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November 2019

Lifestyle

“L’automne est le printemps de l’hiver.” 

21 November 2019

 

L’automne est le printemps de l’hiver. Henri de Toulouse-Lautrec

Ce matin, en allant au bureau j’ai vu les premiers sols gelés à Bruxelles. Comme une pluie de petites étoiles argentées qui décorait les pelouses et trottoirs. J’ai pris une grande bouffée d’air bien froid, de quoi réveiller mon corps encore tout endormi, et profité des rayons doré du soleil d’automne

J’ai toujours guetté le mois de novembre avec beaucoup d’inquiétude et fini par comprendre récemment que l’hiver à Londres ou Paris me rendait triste : la pluie-crachin, le manque de soleil, l’humidité : le ticket gagnant pour de belles dépressions saisonnières. En Virginie, l’automne était synonyme d’été indien, de feuilles rouges, de lumière dorée, de Thanksgiving et Halloween, une douce introduction à 4 mois d’hiver blanc-blanc.

Cette année, après un été intense, je n’ai jamais été aussi heureuse de l’arrivée de l’automne et bientôt l’hiver. J’ai décidé d’embrasser ce changement de saison, comme un changement de paradigme : tout doit être doux et cozy. J’aime me cacher sous un plaid le soir, déguster du thé brulant, allumer des bougies et rattraper mon retard de films sur Netflix. L’arrivée des saisons froides rend les choses poétiques : faire du yoga en fin de journée devient un « candelight yoga », les feuilles d’automne couvrent les imperfections de la ville, et couvrent le bruit de nos pas.

Je suis heureuse de ressortir mes manteaux et pulls, et me cacher sous mon écharpe géante… J’ai toujours trouvé élégant de porter un beau chapeau, et arborer des joues rosées par le froid.

Cette année, j’ai prévu de décorer ma maison, et revenir à Londres pour m’extasier devant les décorations de fin d’année sur Oxford & Carnaby Street, et même profiter de ces Smartbox offertes et jamais utilisées pour faire des week-ends près de Bruxelles et visiter les plus beaux marchés de Noël.

L’hiver est le moment idéal pour cuisiner de beaux plats et parfumer sa maison naturellement avec une tarte pommes-cannelle non ?

Et si le soleil se cache alors je ferais venir la lumière à moi, et compte bien profiter de cette saison pour prendre le temps de faire des choses doucement. S.L.O.W

Je refuse de retomber dans une morosité prévue, et tente de regarder le verre à moitié plein. Comme beaucoup de situation, la clef est la réaction. Si tous les matins, je me lève en marmonant “il fait nuit”, arrive au bureau en me plaignant “qu’il fait froid”, je risque de me conditionner à déprimer. Négatif non ?

Finalement, il y a des avantages à l’automne et l’hiver : aller en forêt, faire plus de yin yoga, cuisiner des gâteaux, faire des masques devant un film avec un vin chaud. Plus de temps chez soi, à guetter la première neige recouvrir les arbres du jardin.

Je suis toujours reconnaissante de ce privilège de pouvoir passer du temps dans un endroit chaleureux que je peux appeler maison. Et rien que pour ça, je me dois de célébrer l’hiver qui arrive.

 

*Cet article comporte un lien sponsorisé

Bien-être, Lifestyle

Je t’entends. Mais qu’est-ce qu’écouter vraiment ?

14 November 2019

« Parler est un besoin, écouter est un art », cette citation de Goethe résume mon questionnement du moment. J’ai l’impression qu’il faut de plus en plus occuper l’espace avec beaucoup de photos, de vidéos, quelques mots, parler, partager, même si c’est creux, vide, il ne faut surtout pas se faire oublier.

On vlogue, on capture, on blablate, on s’écoute parler, mais écoute-t-on réellement? Le manque d’écoute de l’autre est en passe de devenir un nouveau standard.

Quand avez-vous pris le temps de demander à quelqu’un « Et toi, comment vas-tu ? »

Ecouter, l’autre, sans penser à ce que l’on va répondre, sans couper la parole, sans penser à quoi cela fait référence en nous, sans penser à ce que l’on va manger le soir, ou regarder son téléphone qui vibre ?

Je note de plus en plus de conversations électriques, car on perd la notion d’écoute active, voir bienveillante. Quand quelqu’un tente de s’exprimer ou de se confier, l’idée n’est pas de donner son avis, ou d’apporter son expérience, mais tout simplement d’écouter la personne en face, la questionner, et surtout la laisser partager son histoire.

J’ai l’impression que nos cerveaux sont désormais conditionnés par les 3 secondes d’attention, la norme de publicité créée par Facebook : si une personne ne sait pas vous captiver dans les 3 secondes, l’attention se détourne instantanément vers autre chose. Le silence est pourtant clef dans une conversation, il faut apprendre à l’apprivoiser.

La vérité est qu’écouter activement demande un effort soutenu.

Les réseaux sociaux sont un excellent exemple du manque d’écoute, on y partage énormément d’informations, mais quel est l’indicateur important ? Le like ? Ou les échanges ? Qui prend le temps de répondre à chaque commentaire (quand cela est encore possible) ?

Les longues conversations téléphoniques doivent être planifiées, alors on passe par messenger, les mots peuvent être mal interprétés. Suis-je la seule à trouver tout cela frustrant ?

