Les voyageuses sont à l’honneur pour la 4e édition des Portraits de Voyageuses sur Biobeaubon. Maïté a 25 ans et vit en Belgique près de Bruxelles. En 2011, elle a pris l’avion direction l’Australie pour un voyage de 6 mois avec son copain en visa working holidays (vacances-travail) pour découvrir le pays et la culture australienne. De retour en Belgique, ils ont travaillé et économisé pour repartir 6 mois en Asie, entre la Chine, le Laos, la Thaïlande, l’Inde et le Cambodge. Maïté nous raconte son expérience entre road-trip, paysages idylliques et choc culturel.
Dans quel cadre es-tu partie voyager en Australie ?
Je suis partie 6 mois, avec le Visa Vacances-Travail, qui permet aux jeunes de moins de 30 ans de travailler et voyager dans le pays. Comme je partais seule au départ, je suis passée par un agence qui proposait des forfaits visa, cours d’anglais, logement et s’occupait des démarches (billets d’avions, réservations, visa).
Le premier mois, je suis restée en famille d’accueil à Sydney où j’ai suivi des cours d’anglais. Comme mon copain a décidé de me suivre en Australie, nous avons acheté une voiture et pris la route en alternant travail dans des fermes, roadtrips et expériences en tout genre comme par exemple travailler dans un concours de pêche.
Un mois, avant la fin nous avons vendu la voiture et fait du WWOOFing (cueillette). A la base, je partais uniquement pour apprendre l’anglais et travailler mais la venue de mon copain à quelque peu changé mes plans et nous avons vécu une belle aventure en pleine nature, à travers le pays.
Comment as tu organisé ce voyage de Asie? Improvisation ou carnet de route ?
Nous avons d’abord établi la liste des pays que nous souhaitions visiter en fonction de notre budget, nous avons par exemple exclu des pays comme le Japon ou la Mongolie. Le but étant de prendre le plus de transports locaux possible (bus, bateau), en évitant l’avion.
Nous avons choisi le pays de départ, la Chine, et pris nos billets d’avion intermédiaires. Ensuite, nous savions que nous ferions Vietnam, puis Cambodge et Laos mais après cela nous avons surtout géré pas mal de choses sur place (armés de nos guides Lonely Planet). Un peu avant d’arriver dans un pays j’établissais un itinéraire pour le pays suivant et une fois sur place on se laissait porter.
Mon copain et moi ne sommes pas du genre à vouloir tout voir et tout visiter mais plutôt à nous balader au gré de nos envies c’est notre façon de découvrir. Je me renseignais aussi toujours sur les “prix du pays” avant, afin de pouvoir négocier sans se faire arnaquer…
Un fois au Laos, à la moitié du voyage, nous avons établi la suite du voyage qui demandait un peu plus d’organisation car nous souhaitions aller en Inde et en Birmanie : impossible de passer les frontières par les terres et d’avoir un visa à l’arrivée. C’est un voyage qui demande un peu de préparation et d’organisation mais nous avons choisi aussi de nous laisser porter et d‘accepter les imprévus.
Quels conseils donnerais tu à une femme qui aimerais voyager seule en Australie?
J’étais accompagnée mais je pense que c’est un pays où il est très facile de voyager seule. D’abord, parce que l’entraide est le maître-mot en Australie il faut savoir que le pays est plus grand que l’Europe, pour seulement 20 millions d’habitants, les Australiens seront donc toujours prêt à donner un coup de main en cas de soucis. Ensuite, on rencontre énormément de voyageurs dans les auberges de jeunesse, ce n’est pas difficile de trouver des compagnons de route.
Enfin, si vraiment vous souhaiter partir seule sur la route, il faut bien s’organiser car les distances sont très longues et il n’est pas rare d’être en panne d’essence au milieu du désert.
Concernant, la sécurité c’est un pays vraiment hyper safe je ne me suis jamais sentie en danger en me baladant seule la nuit à Sydney.
Quelle à été ton expérience la plus marquante entre l’Australie et l’Asie?
C’était deux expériences vraiment superbes, différentes, parfois éprouvantes, mais très enrichissantes.
L’Australie, m’a marqué par son immensité, et la nature y est reine. Je me rappelle des journées à rouler au milieu du désert. Lorsque nous sortions de la voiture le jour nous étions attaqué par les mouches, puis le soir par la moustique et notre tente était notre seule refuge. Mais à côté de ça il y avait, les couchers de soleil magnifiques, les animaux uniques, la gentillesse des gens et tant de choses que j’oublie.
L’Asie m’a marqué par le choc des cultures. Nous bougions beaucoup, et fatigués par des heures de trajets nous devions négocier, trouver un logement.
Là-bas, les occidentaux, même les routards, sont considérés comme très riches, on est donc tout le temps sollicité. A côté de ça, ce qui m’a le plus marqué et que la plupart de les gens ont l’air tellement plus heureux que dans nos pays. Il y a une vraie simplicité, les gens vivent avec peu mais ont l’essentiel : un toit, de quoi se nourrir et leur famille.
Tes prochaines destinations voyages ?
Pour le moment, je n’en ai pas ; avec mon copain on vient d’acheter une maison et nos économies y sont consacrées. Dans les prochaines années, nous allons donc voyager près de chez nous. Mais dans quelques années, pourquoi pas le Népal ou l’Amérique du Sud.
Tes voyages en 5 mots ?
Une odeur en Inde ? le massala et les épices en général, présentes partout même dans le dentifrice !
Un bruit en Australie ? le chant des kookaburra, qui ressemble au rire d’un singe
Une adresse incontournable au Cambodge ? Pour manger à Kampot, le Epic Art (meilleur porridge de ma vie) et à visister : les temples d’Angkor.
En plat en Thaïlande ? le pad-thaï végétarien ! c’est simple, je n’ai pratiquement mangé que ça
Une phrase au Vietnam ? “Please, Buy something”, les vietnamiens ont très (très) envie de vendre leurs produits aux touristes
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