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Lifestyle

Bien-être, Lifestyle

Je t’entends. Mais qu’est-ce qu’écouter vraiment ?

14 November 2019

« Parler est un besoin, écouter est un art », cette citation de Goethe résume mon questionnement du moment. J’ai l’impression qu’il faut de plus en plus occuper l’espace avec beaucoup de photos, de vidéos, quelques mots, parler, partager, même si c’est creux, vide, il ne faut surtout pas se faire oublier.

On vlogue, on capture, on blablate, on s’écoute parler, mais écoute-t-on réellement? Le manque d’écoute de l’autre est en passe de devenir un nouveau standard.

Quand avez-vous pris le temps de demander à quelqu’un « Et toi, comment vas-tu ? »

Ecouter, l’autre, sans penser à ce que l’on va répondre, sans couper la parole, sans penser à quoi cela fait référence en nous, sans penser à ce que l’on va manger le soir, ou regarder son téléphone qui vibre ?

Je note de plus en plus de conversations électriques, car on perd la notion d’écoute active, voir bienveillante. Quand quelqu’un tente de s’exprimer ou de se confier, l’idée n’est pas de donner son avis, ou d’apporter son expérience, mais tout simplement d’écouter la personne en face, la questionner, et surtout la laisser partager son histoire.

J’ai l’impression que nos cerveaux sont désormais conditionnés par les 3 secondes d’attention, la norme de publicité créée par Facebook : si une personne ne sait pas vous captiver dans les 3 secondes, l’attention se détourne instantanément vers autre chose. Le silence est pourtant clef dans une conversation, il faut apprendre à l’apprivoiser.

La vérité est qu’écouter activement demande un effort soutenu.

Les réseaux sociaux sont un excellent exemple du manque d’écoute, on y partage énormément d’informations, mais quel est l’indicateur important ? Le like ? Ou les échanges ? Qui prend le temps de répondre à chaque commentaire (quand cela est encore possible) ?

Les longues conversations téléphoniques doivent être planifiées, alors on passe par messenger, les mots peuvent être mal interprétés. Suis-je la seule à trouver tout cela frustrant ?

Je réfléchis beaucoup au concept de « slow life », excusez l’anglicisme, qui est en soi une réaction à la productivité permanente que l’on s’impose. J’aime prendre le temps de cuisiner, de manger, de lire des articles de 3 pages, de regarder des films et non des séries… et prendre le temps d’écouter les autres.

J’ai décidé de revenir aux bonnes vieilles méthodes : les conversations téléphoniques et les rencontres autour d’un café, le téléphone retourné sur la table pour être 100% disponible pour l’autre. Ces derniers temps, j’ai appris à ne pas être une machine à solutions ou phrases positives, juste à écouter la personne en face de moi, sans agir, tout en quittant mon filtre d’expérience personnel. En écoutant sans interrompre, on permet aussi à l’autre de faire son cheminement personnel, et souvent trouver les réponses.

Parfois, il est plus humble et sincère d’écouter quelqu’un et de lui répondre, je t’entends, j’essaie de me mettre à ta place, ce que tu vis est compliqué, je suis (sincèrement) là pour toi. Et tant pis si l’on a pas les mots, où que la situation ne fait appel à aucune de nos expériences de vies. Apprenons à bannir les « c’est un mal pour un bien », « il n’y a pas mort d’homme » ou « ça finira par passer ».

Je n’ai pas de bucket list à rallonge pour l’année qui arrive, si ce n’est que de développer ma capacité d’écoute, et de continuer le maximum à voir les gens en face à face, on se parle via une multitude de supports, mais de rien à la fois. Prendre le temps d’entendre, avec de l’empathie, de l’humilité et sans ego.

Sans égo.

Bien-être, Lifestyle

Sortir de sa zone de confort, la belle arnaque!

4 November 2019

 

J’ai longtemps pensé que pour grandir, on devait constamment repousser sa zone de confort. La fameuse.