Je réfléchis beaucoup au concept de « slow life », excusez l’anglicisme, qui est en soi une réaction à la productivité permanente que l’on s’impose. J’aime prendre le temps de cuisiner, de manger, de lire des articles de 3 pages, de regarder des films et non des séries… et prendre le temps d’écouter les autres.

J’ai décidé de revenir aux bonnes vieilles méthodes : les conversations téléphoniques et les rencontres autour d’un café, le téléphone retourné sur la table pour être 100% disponible pour l’autre. Ces derniers temps, j’ai appris à ne pas être une machine à solutions ou phrases positives, juste à écouter la personne en face de moi, sans agir, tout en quittant mon filtre d’expérience personnel. En écoutant sans interrompre, on permet aussi à l’autre de faire son cheminement personnel, et souvent trouver les réponses.

Parfois, il est plus humble et sincère d’écouter quelqu’un et de lui répondre, je t’entends, j’essaie de me mettre à ta place, ce que tu vis est compliqué, je suis (sincèrement) là pour toi. Et tant pis si l’on a pas les mots, où que la situation ne fait appel à aucune de nos expériences de vies. Apprenons à bannir les « c’est un mal pour un bien », « il n’y a pas mort d’homme » ou « ça finira par passer ».

Je n’ai pas de bucket list à rallonge pour l’année qui arrive, si ce n’est que de développer ma capacité d’écoute, et de continuer le maximum à voir les gens en face à face, on se parle via une multitude de supports, mais de rien à la fois. Prendre le temps d’entendre, avec de l’empathie, de l’humilité et sans ego.

Sans égo.

Bien-être, Lifestyle

Sortir de sa zone de confort, la belle arnaque!

4 November 2019

 

J’ai longtemps pensé que pour grandir, on devait constamment repousser sa zone de confort. La fameuse.

Déménager, changer de travail, faire des expériences diverses, expérimenter, ressentir l’adrénaline, selon moi les règles d’une vie épanouie.

J’ai déménagé plus de 30 fois, et vécu dans 4 pays déjà. J’ai trouvé drôle d’apprendre à la dernière minute que j’allais sauter en parachute. Encore plus d’accepter de déménager dans une vie à l’autre bout du monde, sur base de Google Earth.

J’aime le changement, et recréer des routines, les chambouler, et les recréer encore.

Sur le blog, et autour de moi, j’ai encouragé les autres à tester aussi le changement, ne pas avoir peur, se lancer dans le vide, c’est ce que disent les livres de développement personnel, et les gourous en néo-spiritualité non ?

J’ai compris en devenant parent, que cette zone de confort était une arnaque géante. Si personnellement, j’apprécie de vivre une vie rythmée de nouveautés et changements, ce modèle est loin d’être unique mais surtout peut être négatif pour d’autres.

Mon frère par exemple est mon parfait opposé, après une vie de cartons & camions de déménagement, il a choisi de vivre dans la même ville, pratiquement dans la même rue, et chérit chacune de ses habitudes. Nos souvenirs sont très différents de cette période de déménagements, j’ai aimé avoir un nouveau papier-peint tous les 6 mois, alors que lui perdait ses repères.

J’ai souvent plaisanté étant enceinte, sur le fait que mon enfant me montrerait une vision de la vie différente. Les enfants sont d’excellents professeurs en matière de zone de confort, surement les meilleurs.

J’ai depuis appris que la routine était rassurante, voir vitale et permettait d’avancer sereinement. Que sans routine, sans planning fixe, sans endroits familiers, il pouvait être difficile pour certaines personnes de se construire, de se repérer, et que ce n’était pas une faiblesse, loin de là, juste une manière différente de fonctionner.

A force de dire que le changement fait grandir, on en oublie que notre seul objectif de vie devrait être l’épanouissement, et cela implique une certaine connaissance de soi. Les concepts de vie changent à l’allure d’une saison de fast-fashion, alors que votre personalité, votre manière de fonctionner, restera surement la même à vie (ou presque).

Si vous n’aimez pas sortir de votre bulle de confort, n’en sortez pas. Si changer de restaurant le samedi midi est déjà un grand pas, alors c’est un grand pas.

Si partir en vacances tous les étés dans le même coin vous rassure, alors rassurez-vous.

Vivre dans le stress pour se forcer au changement ne vous fera pas évoluer au contraire, vous n’apprécierez peut-être jamais l’expérience.

Quant-à-moi, je commence à apprécier toutes ces nouvelles habitudes, comme cuisiner un gâteau le dimanche soir pour le lundi matin, aller dans le même restaurant chaque samedi midi et ne jamais changer de menu, respecter mon planning de yoga (dans le même studio), porter le même parfum, boire le même thé le matin, acheter mon magazine toutes les 2 semaines au même endroit, faire des pâtes tous les jeudis midi à mon enfant, avoir des ami•es que l’on peut appeler pour un café.

J’aime m’enrouler dans ces habitudes comme dans un vieux plaid à l’odeur rassurante, et tant pis si ce n’est pas vendeur, si cela ne porte pas le nom d’un concept comme le nesting, hygge, ou autre “laissez moi dans ma routine finalement”.

La vie adore me faire sortir de ma zone de confort, et on ne l’emmerderait pas un peu celle là finalement ?