Etre enceinte est une expérience assez incroyable, tout en portant la vie : le corps change, les hormones s’affolent, on passe facilement de l’état de plénitude à la panique et certaines douleurs peuvent venir entacher ce joli moment.
Durant toute ma grossesse, le yoga a été un précieux allié, non seulement pour accompagner les changement sereinement mais aussi préparer l’accouchement.
Et si il y a bien un moment de la vie où il ne faut se focaliser que sur soi et ses ressentis, c’est bien la grossesse. De mon côté, je n’ai pas voulu pratiquer de sport, alors que je fréquentais ma salle de sport presque tous les jours avant de tomber enceinte. Il m’avait été déconseillé de pratiquer une activité sportive (et même du yoga) pendant le premier trimestre par mon gynécologue et le fait d’être nauséeuse ne me donnait pas non plus envie de braver l’interdit. Au Royaume-Uni, les studios de yoga demandent aux femmes enceintes de pratiquer seulement après le premier trimestre.
Après 3 mois d’arrêt complet de sport et de yoga, je rêvais de retrouver le studio, mon tapis, et découvrir comment le yoga pouvait accompagner cette étape charnière de ma vie.
Il existe autant de sorte de yoga prénatal que de professeurs dans le domaine : yoga sportif, relaxant, axé sur la préparation à l’accouchement… Mon premier conseil serait de tester autant de cours possible pour trouver le cours qui vous correspondra parfaitement.
De mon côté, j’avais besoin d’un yoga assez dynamique, sans le côté “cheesy” du yoga prénatal, et la préparation à l’accouchement me semblait primordiale. J’ai même choisi de me baser principalement sur le yoga pour me préparer au jour J.
Un cours de yoga prénatal commence souvent par un “tour de table” pour se présenter, combien de semaines de grossesse, si on souffre d’un problème en particulier… Cela semble étrange et un peu intriguant au début, mais c’est un moment clef pour créer une petite communauté et apprendre aussi des bobos des autres. Comment soulager des pieds douloureux, des hanches qui tirent…
Petit tips pour bien choisir sa tenue, fuyez les leggings inconfortables avec une couture qui coupe le ventre, et privilégiez les matières douces. J’ai porté cette tenue en coton bio offerte par Décathlon pendant des semaines, super comfy et qui s’adapte du premier jour de la grossesse, jusqu’à l’accouchement (et les jours qui suivent)! Tee shirt + leggings
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Le cours est souvent décomposé entre pratique, exercices, et un long moment de relaxation ou méditation. Ce qui est passionnant, est que le yoga apprend à faire le lien entre le corps et le bébé. On ne sait pas toujours comment appréhender ce corps qui change, la sensation du bébé qui bouge dans le ventre, et parfois le fait de ne pas côtoyer d’autres femmes enceintes dans sa vie quotidienne.
Au départ, j’étais moi même agacée par ce côté “ghettoïsant” du yoga prénatal, car je démarrais à peine mon 2e trimestre, mon ventre n’était pas encore très voyant et je me sentais mal à l’aise avec toutes ces femmes. Cette sensation a complètement changé quelques semaines plus tard, où j’ai ressenti le besoin de venir chaque semaine, rencontrer d’autres femmes et me recentrer sur mon corps et ma pratique.
Le yoga m’a appris à lâcher prise, écouter mes sensations, me rencontrer sur cette vie qui grandissait en moi, et relâcher les tensions physiques comme mentales avec le stress du travail, la fatigue et les aléas du quotidiens.
Même si la musculature due à plusieurs années de sport m’a aidé à éviter les maux de dos ou jambes, je pense que le yoga a été un élément majeur pour accompagner mon corps dans ce changement. Il est indispensable de s’étirer, et quand on le peut pratiquer une activité physique durant sa grossesse. J’ai pratiqué jusqu’à la 39 semaine, avec un ventre énorme et 17 kilos au compteur (mon enfant est très costaud), et pourtant je ne souffrais pas de ce poids. Les femmes qui venaient au cours témoignaient toutes du fait que pratiquer régulièrement les aidaient à éviter les bobos habituels de la grossesse, rester active, et surtout sereine.
D’ailleurs j’ai pu remarquer que le “yoga buzz”, cette sensation de plénitude que l’on ressent après un cours de yoga est décuplée pendant la grossesse.
Et ses effets ne s’arrêtent pas là ! Pendant les cours, on apprend non seulement à se connecter avec son bébé, mais aussi à préparer en douceur l’accouchement, les contractions et appréhender la douleur.
Je pense sincèrement que je n’aurais jamais pu gérer mon accouchement long et compliqué (soyons honnêtes) si je n’avais pas pratiqué le yoga depuis plusieurs années, mais surtout le yoga prénatal.
J’ai appris à accepter les choses, faire confiance à mon corps, ne pas prévoir de joli plan de grossesse (qui s’avère souvent irréaliste), et appréhender sereinement la douleur.