Déménager, changer de travail, faire des expériences diverses, expérimenter, ressentir l’adrénaline, selon moi les règles d’une vie épanouie.

J’ai déménagé plus de 30 fois, et vécu dans 4 pays déjà. J’ai trouvé drôle d’apprendre à la dernière minute que j’allais sauter en parachute. Encore plus d’accepter de déménager dans une vie à l’autre bout du monde, sur base de Google Earth.

J’aime le changement, et recréer des routines, les chambouler, et les recréer encore.

Sur le blog, et autour de moi, j’ai encouragé les autres à tester aussi le changement, ne pas avoir peur, se lancer dans le vide, c’est ce que disent les livres de développement personnel, et les gourous en néo-spiritualité non ?

J’ai compris en devenant parent, que cette zone de confort était une arnaque géante. Si personnellement, j’apprécie de vivre une vie rythmée de nouveautés et changements, ce modèle est loin d’être unique mais surtout peut être négatif pour d’autres.

Mon frère par exemple est mon parfait opposé, après une vie de cartons & camions de déménagement, il a choisi de vivre dans la même ville, pratiquement dans la même rue, et chérit chacune de ses habitudes. Nos souvenirs sont très différents de cette période de déménagements, j’ai aimé avoir un nouveau papier-peint tous les 6 mois, alors que lui perdait ses repères.

J’ai souvent plaisanté étant enceinte, sur le fait que mon enfant me montrerait une vision de la vie différente. Les enfants sont d’excellents professeurs en matière de zone de confort, surement les meilleurs.

J’ai depuis appris que la routine était rassurante, voir vitale et permettait d’avancer sereinement. Que sans routine, sans planning fixe, sans endroits familiers, il pouvait être difficile pour certaines personnes de se construire, de se repérer, et que ce n’était pas une faiblesse, loin de là, juste une manière différente de fonctionner.

A force de dire que le changement fait grandir, on en oublie que notre seul objectif de vie devrait être l’épanouissement, et cela implique une certaine connaissance de soi. Les concepts de vie changent à l’allure d’une saison de fast-fashion, alors que votre personalité, votre manière de fonctionner, restera surement la même à vie (ou presque).

Si vous n’aimez pas sortir de votre bulle de confort, n’en sortez pas. Si changer de restaurant le samedi midi est déjà un grand pas, alors c’est un grand pas.

Si partir en vacances tous les étés dans le même coin vous rassure, alors rassurez-vous.

Vivre dans le stress pour se forcer au changement ne vous fera pas évoluer au contraire, vous n’apprécierez peut-être jamais l’expérience.

Quant-à-moi, je commence à apprécier toutes ces nouvelles habitudes, comme cuisiner un gâteau le dimanche soir pour le lundi matin, aller dans le même restaurant chaque samedi midi et ne jamais changer de menu, respecter mon planning de yoga (dans le même studio), porter le même parfum, boire le même thé le matin, acheter mon magazine toutes les 2 semaines au même endroit, faire des pâtes tous les jeudis midi à mon enfant, avoir des ami•es que l’on peut appeler pour un café.

J’aime m’enrouler dans ces habitudes comme dans un vieux plaid à l’odeur rassurante, et tant pis si ce n’est pas vendeur, si cela ne porte pas le nom d’un concept comme le nesting, hygge, ou autre “laissez moi dans ma routine finalement”.

La vie adore me faire sortir de ma zone de confort, et on ne l’emmerderait pas un peu celle là finalement ?

Lifestyle

It’s been a while, but I didn’t leave (or give up).

15 October 2019

 

Silence radio.

Déjà 2 mois que j’ai décidé de faire une pause des réseaux sociaux et du blog. Ce week-end, je discutais avec mon mari des « nombreux » messages de lectrices demandant des nouvelles, et étonné de ma réaction, il a fini par me dire « Tu tiens un site depuis plus de 7 ans, et ne donne plus de nouvelles du jour au lendemain, c’est dommage ».

