Monthly Archives

July 2019

Bien-être, Maternité

SOS mon bébé ne dort pas, que faire ?

25 July 2019

 

Mon enfant n’est pas un gros dormeur, soit. A 2 ans et des poussières, il est devenu très difficile de le coucher, et pratiquement impossible d’avoir une nuit sans le voir arriver sans notre chambre.

En matière d’éducation, j’ai vite compris qu’il existait des personnes de références (médecins, profs, encadrants de crèches), et que leur soutien était précieux.

Nous avons donc pris rendez-vous en trouble du sommeil dans un hôpital bruxellois pour consulter une pédopsychiatre.

En partageant mes pérégrinations sur le sommeil de mon fils sur Instagram, je me suis rendue compte que l’on avait tendance à aller voir des coachs et parfois même des kinésiologues.

Je suis moi-même adeptes de la médecine chinoise, ou l’ostéopathie, la yoga thérapie, mais pour mon enfant, j’ai tendance à être très cartésienne, et tout de suite passer par la case médecine.

Un hôpital, un-e pédopsy, ça peut faire peur, mais en réalité il faut voir ça comme le fait de demander conseil quand on ne trouve plus de solutions, et comprendre si cela ne fait pas écho à un problème plus large.

Dans le cabinet de la pédopsychiatre, nous avons pris le temps d’expliquer la situation, tous ce qui nous semblait singulier, pendant qu’elle observait notre enfant, et testait ses réactions et son audition.

30 minutes plus tard, elle nous livré un premier diagnostic : soit un problème mécanique, et un bilan ORL à faire car il semblerait qu’il n’entende pas correctement et/ou un une pathologie liée à la communication.

Nous avons donc fait un bilan ORL, bingo, notre fils avait de l’eau dans les oreilles et une perte d’audition. Une situation courante chez les enfants qui ont tendance à faire des otites, allergies, rhumes, et qu’il est difficile de détecter (surtout avec un premier enfant). Cela se traite très bien, mais demande du temps. Une perte soudaine d’audition peut être très angoissante pour l’enfant qui ne parle pas encore, et dans sa relation aux autres.

Et de manière plus générale, les enfants ont souvent besoin de rituels. Les rituels sont rassurants et permettent aux petits humains de se fixer des étapes temporelles, affectives, et ancrer des repères.

Voici quelques conseils suggérés qui nous ont aidé à retrouver un sommeil serein :

 

  • Epurer un maximum la chambre, éviter les piles de peluches et jouets
  • Avoir des horaires strictes de coucher (et idéalement sur le bain, diner)
  • Instaurer une routine de sommeil : diner, brossage de dents, veilleuse musicale, pour annoncer l’heure du coucher, livre, câlin
  • Laisser l’enfant ensuite dans son lit, avec sa veilleuse (lumière mais sans musique), et revenir dans sa chambre en cas de pleurs mais en évitant de rester 1h. Privilégier plusieurs passages.
  • Installer une tente de lit (https://www.ikea.com/fr/fr/cat/tentes-et-ciels-de-lit-enfant-18775/) pour que l’enfant se sente dans un cocon

 

Nous avons vu des résultats très rapidement (2 semaines), après quelques rechutes, mais des nuits complètes. Et si l’enfant ne se couche pas tout de suite mais joue dans sa chambre, sans en sortir, cela signifie qu’il a besoin de rester dans son monde, aucun soucis.

Il faut aussi comprendre le rythme de son enfant, le notre ne sera jamais un gros dormeur, il ne dormira jamais de 19h30 à 8h du matin, mais il a enfin trouvé sa routine, et s’est réconcilié avec son lit.

Un rendez-vous en pédopsychiatrie, 30 minutes de discussion, un diagnostic qui s’est avéré juste, et non détecté par la crèche ou la psychomotricienne. J’ai eu l’impression d’être épaulée et d’avoir gagné du temps, en consultant directement à l’hôpital.

