Maternité

5 conseils déculpabilisants à destination des futurs et jeunes parents

30 July 2018

 

Vous attendez un enfant ? Ou venez de rejoindre le merveilleux monde des jeunes parents ? Prenez donc 5 minutes pour une bonne dose de déculpabilisation. L’arrivée d’un enfant est un cataclysme d’émotions, positives et parfois plus complexes à gérer. Après 20 mois dans le monde de la parentalité, j’ai envie de livrer 5 conseils, bienveillants et honnêtes pour appréhender cette étape de la vie avec plus de sérénité.

 

1 – Fuir les forums et groupes de jeunes parents 

Ou alors, bien les choisir. Avant la naissance de son premier enfant, on se pose des milliers de questions, et les groupes de jeunes parents peuvent apparaitre comme une épaule pour trouver du soutien. Mais entre les “bons conseils”, les remarques sur “si j’étais à ta place”, et la compétition pour devenir le parent de l’année, on trouve surtout de quoi détruire le peu de confiance en soi. Privilégiez vos proches bienveillants, non moralisateurs, des gens sains prêt à vous écouter. On se fiche que vous n’allaitez pas, que vous allaitez jusqu’à 18 mois ou plus, que votre enfant n’aime pas être porté, adore ça, ou pire que vous utilisez de l’homéopathie sur ses gencives. My kid, my rules : on se débarrasse très vite du poids du jugement des autres pour affirmer son mode d’éducation.

 

2 – Se muscler le dos et les bras

Croyez moi, ces deux parties du corps vont être mises à rude épreuve pendant mais aussi après la grossesse. Une physiothérapeuthe, m’a appris des gestes simples pour me baisser correctement avec un bébé dans les bras (en squat, sans me pencher), et à muscler mon dos en quelques exercices basiques. Le yoga est une excellente pratique pour renforcer les muscles profonds, s’étirer, se tenir plus droit(e), et éviter les dommages collatéraux. Sport, kiné, yoga, physio, pilates, appuyez vous sur des conseils de pro pour vous protéger d’un vilain lumbago.

 

3 – Apprendre à demander de l’aide

Un enfant c’est une révolution dans la vie. Et même si vous faites partie des dur(e)s à cuire, de ceux et celles qui tiennent le coup après une nuit de 4h, les premières semaines ou mois avec un bébé peuvent être complexe physiquement et émotionnellement. Oui, devenir parent est une expérience incroyable, un torrent d’amour, mais aussi d’hormones et de fatigue. Non, vous ne serez pas un mauvais parent en laissant votre enfant quelques heures à votre famille ou une baby sitter. Et encore moins pour aller boire un verre avec ses ami*es. Du temps pour soi est indispensable, pour exister en tant que personne avant d’exister en tant que parent, chose presque quasi impossible les premiers mois. N’oubliez pas vos passions, vos envies, votre espace personnel :  être parent c’est composer avec plusieurs identités, en essayer de ne jamais s’oublier.

 

4 – Communiquer avant d’exploser 

J’ai beau avoir étudié la communication et en avoir fait un métier, j’ai oublié la règle basique du schéma communicationnel en mettant mon enfant au monde : l’émettrice doit envoyer un message clair au destinataire pour se faire comprendre. Et non pas attendre que le destinataire devine dans mes pensées, ou déchiffre mes signes subliminaux quand lui aussi a dormi 4 heures. Communiquez sur vos envies, doutes et émotions positives comme négatives, et n’attendez pas que le vase déborde pour exprimer un ressenti. Les choses ont tendance à vite s’amplifier avec la fatigue, mieux vaut prendre une chose après l’autre. Vous n’êtes pas doué*e à l’oral ? Ecrivez ! Peu importe le support, l’essentiel est de trouver une manière spontanée d’exprimer tout ce qui nous pèse sur le coeur, et partager plus de jolis moments au quotidien.

 

5 – Ce n’est pas grave si vous ne ressentez pas ce que tout le monde semble ressentir

Je vois un mouvement intéressant se développer : la parentalité honnête (que ma mère a du initier il y a plus de 30 ans déjà). Je n’ai pas vécu le fameux “ras de marée d’amour” en tenant mon bébé dans les bras pour la première fois. J’étais partagée entre “j’ai envie de vomir” et “ok, trop d’émotions différentes en même temps”. J’ai donc dans l’ordre donné l’enfant à son père après 30min et vomi.