Biobeaubon est né en 2013, et j’ai très vite connu une belle communauté, positive, bienveillante, des rencontres que j’ai pu concrétiser dans la vie, de belles amitiés même.

Le blog, a été une plateforme d’expression incroyable qui a suivi mon évolution, une première expatriation, une deuxième, de la cuisine vegan au yoga, des voyages, des réflexions, la maternité, la famille, une troisième expatriation… Une tranche de vie intense entre 26 et 33 ans.

Le digital et les médias de manière générale sont mon gagne-pain depuis plus de 10 ans, et j’ai pu observer un changement de tendance sur les réseaux. Les images doivent être ultra léchées, le discours très polissé aussi.  Ces derniers mois, je ne me suis plus retrouvée dans cette course à l’engagement et tous ces profils qui se ressemblent.

Tout doit être tristement conforme, les profs de yoga aux photos parfaites qui vous expliquent que leur vie n’est pas parfaite, le body positive bien marketé, les parents qui ne galèrent jamais, les enfants qui cochent toutes les cases du livre « le développement de l’enfant pour les nuls », être super écolo, super zéro déchet, super vegan, et ne jamais montrer un écart, et sinon en faire un story telling. Et bis repetita.

J’ai rejoint Twitter il y a 10 ans, et je n’ai pas reconnu le flot de violence, et de négativité que je lis depuis quelques mois. J’ai eu l’impression d’entendre des milliers de gens hurler en même temps, très fort, en boucle. On attaque, on raconte, on se plaint beaucoup, on cherche l’approbation.

Tout ça peut paraître très critique et négatif, c’est peut-être le cas, mais j’ai senti petit à petit que les réseaux sociaux devenaient très anxiogène pour moi. Que je commençais à être de plus en plus lisse moi aussi.

 

 


Choisir ses combats.

Un blog n’est pas un magazine. J’ai toujours lié mes expériences de vie aux thématiques des articles, même sur des sujets comme l’endométriose, ou le post partum.

Je n’ai jamais voulu exposer mon enfant, son visage, ou donner trop de détail sur lui. Il est une personne à part entière qui choisira de s’exposer, de construire son identité numérique, et je ne peux pas lui voler sa voix, interpréter des mots qu’il ne dit pas.

Le peu que j’ai partagé, j’ai essayé de le faire à titre informatif, ou quelques moments de vie, comme le dernier article sur le sommeil, mais chaque mot a été pesé, avec un questionnement constant sur le curseur à avoir en matière d’intimité et de protection de mon enfant.

Vous l’avez surement compris dans mon dernier article, à demi-mots, pudiquement, mon enfant est un petit être singulier.

J’ai refusé d’en parler en détails, et je le refuse encore, pour le protéger d’abord, pour protéger son identité, pour ne pas brusquer son cheminement, notre parcours en tant que famille, éviter aussi de partager du trop intime. Mais voilà, tout ceci est devenu l’essentiel de notre vie depuis plusieurs mois, et écrire sur les bonnes adresses à Bruxelles, ou être une famille green m’a semblé très désuet. Je n’ai pas eu envie que cette expérience deviennent une leçon de vie pour qui que se soit, ni d’être inspirante, ni d’avoir l’impression de vous vendre une méthode de développement personnel. Simplement, la vie, ma vie.

Une personne m’a dit récemment « il faut choisir vos combats » et c’est ce que j’ai décidé de faire depuis quelques mois. Me consacrer à mon travail, à ma famille, et garder le peu de temps libre loin des réseaux sociaux mais au yoga, plongée dans un livre ou en vadrouille le nez en l’air. J’ai perdu l’habitude de partager ce que je fais, où je vais, même si je continue de tout photographier. On ne perd pas les vieilles habitudes.

Même si la vie s’amuse encore et toujours à me déstabiliser : je n’ai jamais senti mes épaules aussi solides. Mes pieds ancrés dans le sol. Ma vie dans le moment.

Je réfléchis à une nouvelle formule de Biobeaubon, en écrit, j’aime l’écrit, ou en audio, mais surtout des billets d’humeur. Simples, honnêtes.

