais c’est finalement manger une cuisine cosmopolite, épicée et colorée, à l’image de la ville.

Eloignez vous des nids à touristes et faites confiance aux londoniens : un endroit bondé est toujours bon signe!

En matière de cuisine, j’aime les endroits simples, où je peux manger une cuisine végéta*ienne, avec des choix gluten free, et surtout je cherche des plats épicés et savoureux. Les restaurants et cafés que je vous conseille dans cet article sont baby et kid friendly, et même si on ne trouve pas forcément de table de change partout, on ne nous a jamais regardé de travers avec un bébé!

 

 

Bibimbap le long du Regent Canal

Gogi est mon adresse favorite pour manger coréen à Londres. Le restaurant se trouve le long du Regent Canal à Maida Vale, un des plus jolis quartiers de la capitale. C’est le point de départ pour une longue promenade le long du canal, qui relie Londres d’est en ouest. On peut se promener par exemple de Maida Vale à Camden au bord de l’eau, programme idéale quand le soleil pointe le bout de son nez.

Si vous aimez la cuisine coréenne, vous aimerez Gogi : un restaurant charmant, qui propose tous les grands classiques de la cuisine coréenne et pour les veggies un bibimbap tofu frit et légumes (sans oeufs), relevé selon votre envie. C’est savoureux, épicé et délicieux! A accompagner d’un Soo Jeong Gwa, une boisson traditionnelle à la cannelle!

Gogi : 451 Edgware Rd, London W2 1TH 

 

Manger vietnamien dans chaque quartier de Londres

 

Oui presque! Si vous êtes amatrices/eurs de cuisine vietnamienne, Londres est un paradis pour manger des phở, bo bun, et rouleaux de printemps vegan. Mon adresse favorite est une chaine : Phở. A Londres, chaîne n’est pas synonyme de mauvaise qualité ou endroit sans charme, on trouve au contraire des chaines qui proposent des restaurants personnalisés, et de la cuisine originale. Phở en fait partie, avec son choix de cuisine vegan et sans gluten : soupe phở aux tofu et champignons, bo bun aux légumes et nems, rouleaux de printemps au tofu… Les bouillons sont aux légumes, les sauces sans poissons, tout est bien mentionné sur la carte et par les serveurs.

On trouve des restaurants Phở dans divers endroits de Londres (et d’Angleterre), mon favori est celui de Soho, situé en face de Yorica, une situation stratégique pour un super dessert!

J’ai découvert une nouvelle adresse la semaine dernière Anmee, un restaurant fast-food vietnamien au coeur de Camden Town. Les plats sont très généreux, délicieux, et je recommande les maxis rouleaux de printemps (tofu ou avocat) et le bo bun veggie.

Pho : site internet 

Anmee : 3A Camden Road NW1 9LG 

 

Glaces, gauffres et crêpes vegan et gluten free à Soho

Yorica est mon coup de coeur sucré! Etant intolérante au gluten, je suis souvent limité en matière de desserts. Yorica est devenu mon paradis : imaginez un endroit entièrement vegan et gluten free proposant des glaces délicieuses (mention spéciale pour le matcha), des gauffres et des crêpes. C’est gourmand, sucré mais pas trop, et surtout on peut personnaliser nos desserts : fruits, sirops, cookies, chocolat… C’est une pause parfaite pour pour une promenade dans le centre de Londres pour découvrir le quartier de Soho!

Yorica :  130 Wardour St, Soho, London W1F 8ZN

 

 

Cupcake et matcha latte au coeur de Primrose Hill

Sweet Things est une adresse mignonne. Tout est mignon chez eux, les gateaux (on trouve souvent des gâteaux vegan ou sans gluten, mais rarement les deux), les tartines (pain sans gluten au menu), la décoration pailletée et regressive… J’aime y faire un tour pour un matcha ou chaï latte au lait d’amande avec mon fiston. On trouve une table de change, et les enfants sont les bienvenus pour le gouter!

Sweet Things138 Regent’s Park Rd, London NW1 8XL

 

 

 

Pensez à partagez vos adresses favorites à Londres  !