Mon accouchement a duré près de 35 heures, 17 heures sans péridurale, avec jusqu’à la dernière minute un stress fort dû au rythme cardiaque du bébé qui ne faisait que baisser. Il a donc fallu gérer l’inconnu, le stress, la douleur, l’attente, je pense que tout cela a été possible grâce aux exercices de respirations que j’avais appris, mais aussi l’habilité à lâcher prise apprise pendant les cours.
Pendant toute la période des contractions, j’ai pu mettre en pratique les conseils comme: marcher, “sautiller” sur une yoga ball, souffler de manière progressive, me concentrer sur des vagues plutôt que des montées de douleurs ou imaginer des paysages idylliques à chaque fois que la douleur montait. Toutes ces techniques aident réellement à se plonger dans un état second (qui se rapproche de l’hypnobirthing) pour mieux vivre la douleur même sur une longue durée.
Le yoga aide aussi après l’accouchement, quand après 9 mois de grossesse et un accouchement parfois complexe, il faut aussi gérer l’arrivée du bébé qui ne demande que nous alors que la fatigue est intense. Grâce à la pratique prénatal, on apprend à gérer cette fatigue, ce stress et cette situation complètement nouvelle qui peut être source d’angoisse.
J’ai eu l’impression d’avoir appris énormément sur moi pendant ces 9 mois grâce au yoga, mais aussi à gérer les choses avec sérénité depuis l’arrivée de mon fils. Pour les personnes qui pratiquent le yoga depuis quelques années, la pratique est finalement moins physique mais beaucoup plus introspective et profonde. Une expérience que je conseille à toutes les femmes pour préparer l’arrivée du bébé. J’ai maintenant hâte de démarrer les cours maman + bébé avec mon mini tant je suis nostalgique de ces beaux moments!
8 Comments
Bien dit Anouchka. J’en avais parlé sur mon ex-blog aussi, jai mal vécu la grossesse d’un point de vue psy alors le studio plusieurs fois par semaine a été salvateur, d’un grand secours. Deja pratiquante J’ai suivi des cours “normaux” du premier jour jusqu’à l’accouchement couplé aux séances De prépa Avec ma sage-femme.
Combo parfait. J’ai adoré la connexion Avec Mon Bébé dans ces moments et ça m’a beaucoup aidé notamment au niveau santé Avec ma maladie des os et ma scoliose de compétition. Finalement un accouchement super serein en 5 heures sans complications dues à ma maladie donc jackpot. Je conseille à toute de foncer au yoga des le début de la grossesse, c’est comme tu l’as dit un grand et précieux allié !
On pense toujours aux maux physiques de la grossesse et très peu au mental qui s’affole et n’accepte pas ce changement. Pendant les premiers mois où je paniquais de le perdre suite à une première épreuve, pratiquer m’a bien manqué. Je crois que la prochaine fois, je me lancerais dans le yin ou le restorative dès les premières semaines.
C’est chouette que tu ai vécu un bel accouchement surtout avec ta maladie!
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Je suis une immense fan de yoga et moi aussi, je ne me vois pas arreter pendant ma grossesse, ca fait tellement du bien 🙂
C’est en plus super enrichissant de découvrir le yoga sous un nouvel angle pendant ces 9 mois 🙂
Ton article tombe à pic, je suis à 5mois et demi de grossesse et je n’ai pas encore choisi ee cours d’accouchement bien que le Yoga prénatal me tente depuis le départ. Cependant, j’ai une question car tu dis pratiquer le Yoga depuis un moment et il se trouve que je n’en ai jamais fait… Tu penses que ça pose problème ? De plus, on va dire que je n’ai pas vraiment un physique de sportive 🙂 J’ai peur de ne pas y arriver !
Hello Madame,
Lance toi, la plupart des femmes rejoignent les cours au troisième trimestre, et beaucoup sont débutantes! Pour être honnête je n’avais pas réfléchi à mon accouchement avant le 6e mois environ.
Peu importe ton physique ou ta pratique du yoga, tu vas apprendre plein de choses tu verras 🙂
Et félicitations !
Je suis vraiment admirative des gens comme toi, qui grâce à leur pratique, parviennent à accepter et accompagner la douleur. Pour vivre de temps en temps des douleurs très fortes, j’en suis encore incapable, et la douleur me terrasse complètement… Je suis encore un petit padawan qui a encore bien du chemin à parcourir 🙂
Hello toi,
Je suis bien désolée de lire ça… Pour l’accouchement, tu n’as pas vraiment le choix d’accepter la douleur. Si pour certaines femmes, la douleur des contractions durent quelques heures seulement, il est utile de savoir gérer ça quand tu y passes plus de 30 heures 🙂
Je ne sais pas de quoi tu souffres, mais j’ai trouvé l’acupuncture très efficace pour soulager mes douleurs d’endométriose! Et efficace sur les douleurs en général (dos, sciatique…)
Courage jeune padawan!