 

Merci mille fois pour vos messages et votre bienveillance, et surtout à bientôt.

 

Anouchka

 

Lifestyle

Mes souvenirs de voyage en famille x Justframeit.be

18 April 2019

 

Home sweet home. Pour moi, ceci évoque une maison chaleureuse, claire, proche de la nature, mais d’une grande ville également, un endroit où je peux me réfugier pour lire, dormir, cuisiner, regarder des films, et voir ma petite famille grandir.

Mais en déménageant aussi souvent (6 ans, 4 pays, 5 déménagements), j’ai appris à ne plus accumuler. Dans un esprit minimaliste, mais aussi pour une question pratique, moins d’objets, mais des objets précieux. La déco est souvent passé au second plan, je commence tout juste à faire des boards d’inspirations, à chiner des meubles pour notre futur nid.

Les souvenirs passent généralement par les photos et les objets chinés en voyage. A avoir un pied constamment sur la route, on disperse des souvenirs un peu partout, des clichés, des odeurs.

J’aime regarder le fil de photos sur mon téléphone, ou mon feed IG, qui me rappelle tous les beaux moments que l’on a vécu ces dernières années.

 

Mais depuis quelques temps, mes jolies photos de voyage sont venues habiller les murs de mon appartement, merci Justframeit, qui m’a encouragé à commencer la déco de ma bulle bruxelloise.

J’ai souvent vu des impressions de photos prises à partir d’un téléphone (ici l’iPhoneX), en petit format, et pour être honnête je pensais que passé une certaine dimension la photo serait pixelisée.

Et loin de là ! Le concept est tout simple, à partir du site j’ai choisi 3 photos, la première prise à Knokke, un week end de février étrangement printanier, où nous avons pris la route pour respirer l’air marin et mettre les pieds dans le sable, moment magique.

La 2nde, mon mari et mon fils à Venice Beach, main dans la main, le grand ado et le tout petit, un voyage magique en famille, toujours au bord de la mer.

Et la dernière, mon fils et son coussin fétiche au bras, parti explorer Venice Beach, peur de rien ni de personne, et j’ai réussi à capturer un de ces nombreux moments où il prenait des photos avec les yeux, pour se créer son album de souvenirs.

3 photos au bord de la mer, 3 photos où l’on était vraiment heureux tous les trois, 3 moments où j’aurais voulu arrêter le temps. C’est un peu ça, la magie de la photo, arrêter le temps, créer un souvenir, retrouver son souffle en se replongeant dans les beaux moments.

J’ai choisi des cadres différents, je n’aime pas l’uniformité, un joli cadre doré brossé, un cadre noir et un cadre argenté, d’ailleurs suis-je la seule à avoir des tonnes de photos et affiches sans cadres ? Ici, tout peut être fait via le site et livré, aussitôt le paquet reçu, mes photos ont trouvé leur place.

Niveau prix, on démarre à 39€ et ensuite selon la taille de la photo et le cadre (bois, métal, couleur…), au choix.

Le salon est notre pièce commune favorite, on mange, joue, regarde des films, fait du yoga, de la musique, et c’est naturellement que mes cadres ont trouvé leur place.

La qualité est parfaite, sans pixels, les cadres de belle qualité, bref, je commence à avoir un peu de déco à emmener avec moi pour une prochaine aventure (bruxelloise, je vous rassure).

 

 

Et chez vous, plutôt plantes, photos, déco minimaliste ou joyeux bordel ?

*produits offerts par justframeit.be

Lifestyle

To All The Boys I’ve Loved Before, vu sous le prisme d’une trentenaire

30 August 2018

 

A moins d’avoir vécu dans une cave ces dernières semaines, impossible de passer à côté du phénomène “To All The Boys I’ve Loved Before”, la romcom adolescente qui agite Netflix. Une romcom pour ados, mais pas que, car elle dépoussière les classiques du genre : tous les personnages ne sont pas hétéros, ni blancs, ni stars du lycée, on y parle de premiers amours, de famille monoparentale, de découvertes, de déconvenues, et surtout les garçons et filles n’ont pas les rôles attendus : des jeunes mecs bienveillants et des jeunes femmes qui prennent le pouvoir.

