Ce matin dans le métro, j’ai eu envie d’écrire sans but, reprendre du service sur le blog. Ces derniers mois, j’ai décidé de me retirer un peu, et me focaliser sur l’essentiel, ma famille, mon enfant, mon job.
Et si Instagram est une plateforme pratique pour communiquer dans l’instant, faire du micro blogging, raconter des histoires avec des images, ouvrir Notes pour rédiger un article et vous partager un billet d’humeur me manquait.
Que s’est il passé ces dernières semaines ?
1 an et demi que nous avons posé nos valises à Bruxelles. J’ai l’impression de vivre ici depuis toujours, j’ai trouvé mon cercle, mes habitudes très vite, le boulanger me connait, mes voisins aussi. Cette impression de vivre dans un immense village international. J’aime le fait que l’on puisse respirer dans les parcs, les forêts, à la mer, et que la France, l’Angleterre, la Hollande et l’Allemagne soit si facilement accessible. J’aime cette culture authentique et chaleureuse, Bruxelles n’est pas snob, elle vous ouvre les bras.
Et pourtant, l’ascenseur émotionnel ne s’est pas arrêté pour autant, j’en viens à me demander si c’est la vie, ou du moins la mienne, qui se doit d’être si intense, tout le temps ?
En ce moment, je nage dans un océan de doutes. J’ai la chance d’avoir démarré un nouveau boulot il y a 6 mois qui me plait, et qui m’épanouit, de me sentir au bon endroit, avec les bonnes personnes. Et ce que j’ai compris ces dernières années, est que pour affronter une tornade en pleine face, il faut avoir les deux pieds bien ancrés dans le sol, et pouvoir s’appuyer sur une quelque chose de solide. Mon couple, mon activité, famille, les choses que j’ai pu sécuriser avec le temps et des efforts quotidiens.
Il y a quelques mois, en reliant les points, j’ai remarqué que mon enfant se comportait de manière singulière. Rien de flagrant au départ, une situation, une remarque. Assez pour vous donner envie de pousser des portes, et agir avec ses tripes pour comprendre, croiser les sources, et mettre un nom moins vague sur ce trouble.
Je reviendrais sur ce sujet avec plus de recul, de billes, et moins de pudeur, comme je l’ai fait sur l’endométriose, l’infertilité quelques années en arrière. Parce que je pense plus que jamais qu’en brisant des tabous on fait avancer les choses. La peur vient de la méconnaissance, et la meilleure arme face à la plupart des choses est la pédagogie et l’information. Vous avez deux heures.
Mais aujourd’hui j’aimerais vous partager ma méthode « Ciré de pluie » pour survivre à une situation complexe.
Pour affronter une tempête, j’ai développé une liste d’actions à mettre en place. Ce n’est pas la première, et je fini par gérer les choses avec pragmatisme, ou presque.
- Communiquez, avec vos proches, votre partenaire. Choisissez une oreille bienveillante pour écoutez vos doutes.
- Faites le ménage dans vos contacts, se concentrer sur les amitiés sincères et solides. Une tempête est d’ailleurs un excellent moyen de tester une amitié.
- Demandez de l’aide, n’attendez pas le burn out pour dire « j’ai besoin de vous »
- Trouvez une activité pour vous libérer les tensions, la fête n’en est pas une, l’alcool encore moins. Le yoga, le sport, la méditation, l’écriture, la cuisine, le corps et l’esprit.
- Evitez les comptes moralisateurs sur les réseaux sociaux, mais ce conseil est valable toute l’année.
- Apprenez à dire merde, parfois cela fait un bien fou de ne pas développer une tirade thèse antithèse, synthèse et juste dire merde.
- Osez dire que vous avez peur, que vous avez mal, affronter une tempête ne veut pas dire bloquer ses émotions, bien au contraire.
- Reposez-vous. Dormir est important, essentiel. Personne ne gagne une bataille dans l’épuisement.
- Lancez 6 nouveaux projets en même temps n’est pas une bonne idée. Pour tenir debout il faut une ou des fondations solides. Focus, une chose à la fois, moins est mieux. J’ai donc un podcast tout prêt en suspens.
- Se répéter ”It is what is is”, oui je me parle en anglais, quand une vague de questions sans réponses arrivent sans prévenir.
- Laissez de côté les émissions, livres et podcasts anxiogiènes, les chaînes d’info en continu au réveil (ma résolution depuis 2015) : du beau, du positif, du bon.
- Continuez d’être un-e bonne amie pour vos proches, laisser sa valise à la porte pour partager ou juste écouter est essentiel
- Déculpabilisez, à défaut de faire parfait, vous faites au mieux.
- Essayez de compenser une pensée négative par une pensée gratitude, le “oui mais”. Idéalement, notez sur un carnet vos 3 pensées gratitude du jour, à lire et relire.
- Ne vous oubliez pas, je pense aux parents qui jonglent avec quelques minutes de temps libre par jour, quelques minutes par jour, un masque, une série, une ballade, une glace, bref : reprenez votre souffle.
Et le dernière conseil, et des moindres : faites vous confiance et écoutez votre intuition. La terre entière se transforme en docteur ès spécialité quand il s’agit de donner des conseils, mais ces gens là n’en porteront pas les conséquences. Si une petite voix vous souffle d’agir dans un sens, faites le.
Il faut apprendre à détacher l’émotionnel des situations, ne pas tomber dans le déni, même quand elles touchent votre famille, votre enfant, pour savoir réagir vite. Aucune bonne décision n’est prise dans la panique. J’ai tendance à agir en mode pilote automatique, et avaler le contre coup ensuite. Cette réaction n’est surement pas la meilleure, mais humaine.
Pour conclure, faites de votre mieux, enfermez vous dans une bulle de personnes positives, continuez à donner et sourire sans attendre, et le karma finira par vous récompensera un jour. Je signe ici ma phrase la plus cliché, mais sincère.
Prenez soin de vous,
Anouchka