J’ai survécu à la rentrée. Survivre, j’ose l’écrire ! Septembre et octobre depuis que je suis parent, et plus particulièrement depuis que mon fils va à l’école sont des mois marathon. Si tenté qu’il y ait des mois plus calmes ?
J’ai découvert le rythme des rentrées scolaires, des réunions parents-profs, des réunions administratives, des sorties scolaires, et toute l’adaptation que mon petit bonhomme atypique demande.
Et existe-t-il une preuve scientifique sur le fait les enfants font une grosse poussée de croissance pendant l’été ? J’avais un grand bébé, j’ai un petit garçon avec des sweats aux manches trop courtes.
Et là, tout à coup, je me suis vue comme ma propre mère, à refaire des gardes robes d’automne, des menus de la semaine, checker les cheveux bouclés de ma progéniture dès qu’il commence à se gratouiller (et je l’asperge de Silikom de tous les matins, ciao les poux), ou me demander si ces 2 boutons suspects ne seraient pas synonyme de varicelle.
J’ai commencé à me demander si en plus de tout ce qu’il fait à la maternelle, un petit cours de musique ou de taekwondo pour enfants extraordinaires (mon super héro sur le spectre autistique) ne serait pas sympa ? Avant de me rappeler que doucement, à 4 ans, on a déjà un agenda bien chargé, que la psychomotricité, la logopédie, l’école était déjà bien assez et qu’un enfant a besoin de repos et d’ennui (aussi).
Et puis finalement, j’ai compris que cette année, où je croise garde partagée et une scolarité essentielle mais fragile, je devais m’organiser au mieux.
Impossible d’être en solo avec un job à temps plein et un petit bonhomme sur 1 semaine complète sans organisation béton. Certain(e)s se sentent enfermées par la logistique, mais chez moi elle me libère du temps précieux pour profiter de lui.
Cette année je cours déjà assez pour ne pas me rajouter encore plus de choses sur la liste : une personne pour nous aider avec le ménage, travailler dans un café plutôt que braver les embouteillages du retour de l’école le matin, faire du batch cooking, ne pas procrastiner mais glander avec l’esprit léger.
Alors ok, je ne peux pas tout faire, mais j’ai décidé de faire des choix plutôt que m’épuiser pour cocher des cases. Du yoga à la maison pendant ma semaine de garde, plutôt que la course poursuite pour aller au studio le midi c’est mieux. Et je me rattrape la semaine suivante avec 1 cours par jour, balance is key non ?
Parfois je vois mes ami(e)s sans enfant me regarder avec un peu de stress, voir de la panique sur une potentielle vie future. Mais quand je renifle mon petit bonhomme le matin encore endormi, que l’on mange des crêpes devant des dessins animés, que l’on se cache sous un plaid géant tous les deux parce que l’automne est là, et que l’on ne mettra pas un pied dehors sous la pluie je me rends compte que tout ça vaut la peine.
Si j’ai compris quelque chose cette année, si particulière, c’est qu’en calant mon rythme sur le sien, je garderais de l’énergie pour le faire avancer, et donc être plus positive, et plus ambitieuse pour nous deux. Il n’y a pas de parents parfait, pas de routine parfaite, elle change, elle s’adapte constamment, mais il y a des parents qui aiment.
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