Alors oui, il y a des lenteurs, tout n’est pas parfaitement joué, on manque un peu de sororité, mais le film a fait écho à de nombreux*euses trentenaires, moi la première, qui ont partagé leurs souvenirs d’ados, avec le recul des années.

A bientôt 32 ans, en couple depuis plus de 10 ans, j’ai pourtant été la pire personne en dating et relations amoureuses dans le passé. Je ne savais pas quoi faire de moi même, je détestais les conversations gênantes du début, je me demandais toujours si la personne en face de moi allait me ghoster ensuite. Aujourd’hui, même en amitié je suis nulle en small talk, j’aime parler de choses intimes, vraies, fortes, et bafouille sur la pluie et le beau temps.

Bref, je porte un toast à “To All The Boys I’ve Loved Before”, et dieu merci que ces dates n’aient pas fonctionné, elles auront eu le mérite de m’apprendre quelque chose.

 

 

Dater une personne pour son physique ou son style ne suffit jamais

J’évolue depuis plus de 15 ans dans une scène musicale métal, rock, voir goth, où l’apparence était extrêmement importante pour l’ado ou la jeune adulte que j’étais (est-on adulte à 20 ans ? La question est ouverte, même si mes parents vous répondrons que non).

Je sortais beaucoup dans des concerts et soirées parisiennes, qui s’apparentaient plus à des concours de poses et chasse au profil Myspace en temps réel. Il fallait s’afficher avec une personne cool, et soyons honnête le physique prenait souvent le dessus sur le reste. J’ai encore un souvenir ému de cette personne très chouette (en apparence), très tatouée, très cultivée musicalement, mais malheureusement nos atomes crochus se sont stoppés là. Après quelques pots dehors (où je réglais, le punk était fauché) , il a décidé de venir habiter chez moi dans le sud (le soleil, la mer) sans m’en informer à l’avance. CV et petite valise à la main, j’ai donc compris l’entourloupe en le voyant débarquer, avec 20 centimes en poche. Il se plaignait (beaucoup) de tout, et nos échanges étaient assez maigres, voir inexistants. Passé le jeu du blind test et la parade en ville, j’en ai eu assez de me faire taxer mes cigarettes, et partager mes pâtes, je l’ai don renvoyé manu-militari chez lui 4 jours plus tard.

J’ai appris à ce moment là, que ce que je voulais partager avec une personne, n’était pas centré autour du physique. Encore aujourd’hui, je veux apprendre de son univers, avoir en face de moi un caractère, des convictions et pouvoir débattre à batons rompus de politique comme d’art, et pourquoi pas faire des concerts et du shopping, ce n’est pas antinomique au final.

 

 

Le kebab, ce détail rédhibitoire  

Il y a des choses qui ont été toujours rédhibitoires chez l’autre : quelqu’un qui manque d’éducation (peu importe le milieu social),  ou me demande de changer d’apparence/opinions, et étrangement : que la personne n’aime pas manger.

J’aime manger, cuisiner, aller au restaurant, les épices, le piment, je voyage parfois presque pour découvrir de nouvelles cuisines. Bref, c’est important. Une personne qui se nourri de pâtes au ketchup me rendrait bien triste.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours détesté manger devant un/e inconnu/e : il faut manger, parler en même temps, faire attention à tout, bref, un malaise sans fin.

Et quand un garçon, encore une fois très joli et cool en apparence m’a proposé de diner ensemble, je ne m’attendait à rien. Parce que premièrement, inviter une fille à diner à 20 ans, c’est déjà sympa, on est souvent étudiants et fauchés, donc une bière et l’addition partagée c’est déjà pas mal.