Et me suis sentie incroyablement coupable de tout ça, et ce sentiment ne m’a quitté pendant des semaines. Avec 20 mois de recul, je me rend compte que j’ai just réagi à ma manière, comme je réagis au quotidien face à un événement aussi incroyable (le vomi en moins normalement). Le baby blues existe, la dépression post partum aussi, je suis passée par là, j’aurais du demandé de l’aide et surtout déconnecté de toutes ses histoires de femmes qui n’ont jamais eu mal, peur, n’ont jamais été en colère, ni frustrée de perdre un peu de liberté. Un changement aussi radical et soudain ne se fait pas toujours facilement, il faut parfois prendre un peu de recul, et se laisser le temps de prendre ses marques. 

 

 

 

N’hésitez pas à partager votre expériences et vos conseils déculpabilisants et agrandir le cercle de la parentalité honnête ! 

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5 Comments

  • Reply Jessica 1 August 2018 at 9 h 57 min

    Un beau texte à destination trop de parents qui se mettent la pression 😉 Tant qu’on leur apporte de l’amour, du bien-être, de l’attention, pourquoi se prendre la tête et se comparer ? J’ai lâché prise, on fait à notre manière avec mon compagnon, et le fait d’être zen a sûrement beaucoup contribué à faire de notre petite un bébé cool, adaptable et souriant !
    Oui, tu l’as dit, on n’est jamais vraiment prêts à être parents, on ne peut jamais anticiper le tourbillon de fou dans lequel on va être happé. L’essentiel est de lâcher prise et d’accepter, en étant cool, c’est comme ça qu’on profite le plus, et tant pis si l’appart n’est pas rangé et que le bébé n’a pas les dernières fringues à la mode… Le bonheur pour moi se résume simplement aux sourires de ma fille et sa joie de vivre, no matter what. Merci pour tes articles inspirants 🙂

    • Reply biobeaubon 7 September 2018 at 11 h 42 min

      Merci Jessica!
      Je crois que l’on ne sera jamais prêt, ni à la naissance ni aux prochaines étapes. Il faut apprendre à lâcher prise, comme tu dis tant qu’on leur apporte de l’amour et de l’attention, le reste n’est qu’adaptable 🙂

      Anouchka

  • Reply Chloe 3 August 2018 at 16 h 54 min

    Haa, comme j’aime cet article. Tu as entièrement raison, la parentalité honnête est de plus en plus à l’ordre du jour. En tant que sage-femme j’anime des groupes de jeunes mamans et ces derniers temps je remarque un shift dans les perceptions : la déculpabilisation est présente et je retrouve de moins en moins de compétition. Souvent l’entraîde et une oreille attentive priment !

    Un petit conseil qui peut aider lors des premières semaines avant l’accouchement : ne laisser personne entrer chez vous les mains vides ! Chaque visite doit au moins vous apporter à manger ou faire tourner une lessive, donner un coup de main, …

    En Belgique il existe le « Kraamzorg » une aide à domicile qui est spécialisée dans les soins autour du couple maman-bébé. Elle peut s’occuper de donner le bain, d’aller faire des courses, passer à la pharmacie, repasser, cuisiner, … super utile si on tombe sur quelqu’un de bien!

    Les autres doivent prendre soin de vous afin que vous puissiez prendre soin de votre bébé, et non l’inverse 🙂

    Bises!

    • Reply biobeaubon 7 September 2018 at 11 h 44 min

      Hello Chloé!
      Oh comme j’aime ton conseil, tout le monde devrait venir avant et après avec DES BONS PETITS PLATS (ma mère cuisine toujours pour 1 semaine minimum quand elle me voit). C’est tellement plus utile que des jouets.
      Honnêtement même un bon cadeau Uber Eats est un super cadeau…

      J’adore le système du Kraamzorg, j’avais entendu parler de ce système en Hollande aussi! Au UK, c’est marche ou crève, quel dommage de démarrer une nouvelle vie dans ces conditions.
      Bises!!

  • Reply Jennifer 31 October 2018 at 9 h 40 min

    Merci pour ces conseils ! Je ne suis jamais allé dans des forums pour jeunes parents. J’ai l’impression que ce n’est pas mon genre de truc, je parle peu de ma vie privée ou de ce que je ressens. J’ai eu la chance d’avoir mes beaux-parents avec moi lors de la naissance de mon fils. Ils m’aident toujours d’ailleurs et maman aussi, lorsqu’elle vient à Paris.

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