Je ne dénigre ici en rien le travail des coachs du sommeil, mais chez notre enfant le sommeil était une partie émergée de l’iceberg, et a ouvert la voie à un suivi plus régulier.

On me demande souvent sur Instagram, à quel age consulter en trouble du sommeil, et il n’existe pas de réponse universelle, à partir d’un an, il est intéressant de demander conseil, et même avant si vous sentez qu’un comportement est singulier. L’apnée du sommeil, l’eau derrière les oreilles, et les angoisses méritent d’être suivies de près.

Mon avis en tant que jeune parent ? Appuyez vous sur des professionnels du corps médical en cas de doute, évitez de sonder la terre entière en matière de santé de l’enfant, et écoutez votre instinct. Le développement d’un enfant en bas âge est extrêmement important et surtout fragile pour suivre le vieil (et dangereux) adage « C’est normal, c’est en enfant, ça finira par passer ».

Comme exprimé dans l’article «Comment faire face à une tempête émotionnelle », je reviendrais prochainement sur mon expérience avec les troubles de la communication de l’enfant, avec plus de recul, les sujets de la santé des petits nécessitent une extrême prudence.

 

Quelle est votre expérience en matière d’enfant & de sommeil ? Médecin, médecine naturelle, coach ?

(Dans la bienveillance et le respect)

 

Bien-être

Hamsālaya Yoga, cette expérience qui a changé ma vie

15 July 2019

 

Il y a des expériences qui changent une vie, et le yoga n’en finit pas de m’apporter son lot de belles surprises.

J’aime le raconter ici, j’ai démarré le yoga il y a 6 ans aux Etats-Unis, après une opération en lien avec mon endométriose. Des années que je souffrais, sans solution, et à la douleur s’est rajouté une dissociation entre mon corps et mon esprit, tant j’étais conditionné à penser que mon corps = machine médicale = ennuis.

Mon premier cours yoga, je m’en souviens encore, j’avais 19 ans, et je suis allée avec une amie dans un cours d’ashtanga de Montpellier « pour essayer », entre 2 ricanements, j’ai réalisé au combien il était difficile de lâcher prise. Mais cette sensation, ce yoga buzz d’après cours a été une révélation.

Dans une période de convalescence complexe, symbole de renouveau, j’ai donc décidé de m’inscrire dans un cours de hatha au community center de ma ville en Virginie. Mon mari m’a alors fait remarqué que mon visage changeait après le cours, moins de tensions, les traits plus apaisés.

D’un cours par semaine, je suis passée rapidement à 4 cours par semaine dans un studio, une pratique quotidienne, du hatha au vinyasa et à l’ashtanga, et ensuite dans l’exploration du yin yoga et de la méditation.

Le yoga est devenu mon équilibre, auparavant en colère et agressive, j’ai appris à respirer, à m’adoucir, à prendre du recul, à me réconcilier avec mon corps, opérations, maladie, infertilité, et quotidien parfois complexe.

En déménageant à Londres, j’ai instinctivement repris le chemin des studios, comme pour chercher des repères, et approfondi l’aspect spirituel du yoga, son histoire. Le besoin de comprendre comment intégrer les valeurs du yoga dans ma vie quotidienne et mon travail est devenu crucial.

Bienveillance, non-violence, connaissance de soi, honnêteté, vérité, modération, sont devenus des maitres mots qui rythment mon quotidien.

A Bruxelles, j’ai la chance de pratiquer dans un studio qui accueille des professeurs en visite, j’ai pu approfondir le Jivamukti avec une prof américaine qui a su me pousser plus loin dans ma pratique et mes convictions. Et dernièrement, j’ai fait la connaissance de Raj.

1 semaine que ma mâchoire était bloquée par le stress. Des jours que je ressentais des tensions, et même si j’en connaissais la cause (la santé de mon enfant), je somatisais en silence.