Je me suis donc retrouvée à St Michel, face à ce jeune homme qui m’attendait pour aller diner, enfin c’est ce que je croyais car en réalité, je suis arrivée devant un kébab, sandwich immonde qu’il mangeait déjà, seul, sans m’en proposer (heureusement).

Diner avorté, détail rédhibitoire du kebab en tête, j’ai cherché à fuir rapidement. 2h de platitudes sous fond d’haleine aillée, j’ai compris encore une fois que je devais revoir mes ambitions à la hausse. Et ce jour là, j’ai ajouté : personne cultivée, engagée, gouts musicaux similaires (oui, oh), bienveillante, qui aime manger, mais pas de kébab.

Et pour clore en beauté, après ce rdv nul, la personne m’a larguée (oui), alors que nous n’étions pas ensemble (jamais).

Alors sachez que quand mon mari m’a invité à diner pour la première fois, et à cherché l’endroit parfait, décontracté où les plats étaient délicieux, son italien de quartier, il avait déjà marqué des points au bingo de la personne chouette. Et quand il m’a déclamé ne jamais manger de kébab, j’ai pensé bague et passage à la mairie. Je plaisante, (si peu).

 

L’amour, cette personne qui vous veut du bien

Passé les amourettes superficielles, j’ai compris à mes dépends qu’une personne qui vous aime, c’est quelqu’un qui vous veut du bien. Je me souviens de cette phrase de mon cher et tendre à nos débuts: “je ne cherchais jamais à te faire du mal, même en colère, je ne peux pas”.

Phrase anodine en apparence, mais finalement qui résume bien l’idée d’aimer quelqu’un : on veut le meilleur pour lui*elle, l’amour, le bonheur, la réussite, la bonne santé. On ne cherche pas à éteindre mais porter l’autre vers le haut, on se réjouit de chaque bonne nouvelle pour deux, on s’encourage, on s’épaule aussi.

Mais pourquoi faut il avoir croisé un*e pervers narcissique pour s’en rendre compte ? On apprend des mauvaises experiences, soit, l’éducation ne devrait pas toujours se faire à la dure.

En anglais, le gut feeling, que je traduirais par “instinct viscéral”, cette sensation que l’on ressent dans le ventre, doit toujours vous guider. Si la personne en face de vous ne vous semble pas saine, ni bienveillante, violente ou abusive de quelconque manière : écoutez cette petite voix et fuyez. N’allez jamais (jamais) à l’encontre de votre instinct, car avec les années ont apprend souvent que ce sentiment étrange était en réalité un signe annonciateur d’une relation toxique.

Et ceci est valable pour toutes les situations de la vie de manière générale : écoutez vous bon sang!

 

Aimer n’est pas un sacerdoce

Avez vous été un St Bernard dans une relation précédente ? Ici,  j’ai voulu sauver toutes mes relations passées de quelque chose. Aujourd’hui,  je sais que cela me permettait de ne pas affronter mes problèmes en me focalisant sur quelqu’un d’autre.

Et même si on peut aider l’autre, cela ne doit pas être le principal focus de la relation, au risque de tomber avec. J’ai développé une théorie qui tend à penser que l’on doit essayer de se sentir bien dans ses baskets en premier lieu, et que ce sentiment à généralement un effet ricochet sur les autres. Une personne épanouie est souvent solaire avec son entourage, capable de bienveillance mais d’ondes positives par tonnes.

Il ne faut pas confondre aimer une personne et s’inquiéter en permanence pour elle. En revanche, il faut aussi se poser de bonnes questions quand toutes les relations sont toujours tournées vers ce syndrome St Bernard, n’essayez vous pas d’éteindre une petite voix qui demande à être écoutée aussi ? Et cela ne veut pas dire qu’il faut repousser toutes les personnes qui traversent des situations difficiles et passer à côté d’une histoire, loin de là, mais s’écouter et surtout se protéger quand la situation devient trop négative. Grossièrement : aller de l’avant ensemble malgré les épreuves oui, entrainer son partner à flancher également non.

 

Et même si j’ai parfois du mal à comprendre les relations entre deux êtres, j’ai appris à répondre aux gens qui osent dire “tu devrais revoir tes ambitions à la baisse”, jamais car notre image de nous n’est pas au rabais, et écouter quand mon corps ou ma tête m’envoyait un signal. Immense merci à toutes ces personnes qui ont réussi croisé mon chemin, et m’ont permis de savoir apprécier la réalité d’une relation saine. Pour le reste, cela fait au moins rire les copines autour d’un verre en fin de journée, où sur ce blog!

 

On se donne rendez vous à 40 ans pour affirmer, compléter, ou rire (pleurer) de ces leçons de vies ? En attendant, je vous invite à partager vos experiences en commentaires : pires ou meilleures anecdotes !

 

 

Lifestyle

Débordée, une question de priorités ?

10 July 2018

Juillet 2018, le constat est clair : je n’arrive plus à mener à bien tout ce que je prévois de faire. Travailler, passer du temps en famille (sans faire 2 choses à la fois), alimenter le blog, publier mon podcast, lire, faire du yoga, et : ne rien faire.

J’apprends à ne plus dire « je n’ai pas le temps » mais « ce n’est pas ma priorité », et surtout prioriser mes objectifs et comment m’organiser au mieux.

Mais soyons honnête, ma vie ressemble à un Tetris géant. Quand je conduis pour aller au travail ou sur le chemin de la crèche, j’écoute des podcasts et des livres audio, quand mon enfant est couché je file au yoga ou le samedi/dimanche quand mon cher et tendre ne travaille pas. J’ai décidé de placer le yoga en priorité en ce moment, car il est essentiel à mon équilibre, à mon corps et mon esprit. Je me sens plus concentrée, forte et sereine et évite les séances chez l’ostéo. Mais cela signifie moins de temps de repos à la maison, ou devant le blog.

Alors pourquoi ma vie est-elle devenue si compliquée à gérée ? J’ai changé de travail, et mon home office a fait place à des trajets en voitures ou des courtes pauses déjeuners. Mais je ne regrette rien, et me vois approfondir des sujets et évoluer dans mes connaissances, moins confortable mais très formateur. 

Mon enfant ne fait plus de longues siestes le week-end, se couche plus tard, et surtout il est désormais en âge de courir partout, à défaut de jouer sur un tapis d’éveil.

 Je pourrais établir un planning, comme celui que je tiens pour le yoga, mais ma journée est si disciplinée entre enfant et travail, que je ne m’imagine pas m’épanouir dans un emploi du temps militaire. Mais finalement, j’en viens à me dire que mes objectifs sont pourtant clairs : je ne veux pas abandonner cet espace, ni retarder encore la sortie de mon podcast.

Moins mais mieux, mais moins est frustrant.

Alors, cette année est complexe en terme de changement, en terme de repos, comme souvent quand on change de pays et que les vacances sont limitées, et surtout être un parent actif requiert beaucoup de souplesse et de recul. J’ai choisi d’habiter loin de ma famille, ce qui limite à zéro les moments sans enfant.

Je me demande comment font les autres ? Existe t-il des bonnes pratiques ? Pourquoi il n’existe pas de situations parfaites ?

J’ai donc acheté un moodbard en liège (digital native), pour faire une « inspirational board », avec des mots, des images, des photos de mes objectifs et tout ce qui m’inspire. L’idée est de m’en infuser au réveil et au coucher, inconsciemment, ou presque.

En attendant, j’ai fait une liste des articles en retard, des marques éthiques très chouettes à vous faire découvrir, des voyages (Copenhague, Lisbonne, la Sicile…), je garde les histoires d’expatriations pour le podcast. Parce que ça vaut la peine de garder ma bulle d’oxygène et créer du contenu pour une communauté que je chéris tant !

Je vais avancer avec un planning, et tenter de m’y tenir et surtout voir si cela ne me crée pas de stress … ça serait contre-productif. 

Et si vous avez des astuces à partager sur l’organisation : je suis toute ouïe !