Et j’ai décidé de rejoindre le cours de Raj un samedi après-midi, un cours de vinyasa, sans attentes particulières. Raj est originaire d’Inde, et après 10 ans la navy, il a déménagé à Taïwan pour poursuivre un master, et finalement devenu prof de yoga, à force d’entendre ses éleves (d’autres étudiants) lui dire qu’il avait une aura incroyable. Très axé sur la pratique traditionnelle du yoga, il mêle philosophie et pratique dynamique, pour créer un cours « body & mind ».

J’en ai fait l’expérience, après 1h30, je suis ressortie de ce cours apaisée, la mâchoire débloquée, légère, positive. Un savant mélange de mots qui résonne au plus profond de l’âme et de postures pour libérer les émotions bloquées.

J’ai donc décidé de m’inscrire à son workshop le lendemain sur la philosophie du yoga, 4 heures pour approfondir l’aspect historique et spirituel. Raj a crée Hamsālaya Yoga, Hamsa signifie l’union parfaite, équilibre de vie.

5 personnes dans une petite salle (le cours sur les inversions étaient complet la veille), un dimanche matin, pour découvrir et discuter autour des valeurs de l’hindouisme, du yoga, et comment devenir quelqu’un de meilleur, concrètement, adapté à une vie occidentale où nos valeurs sont souvent mises à rude épreuve.

 

Comment trouver sa voie, allier passion et travail, le végétarisme, l’ambition, l’argent, le tout articulé autour des 4 pilliers du yoga :

  1. Raja (introspection)
  2. Karma (action)
  3. Bhakti (dévotion)
  4. Jnana (connaissance)

 

Nous avons fini par une méditation guidée, que j’ai fini sans m’en rendre compte en pleurs, moi qui pleure si rarement, certaines émotions bloquées ont fini par se libérer, et j’ai su avancer ensuite avec plus de sérenité.

 

Et si pratiquer avec Raj vous intéresse, il organise une retraite en septembre 2019 en Inde dans le Kerala, yoga, culture et gastronomie indienne, philosophie et visites (en anglais & chinois). Le tarif early bird est encore disponible, et je serai ravie de vous mettre en contact avec Raj. Il devrait également revenir rapidement en Europe, en attendant je ne peux que vous encourager à approfondir votre pratique traditionnelle du yoga.

 

Plus d’infos sur son site https://www.hamsalaya.com/

 

Racontez moi votre plus belle expérience yoga ?

Bien-être

Communication non violente ? It’s cool to be kind !

8 July 2019

 

Malgré le respect strict de ma routine « pas de téléphone au réveil, et pendant au moins une heure » j’ai l’impression qu’il est bien compliqué de couper aux échanges houleux et aux conflits sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne.

Ces derniers temps, j’observe un climat de communication extrêmement sensible, où chaque mot doit être pesé, où le climat social devient si violent où tout peut être prétexte pour attaquer, souvent en meute, et où la personne la plus virulente est souvent la plus respectée.

A l’heure de la communication positive, communiquer par la peur reste malheureusement la forme de communication la plus mise en avant dans les médias, où nos échanges au quotidien.

 Et même si le mot bienveillance commence à nous sortir des yeux en ce moment, il est pourtant important de le replacer dans un juste contexte.

 

A 7 ans, j’ai quitté mon sud natal (Marseille-Toulouse-Lyon) pour Paris. Et j’ai découvert que la mentalité parisienne n’était pas un mythe, avec des enfants plus durs et agressifs qu’ailleurs en France.

J’ai aussi toujours vu mes parents comme deux personnes respectées car capables de s’imposer dans n’importe quelle situation. Si il faut taper du poing sur la table, ils savent tous les deux le faire très naturellement.

Depuis toujours, j’ai identifié qu’une personne avec un fort caractère était une personne capable de crier plus fort, de se faire respecter, d’imposer son idée, une personne qui fait peur. A la maternelle déjà, on valorise ceux et celles qui imposent leur personnalité tranchée, on félicite les enfants qui font la loi « ils-elles ne font pas marcher sur les pieds, c’est positif pour la suite ». Vraiment ?

Dans mon cas, je suis passée d’une petite fille douce, à une adolescente d’abord torturée, puis une jeune adulte très agressive. Tout le monde savait qu’il ne fallait pas me marcher sur les pieds, et que mes colères étaient noires. Aujourd’hui, je me rends compte qu’il n’existe pas une personne qui n’a pas subi mes colères, mes coups de gueule.

J’ai évolué dans un monde assez misogyne, où les femmes étaient assez peu respectées et où faire peur plutôt que de se faire attaquer était la stratégique à adopter. J’ai donc fonctionné comme ça pendant des années, tu oses m’attaquer, je sais crier, tu cries, je crierais plus fort.

Je peux dire aujourd’hui, que je suis tristement capable de tenir tête à n’importe qui sans vraiment flancher, et que mes colères ont réussi à régler des situations tendues, on impose beaucoup de choses par la peur.

A 25 ans, j’ai découvert le yoga, et j’entend encore ma prof nous répéter « It’s cool to be kind! Kindness, though typically considered to be a weakness, is actually a strength».

J’ai appris avec le yoga, la notion de bienveillance, de ne pas vouloir faire de mal aux autres. De ne plus m’imposer en hurlant, d’essayer de changer l’image que les gens ont de moi, de ne plus imposer de climat de peur, et tout simplement en communiquant. Faire des feedbacks réguliers plutôt que d’attendre qu’une situation dégénère par exemple, et comprendre que mon niveau d’exigence était parfois trop élevé. En quittant Paris pour les Etats-Unis, j’ai tout simplement appris à sourire, à être plus avenante, et ne plus me protéger derrière une carapace froide.

La communication de ses besoins est extrêmement importante dans la relation aux autres : personne ne peut deviner ce dont vous avez besoin, trop subjectif, à vous de communiquer ce qui vous tient à cœur, ce que vous voulez, ce que vous ne voulez pas. Et à l’autre d’écouter et agir ensuite, c’est encore un autre sujet.

Le manque de communication amène la frustration, la frustration amène la colère, la colère brise des relations amicales et amoureuses.

Avant, on me considérait comme une personne froide et distante, aujourd’hui dans mon travail je développe la communication du feedback dans une équipe interculturelle (communiquer dans une langue qui n’est pas votre langue native, avec des personnes de cultures très différentes), le cocktail parfait pour amener des incompréhensions.

Et j’entends souvent les autres me dire que je suis une personne empathique, humaine et à l’écoute. Je sais toujours être ferme pour initier un climat de respect, mais j’ai décidé de ne plus imposer le respect par l’agressivité, et je me sens aujourd’hui fière de cet accomplissement.

Evidemment, il m’arrive de perdre de mon calme, quand je suis à bout et me sens attaquée, ou plus en confiance : une évolution ne se fait jamais de manière linéaire. L’important est de revenir sur une situation d’échec de communication avec du recul, et comprendre pourquoi notre réaction. Cela m’est arrivé récemment, je n’aurais pas du m’emporter si violemment, mais j’ai compris la cause et les enseignements pour le futur. Encore et encore, nous sommes tous(toutes) des work-in-progress.

 

Quelques conseils pour apprendre à communiquer de manière apaisée en cas de conflit 

 

  • Ne pas attendre plus de 24h pour régler un conflit, prendre le temps de décompresser, parler à une personne de confiance avant d’initier une conversation pour désamorcer une situation difficile. Beaucoup de situations sensibles sont en réalité des soucis de communication.
  • Parler d’adulte à adulte (dans l’analyse transactionnelle, on à tendance à adopter une position parent-enfant, à tort)
  • Avant d’entamer une discussion pour désamorcer un conflit, demander si c’est le bon moment, et remercier ensuite pour le temps accordé
  • Ecouter, vraiment, sans penser à ce que l’on va répondre ensuite
  • Préférer une discussion seul(e) à seul(e) plutôt qu’en public
  • Venir avec des faits concrets, et si possible des solutions

 

Quelles sont vos astuces pour communiquer de manière apaisée ? Comment maitrisez vous l’envie de communiquer de manière aggressive ?